Le Dormeur Du Val, séquence Didactique

Le Dormeur du Val (Arthur Rimbaud)

INTRO

Sonnet en alexandrins d'Arthur Rimbaud. Ce poème est le premier du second Cahier de Douai (ou Recueil Demeny).

Le poème est composé de rimes croisées (ABAB) les 8 premiers vers, d'une rime plate (AA) aux vers 9-10 et d'une rime embrassée (ABBA) aux vers 11-14.

Il est daté sur le manuscrit « octobre 1870 ». Premières publications : Anthologie des poètes français, tome IV, Lemerre, 1888

Rimbaud a 16 ans lorsqu’il écrit ce poème. C’est un poème dont la forme est très classique (contrairement a ce qu’il créera plus tard les recueils « une saison en enfer », « illuminations » ou encore avec le poème « Le Bateau Ivre » (25 quatrains d’alexandrins))

Contexte historique :

1856 + 16 = ??

Nous sommes donc VRAISEMBLABLEMENT en pleine guerre franco-prussienne. Et très probablement peu après la fameuse bataille de Sédan qui eut lieu le 1er septembre 1870 (où Napoléon III sera fait prisonnier. victoire de Guillaume 1er). Sédan est situé à moins de 20kms de Charleville, où vit Rimbaud. On imagine donc aisément que le jeune poète a effectivement vu ce qu’il décrit ici.

Et que décrit-il ici précisément ?

PREMIER QUATRAIN

Ici Rimbaud dresse le LE CADRE (d’abord) : L’arrière-plan : une belle journée d’été.

⇒ La nature : quelle image donne Rimbaud de la nature ?

Une nature féerique, maternelle

Le premier quatrain dresse un cadre enchanteur dans une féerie de couleurs et d'illuminations.

Le vallon parcouru par un cours d'eau est ici présenté par une périphrase « un "trou de verdure" v1 endroit généralement propice aux idylles, aux rêves.

La rivière, personnifiée comme la montagne, chante comme en signe de joie, d'allégresse. La joie de vivre de la rivière se manifeste en accrochant des objets aux herbes comme des guirlandes.

Les 2 rejets, "D'argent" et « luit » mettent l'accent sur la richesse des jeux d'eau et de lumière. On sent littéralement l’eau coulé le long du quatrain, dans un mouvement de fluidité.

Avec l’eau, L'apparition du soleil, symbolise la vie, le mouvement, l’agitation.

Autre personnification : la montagne est "fière" d'observer à ses pieds ses bienfaits comme ceux d'une mère nourricière.

Les rimes croisées, et non pas embrassées, les nombreux enjambements ou rejets, l'assonance en "ou" renforcent aussi ce bouillonnement visuel et sonore.

2 METAPHORES

- le soleil v3; idée reprise par le verbe « luit » (v.4) ; la métaphore « haillons d’argent » décrit les projections d’embruns sur les herbes proches de la rivière, les gouttes d’eau où s’accroche la lumière du soleil = lambeaux de lumière (les haillons sont des vêtements déchirés) ;

- autre métaphore : « mousse de rayons » : la lumière est si compacte, qu’elle semble liquide ;

Autre chose ?

Caractère inquiétant, AMBIGUÏTE (TRAGIQUE) (en latence) : haillons ? trou ? le mot "trou" du premier vers prépare déjà le dernier pour lui faire écho.

DEUXIEME QUATRAIN : le dormeur

Même si la nature continue de nous accompagner au second quatrain (et jusqu’à la fin du poème), l’accent est mis ici sur ?

⇒ Le personnage principal, l’homme, le soldat. Comment celui-ci nous est-il présenté ? Et Rimbaud le développe jusqu’à la fin du poème.

Une position inattendue pour un soldat. Aspect peu réglementaire.

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