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Le Lac Alphonse de Lamartine

Commentaire de texte : Le Lac Alphonse de Lamartine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 599 Mots (7 Pages)  •  694 Vues

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Le lac Alphonse de Lamartine

Poème lyrique romantisme le narrateur est le poète

        Le romantisme apparait fin XVIII siècle et avec lui des artistes comme Victor Hugo ou encore Alphonse de Lamartine. C’est un courant littéraire qui suit logiquement le classicisme puisqu’il se veut sans tabou à l’inverse du classicisme. Les artistes romantiques sont particulièrement attirés par la nature, l’amour, la fuite du temps. De nombreux romantiques créent des poèmes lyriques puisqu’ils sont le lieu idéal pour exprimer le romantisme. C’est le cas du poème « Le Lac » dans le Recueil Méditations Poétiques d’Alphonse de Lamartine écrit en 1820. Le poème évoque l’amertume avec laquelle Alphonse de Lamartine voit le temps s’écouler et disparaitre sa bienaimée.                                                                                   Il convient alors de se demander comment l’auteur romantique manifeste sa mélancolie.                                  Dans un premier temps nous étudieront le rôle de la nature puis l’inexorable fuite du temps.                                        **

                                         *

Les romantiques utilisent le thème de la nature pour leurs émotions, elle occupe d’ailleurs ici une place essentielle. Nous la retrouvons sous la forme de l'élément liquide avec l'image du lac mais également à travers l'évocation du "vent" vers 11 qui représente l'air ou des "roches profondes" qui représentent la terre. Les "rochers", "grottes", "rocs" permettent quant à elle une image minérale de la nature, là où les "sapins", "coteaux", "forêts" et le "roseau" dressent une image végétale.    L’utilisation récurrente de la nature sert au poète d’exprimer ses sentiments ils utilisent la nature pour créer une passerelle entre lui et le partage de ses sentiments. Quand Lamartine se rappelle des moments heureux, les flots sont "harmonieux". Quand le poète se lamente du temps qui passe, le vent "gémit" et le roseau "soupire".
        Lamartine apostrophe la nature ("Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !") comme une adresse directe à un ami. En particulier L'apostrophe "Ô Lac !", caractérisée par l'usage de la majuscule donne au lac une dimension personnelle, renforcée par le nom "flanc" et par le verbe "mugir" et « voir » des vers 10 et 9. On note aussi le dialogue direct avec le lac « un soir, t’en souviens-t-il ? » où le poète tutoie le temps, il lui parle.         D’autres indices tels que : le registre élégiaque : "des flots chéris", 16 : "flots harmonieux" ou encore "Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes" avec l’allitération en [s] illustre le mugissement du lac. Ainsi le lac semble doté d’expression.                                                

La nature, humaine partage avec Lamartine ces souvenirs. La nature est le reflet du bonheur entre Lamartine et Julie : « où l’amour à long flots nous verse le bonheur ». Cependant c’est un sentiment passé qui est évoqué grâce à la nature et le lac en particulier à qui il ordonne de se souvenir : « Gardez de cette nuit, gardez, belle nature/Au moins le souvenir ! ». (vers 6 : "des flots chéris", 16 : "flots harmonieux") le poète utilise d’ailleurs ici le registre élégiaque. La nature incarne le souvenir qui subsiste face à l’inexorable fuite du temps.

Effectivement la fuite du temps est aussi un thème important de ce poème. Omniprésente on la ressent grâce à de nombreux indices. On note en premier lieu le champ lexical du temps :  avec des indicateurs de moment ("nuit", " jour"…) et de durée ("heures", "année"…).  Durant tout le texte le temps est comparé à un lac (d’où le nom du poème) par une métaphore filée. Ex : « jeter l’ancre un seul jour », « tes flots harmonieux ». On notera aussi « le temps n’a point de rive/il coule » Le temps est assimilé à l'eau : idée de l'eau qui coule comme le temps qui s'écoule.  Il ne s’agit pas de construire un raisonnement sur le temps, mais d’évoquer son implacabilité. L’auteur regrette de ne pas pouvoir arrêter le temps : « Ne pourrons-nous jamais sous l’océan des âges/Jeter l’ancre un seul jour ? ».                                                                           De plus le temps semble être très éphémère d’après l’auteur. Il est rapide et n’attend pas. Les enjambements nombreux notamment en fin de strophe semblent précipiter le poème et rendent ainsi sensible pour le lecteur le temps qui passe trop vite, avec le champ lexical de la vitesse : "rapides", "vitesse". La présence d’un parallélisme antithétique "ce temps qui les donna, ce temps qui les efface" renforce l’idée de fugacité du temps malgré la tentative du poète de le figer grâce à la césure à l’hémistiche. Seulement l’auteur est seul contre le temps comme en témoigne la première personne du singulier : « «         

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