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Le Libraire

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Par   •  9 Septembre 2014  •  897 Mots (4 Pages)  •  2 442 Vues

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Le Libraire

Vers la fin des années cinquante, les Québécois commencent à se questionner à propos de leur identité propre et au rôle que jouent l’église ainsi que le clergé dans leur vie. Le roman de Gérard Bessette, Le Libraire, dénonce la censure exercée par les élites religieuses et politiques. Lui-même victime de cette censure, Bessette a finalement fait publier son roman en France au début des années soixante. Est-il vrai de dire que Le Libraire est un roman dans lequel triomphe la liberté ? Afin de répondre à cette question, cette critique littéraire démontrera les mesures restrictives imposées par le clergé et les mœurs du temps d’avant la Révolution tranquille ainsi que les actions posées par le personnage principal pour contrer ces mesures restrictives.

Tout d’abord, pour veiller au respect des interdits, les autorités se fient à la vigilance des curés. Considéré comme un acte suspect, la lecture de certains livres est l’une des interdictions soulevées dans ce roman, et celle-ci est contrôlée par les groupes religieux. Effectivement, dans la librairie où travaille Hervé Jodoin, certains livres interdits sont vendus en secret depuis le capharnaüm : « […] à gauche de ce bureau, une porte toujours cadenassée et que j’avais crue d’abord condamnée ouvre sur un énorme placard. M. Léon l’appel son capharnaüm […] » p.23. Cette citation permet de mettre en évidence les mesures prises par le propriétaire afin de cacher et de garder secrète la vente ou la location de ces livres interdits. Ces livres étaient vendus seulement à certaines personnes sérieuses et ce, en toute confidentialité, puisque ceci n’était pas moralement permis par la société. Lorsque le secret est sur le point d’être découvert par le curé, le propriétaire élabore un plan afin de se départir des livres interdits, ce qui prouve, encore une fois, le pouvoir qu’avait le clergé à l’époque. De plus, la population entière de Saint-Joachin semble agir sous l’influence du clergé. Assis à la taverne, dégustant une bière comme à chaque jour, Hervé Jodoin se fait questionner concernant la vente de livres spéciaux. Tout le monde semble au courant de ses démêlés avec le curé. Même son ami, le père Manseau, lui mentionne : « Eh ben, c’est pas bon pour la santé icitte de contrer les curés. Les ficelles, c’est eux autres qui les ont, vous comprenez … » p.104. Cette métaphore utilisée par le père Manseau exprime clairement que ce sont les curés qui dirigent tout dans le village et que la population n’a pas son mot à dire. Ainsi, on comprend que les gens sont contrés d’agir sous l’influence du clergé, et ce en tout temps. En somme, la liberté individuelle n’est pas permise dans ce village ; la lecture de certains livres est interdite et les gens agissent constamment sous l’influence du clergé qui impose des mesures restrictives qui briment la liberté individuelle.

D’un autre côté, le personnage principal, Hervé Jodoin, défie l’autorité et il est libre à sa manière. Dans un premier temps, il ose défier le monde clérical ainsi que son patron en vendant L’Essai sur les mœurs, un livre interdit, à un jeune collégien qui ne faisait pas parti de la liste des personnes sérieuses clairement spécifiée par Chicoine : « Quand le collégien a demandé L’Essais, mon premier mouvement a été

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