Le Drame Romantique Et Le héros Romantique

Le drame Romantique et le héros Romantique

Le drame romantique est le genre théâtral du romantisme du début du XIXe siècle, défini par Victor Hugo dans sa Préface de Cromwell, et qui s'inspire du théâtre de Shakespeare :

I. Le drame Romantique

1) Ce genre apparaît à la fin du romantisme, avec la publication de Cromwell, d'Hugo, et de Racine et Shakespeare, de Stendhal, oeuvre écrite en 1823 qui compare le style Shakespearien à celui de Racine, et qui montre les avantages que présenteraient un nouveau genre théâtral basé sur celui de Shakespeare. Il prend fin après l'échec des Burgraves, Hugo, en 1843. A cette période de l'histoire, le romantisme, qui était le meilleur moyen à l'époque pour les auteurs d'exprimer leurs sentiments personnels, finissait de se répandre en Europe. Cependant la politique en France était en crise, et donc le drame romantique français ne se focalisera que sur les sentiments de l'auteur. En effet, il se situe entre l'empire napoléonien et la seconde république, et à cette époque, on voyait se succéder de nombreux régimes politiques : Napoléon vient d'être chassé du pouvoir, la deuxième restauration commence à peine qu'elle est renversée par la révolution de juillet 1830; de même, la monarchie de juillet de 1830 à 1848 ne connaît qu'un succès limité, c'est cependant à cette période que se sont écrits les meilleurs pièces. Il est donc normal que les romantiques aient décidé de faire de ces crises les thèmes principaux de leurs oeuvres. Certains ont même créé leurs personnages à l'image des grandes figures politiques de l'époque : Victor Hugo s'est par exemple inspiré de Napoléon pour Cromwell et Ruy Blas. Mais aborder de tels sujets n'auraient pas été possible si les auteurs n'avaient pas eut ce désir du romantisme d'exprimer leur mal être : en effet, il n'était plus possible, à cette période de l'histoire, pour les jeunes, de s'investir dans le pays comme c'était le cas à l'époque de Napoléon, et ils ont voulu exprimer leur dégoût par ces drames en parlant des problèmes politiques. Le drame romantique est donc un genre théâtral qui connaît un très court succès et qui a été influencé par le contexte historique de la France.

Ainsi dans Lorenzaccio, l'assassinat inutile du duc par Lorenzo représente la révolution ratée de Juillet 1830 et la succession de Côme à Alexandre, le remplacement de Charles X par Louis-Philippe.

2) Le drame romantique se base sur les oeuvres de Shakespeare. En effet, les romantiques trouvent le style de ce dramaturge anglais plus intéressant que celui des classiques, car il fait varier les types de personnages, il se démarque des règles afin d'exprimer entièrement sa pensée, et il montre des réflexions très poussées sur la condition humaine. On attribue généralement le début du drame romantique à l'apparition d'une notion explicite de ce genre dans la Préface de Cromwell, mais cela n'est que l'aboutissement de l'élaboration de méthodes pendant le début du XIXe. Ainsi, les romantiques ont défini les caractéristiques suivantes pour leur nouveau genre théâtral :

-la règle des trois unités n'est plus respectée, mais vraisemblement, c'est n'est que les unités de valeur et de lieu qui sont oubliées car les oeuvres ne présentent toutes qu'une intrigue principale majeure(L’unité d’action c’est « la seule admise […] parce qu’elle résulte d’un seul fait : l’œil ni l’esprit humain ne sauraient saisir plus d’un ensemble à la fois » Préface de Cromwell.); cette modification permet aux auteurs de parler sans être limité par des règles futiles de tout ce qu'il ont le désir d'exprimer;

-plus de versification : bien que Hugo continue d'écrire en vers, comme on peut le voir dans Hernani, la plupart des dramaturges y renoncent ainsi que le conseille Stendhal dans Racine et Shakespeare, car ils trouvent cela trop monotone. Cependant, même si certains continuent d'utiliser l'alexandrin, ils n'hésitent pas à modifier la manière de l'utiliser : dans Hernani par exemple, dés les premières répliques (C'est bien à l'escalier / Dérobé), on remarque clairement le désir de l'auteur de ne pas respecter les règles ;

-afin

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