Le Mariage de Figaro, acte II, scène 2

Le Mariage de Figaro, acte II, scène 2

Rédaction d’une sous-partie :

        Dans ce passage, Figaro se fait véritable chef d’orchestre du complot dirigé contre le comte. Il est à la fois maître de la parole et celui de l’action. En effet, Figaro est des trois personnages celui qui parle le plus : ses répliques sont plus longues et plus nombreuses. Par ailleurs, on peut remarquer qu’il manie brillamment l’art de la parole  :  « pour tirer parti des gens de ce caractère, il ne faut qu’un peu leur fouetter le sang ». Cette phrase sonne tel un proverbe, comme on peut le voir avec l’emploi de l’infinitif et de la formule impersonnelle de l’obligation. Cela souligne la simplicité du plan élaboré par Figaro. De plus, le valet contrôle l’action ; l’enchaînement des questions rhétoriques et l’emploi du futur « Mais dites-moi s’il n’est pas charmant […] surveillera-t-il celle ci ? » montre bien que celui-ci est sûr de la réussite de son projet pour piéger le comte. Son aisance pourrait se résumer par cette phrase : « les gens qui ne veulent rien faire de rien, n’avancent rien et ne sont bons à rien » dans laquelle il oppose son attitude à celle des autres personnages comme le montre l’emploi du pluriel indéfini « les gens » et la répétition du mot « rien ». On peut d’ailleurs voir que Figaro, grâce à ses bons mots et à ses idées, suscite l’admiration des deux femmes qui le compliment. Suzanne affirme  : «Comme il est joli », l’adjectif mélioratif témoigne bien son l’émerveillement face à l’ingéniosité de son futur mari. Ainsi, Figaro par sa ruse parvient à faire des deux jeunes femmes ses complices.

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