Le Lac, Alphonse De LAMARTINE, 1820

Alphonse de Lamartine est un poète, romancier, prosateur et homme politique du XIX ème siècle. (Il participa à la révolution de février 1848 et proclama la deuxième république.) C’est une des grandes figures du romantisme en France. Son ouvrage le plus connu est Méditations poétiques. Il s’agit un recueil poétique publié en 1820 qui regroupe 24 poèmes. Ils sont écrits en quatrains, le plus souvent en alexandrins et évoquent les sentiments et impressions personnelles du poète. « Le lac » est le plus célèbre du recueil. Lamartine écrit ce poème en souvenir de Julie Charles, qu’il surnommera Elvire, son amante qui mourut de la tuberculose 2 ans après leur rencontre.

Le thème principal de ce poème est la fuite du temps, thème traditionnel de la poésie, déjà privilégié par les épicuriens de l’Antiquité et par les poètes de la Pléiade comme Ronsard. Ici, le temps est représenté par la métaphore de l’eau qui est filée tout au long du poème.

Nous allons voir par quels moyens la réflexion sur le temps du poète lui permet-elle de définir la nature de témoin.

Tout d’abord nous étudierons la fuite du temps puis le rôle de la nature.

I/ La fuite du temps

1. Représentation du temps

- Adverbes de temps

- Champ lexical du temps + expression évoquant l’écoulement du temps

- Métaphore : « océan des âges » en opposition avec la petitesse du lac donne une impression d’immensité, d’infini

- Personnification du temps :

• invocations v21 + v29/30 : invoque une divinité

•sujet de verbes d’actions : "suspends" v. 21, "échappe" v.30, "fuit" v. 30, "coule" v.36

• Désignation du temps par l’allégorie d’un oiseau « Ô temps ! suspends ton vol » : impératif adressé au temps comme à un oiseau pour suspendre son vol et se reposer

- Absence de point dans les 3 premières strophes : impression du temps qui passe et donne de la vivacité au rythme du poème

→ OPPOSITION entre permanence du temps et le caractère éphémère de l’homme

2. Temps verbaux

- Strophe 1 : participes passés + voix passive → passivité et l’impuissance de l’homme face au temps : il est soumis au mouvement du temps

- Opposition des temps verbaux passé / présent :

- PRESENT : moment de l’écriture - présent gnomique (évoque une vérité/un fait réel)

- PASSE : évoque le souvenir, l’expérience vécue (strophes 3 et 4).

L'imparfait insiste sur la durée des actions « nous voguions » v.13 ; « on n'entendait » v.14 ; « frappaient » v. 15

- Le passé simple sur le caractère bref d’une action « frappèrent » v. 18 ; « laissa » v. 20

→ OPPOSITION entre les souvenirs du passé et la mélancolie du présent

3. La

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