Le Drame Romantique

Le Drame Romantique

Le drame romantique est apparu dans la première moitié du XIXe siècle et domine principalement en 1830 avec la Renaissance, surtout italienne, qui permet de détourner les sévérités de la censure. La jeunesse romantique est une jeunesse fougueuse, qui ne se sent pas à l’aise dans l’époque où elle vit. Elle est donc à la recherche d’actes héroïques. De même, elle refuse les contraintes et les règles du théâtre classique (l’unité de temps, d’action, de lieu). Les romantiques veulent se libérer de la forme et refusent la règle des trois unités car elles étouffent le génie. Ils refusent aussi la règle de la bienséance par souci de réalisme, les romantiques veulent montrer sur scène ce qui existe.

Le but du drame romantique est de représenter le passé historique dans sa complexité pour permettre au spectateur de comprendre le présent et de souligner le rôle de l’individu dans l’évolution de la société. Il représente les bouleversements politiques, avec l’idée que le passé illustre le présent. Le dramaturge évite la censure car il masque ses allusions au présent par le recours à l’Histoire.

Les héros romantiques se caractérise par des traits de caractère : solitaire, sensible , rêveur, il a une haute opinion de lui-même. Un sentiment domine chez lui : la mélancolie due à la perte d’un repère, à un certain ennui. Musset parle d’ailleurs dans son autobiographie de « mal du siècle » caractérisé dans Lorenzaccio par une métaphore « je me suis enfoncé dans cette mer houleuse de la vie ; j’en ai parcouru toutes les profondeurs, couvert de ma cloche de verre ; tandis que vous admiriez la surface, j’ai vu les débris des naufrages, les ossements et les Léviathans. » (Acte III, scène III). Le héros romantique s’exprime d’une manière particulière : il se place au centre de son discours, pour exprimer ses sentiments et la nature. Une forme de débauche règne sur Florence comme Lorenzo l’avoue à Philippe « J’aime le vin, le jeu et les filles » (Acte III, scène III)

La Préface de Cromwell fait partie des textes fondateurs du drame romantique où Victor Hugo en donne justement une définition. Datant de 1827 elle est une véritable défense et une illustration du drame romantique.Cela engendre une révolution qui remet en question les préceptes dont la tragédie est dotée depuis le Grand Siècle (XVIIème), notamment la règle fondamentale des trois unités. Selon cette règle, l'intrigue devait former un tout (unité d'action), cependant que la scène devait ne représenter qu'un seul lieu (unité de lieu) et la durée des événements représentés ne pas dépasser vingt-quatre heures (unité de temps). Des pièces comme Lorenzaccio (1834) d’Alfred de Musset reprennent tous les règles de la dramaturgie romantique en multipliant les personnages et les lieux, mêlant le vers et la prose, le style haut et le style bas, le sublime et le grotesque, le beau et l'horrible.

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