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Le Loup Et Le Chien

Mémoire : Le Loup Et Le Chien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2014  •  1 009 Mots (5 Pages)  •  1 659 Vues

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Lecture analytique le loup et le chien

Introduction :

La Fontaine, grande figure du classicisme, remet au goût du jour le genre de la Fable au XVIIème siècle, en s’inspirant des Anciens, notamment d’Esope et de Phèdre. Dédicacées au Dauphin (l’héritier de Louis XIV), il utilise souvent le monde animal pour dénoncer les injustices de son temps. La forme de la fable correspond parfaitement l’idéal classique de brièveté, et du « plaire et instruire ».

Présentation du texte :

Cette fable animalière oppose 2 bêtes sauvages proches par la morphologie mais différentes par leur vie: l'une est sauvage, l'autre domestique. Leur confrontation permet à La Fontaine de présenter 2 conditions : l’insécurité liée à la liberté, le confort lié à la servitude. Le récit met donc en scène un loup misérable, mais libre, et un chien vivant confortablement, mais privé de liberté. La fable exprime les avantages et inconvénients de chaque situation à travers de longues répliques du chien, et une morale implicite donnée par le loup.

Enoncé du plan :

Nous verrons tout d’abord, la variété du récit, pourquoi est-ce un récit plaisant avec une écriture rythmée et vivante mais aussi la personnification des animaux. Nous montrerons ensuite l’opposition entre les deux personnages leurs conditions de vie bien différente mais aussi la place qu’ils occupent dans le récit, un rapport de force ainsi que le rapport de force qui s’inverse pour le choix de liberté du loup. Et pour finir nous parlerons de la morale implicite de la fable.

Partie I :

Dans ce récit on remarque tout de suite que La Fontaine a une préférence pour l’octosyllabe, notamment du vers 6 à 10. De plus la diversité des vers donne un certain rythme a la fable comme l’octosyllabes, décasyllabes, alexandrins (v. 5, v. 1, v. 3 par exemple). Mais aussi la diversité des rimes comme les rimes croisées (v1 à 4), plates (v.5 à 8) et embrassées (v.18 à 21). Change à plusieurs reprises le rythme des sonorités dans le poème.

Le discours est majoritaire dans le poème (v.10 à 40). Deux types de discours utilisés : discours indirect v.10 à 12, et discours direct v.13 à 29, et 33 à 40). Le discourt de narration qui encadre la parole (v.1 à 9 et v.41) pour introduire et conclure, ou qui interrompt le discours du chien (v.30-33).

Le texte débute par la description des deux animaux à l’imparfait, pour ensuite se développer au présent (v.10 à 41). Le présent de l’indicatif offre une impression de réalité.

Partie II :

La description durant l’exposition avec une insistance sur la différence de corpulence : « Un loup n’avait que les os et la peau » (v.1), « Sur son embonpoint qu’il admire » (v.13). Insistance sur l’aspect aisé, confortable, « bourgeois » du chien : « Gras, poli » (v.4), répétition de « gras » (v.14). Importance de la nourriture marquée : « franche lippée » (v.19), « Os de poulets, os de pigeons » (v.28). En parallèle, le loup présente un aspect affamé et représente la pauvreté : « un dogue aussi puissant que beau » (v.3), signifie que le loup ne possède pas ses qualités. Condition du loup décrite par le chien : « Vos pareils y sont misérables » (v.16), « mourir de faim » (v.18). Il habite dehors à l’état sauvage : « Quittez les bois » (v.15).

La place du chien prédominante dans le discours. Le loup est demandeur, il questionne quand le chien est en position d’offrir et de renseigner. En apparence discussion déséquilibrée, dont le chien paraît le guide. Stratégie argumentative du chien efficace, et bien construite. Il cherche à convaincre le loup de le suivre. Dans un premier temps, il lui décrit sa situation misérable (v.19 à 21) pour ensuite lui exposer une situation plus enviable à l’aide d’arguments, d’exemples (v.23 à 29) : travail à effectuer paraissant peu pénible (v.23 à 25), récompenses promises abondantes et diverses (v.26 à 29). Utilisation de procédés oratoires comme la question rhétorique « Car quoi ? »(v.19), l’euphémisme « Presque rien » (v.23), l’hyperbole « force reliefs de toutes les façons » (v.27). Le loup à l’inverse ne se caractérise pas par son éloquence (sauf à la fin), mais par son intelligence. La stratégie d’adaptation du loup : il revient sur sa première envie « Mais il fallait livrer bataille » (v.7), autre comportement adopté en conséquence marqué par le connecteur logique « donc » (v.10), il s’informe « Que me faudra-t-il faire ? » (v.22), succombe à l’argumentation du chien « Le loup déjà se forge une félicité qui le fait pleurer de tendresse » (v.30-31, hyperboles), il observe « Qu’est-ce là ? » (v.33), pour finalement changer d’avis et partir. Mais l’élément déclencheur « Le collier dont je suis attaché » (v.34), symbolise l’esclavage, l’appartenance à quelqu’un.

Partie III :

La morale implicite de la fable est donnée par le loup : « Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor » (v.40), hyperbole marquant le degré absolu de la liberté ce qui montre que La fontaine est du côté du Loup est donc de la liberté. La morale aurait pu être tournée autrement: Mieux vaut vivre affamé qu’attaché !

Conclusion :

La simplicité de cette fable lui assure son efficacité. L’environnement animalier habituel chez La Fontaine se marie avec la brièveté du récit et sa vivacité créée par une écriture rythmée et une place importante réservée au dialogue. L’enseignement du texte découle de l’opposition de vie, de condition, de caractère entre les deux animaux. Cette opposition aboutit à une morale implicite apportée par la parole du loup et par sa fuite, préférant ainsi la pauvreté à l’esclavage. La vie de l’auteur aide à comprendre la teneur de cette fable. Ecarté de la cour dans un premier temps à cause de son amitié pour Nicolas Fouquet (emprisonné par Louis XIV au début de son règne), il se réfugie dans l’écriture tout en gardant sa liberté d’esprit. Le confort et la richesse de la cour lui apparaissent dès lors comme surfaites par rapport à la liberté, et à ses convictions.

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