Le Misanthrope Molière

Le Misanthrope, de Molière, dernière scène.

En quoi ce dénouement prend-il la forme d’un procès ?

Tout le monde s’en va progressivement

Pour commencer, nous étudierons les différents rôles des personnages dans ce procès, puis nous évoquerons un second procès.

Tout d’abord, nous assistons au procès de Célimène, en effet, celle-ci est au centre des occupations, cette scène est une scène « d’aveux », après la lecture de la lettre, les personnes concernées se sentent trahies.

Oronte est le plus touché « ma vengeance », « de cette façon je vois qu'on me déchire », il passe donc ici pour une victime.

Vient ensuite Acaste « je ne vous tiens pas digne de ma colère », qui est à la fois une victime de Célimène et le chef d‘accusation car c‘est lui qui lit et commente la lettre « Comment vous vous prendrez, à soutenir ceci ? », « Voici votre paquet », « À vous le dé, Monsieur ».

Clitandre, lui, ne dit rien il annonce seulement le moment ou il est décrit « Me voici maintenant, moi », c’est également une autre victime de Célimène, puis, Arsinoé qui n’a pas été nommé dans cette lettre, se révolte contre Célimène afin de défendre Alceste « voilà le trait du monde le plus noir », « me sens émouvoir », puis en parlant d‘Alceste « Un homme, comme lui, de mérite, et d'honneur », elle commence donc un plaidoyer en sa faveur (elle est l‘avocate d‘Alceste).

Ensuite, Philinte et Elliante ne disent rien, se sont les témoins de ce procès, on pourrait en oublier leur présence, il n’y a qu’à la fin ou une demande en mariage est annoncée « Ah! cet honneur, Madame, est toute mon envie ».

Enfin, Alceste est le juge de ce procès et Célimène l’accusée.

Nous venons de montrer les différents rôles des personnages dans le procès, nous allons maintenant aborder un autre procès.

Tout d’abord, dans ce procès Alceste est le juge, en effet, il ne prononce pas un mot au début de la scène mais ensuite, lorsqu’il reste seul avec Célimène, il lui offre une possibilité de se faire pardonner en l’accompagnant dans le désert « dans mon désert, où j'ai fait vœu de vivre, Vous soyez, sans tarder, résolue à me suivre », pour convaincre Célimène, il emploi du vocabulaire afin de la faire culpabilisé et met en évidence sa trahison « traîtresse », il utilise également le champ lexical du pardon : « oublier » ; « excuser ».

Malgré cela, Célimène refuse de suivre Alceste car elle ne veut pas abandonner la société « Moi, renoncer au monde », « Et dans votre désert aller m'ensevelir », cela montre que finalement Célimène n’aimait pas Alceste, enfin pas assez pour l’accompagner dans le désert. Alceste évoque alors la définition de l’amour qu’il éprouvait pour Célimène avec un chiasme : « Pour trouver tout en moi, comme moi tout en vous ».

Finalement, ce procès était également le procès d’Alceste car il voulait convaincre Célimène de partir avec lui dans le désert, et il n’a pas réussit. Alceste a perdu

...