Le Chêne Et Le Roseau, Jean De La Fontaine

T1 : « Le Chêne et le Roseau », Jean de la Fontaine, Fables, Livre I, 1668

Introduction:

-Jean de le Fontaine, fabuliste du 17ème siècle, classicisme

-dénonce les vices humains et les défauts de la société

-fables inspirées d’Ésope et autres écrivains antiques

-la version d’Ésope est en prose, la Fontaine l’a versifiée

-personnification des végétaux reflète ses idées et les critiques

-ici : morale implicite, personnages opposés, renversement des rôles

Plan de commentaire possible :

1. Une apparente domination du chêne

a. L’opposition entre le chêne et le roseau

b. La stratégie du chêne

2. Une morale implicite et inattendue

a. Dramatisation du récit

b. Un modèle moral : l’honnête homme ?

Opposition Chêne ≠ Roseau:

-Chêne plus fort, éloquent, dominant, supérieur

Quantité de paroles du Chêne : 16 vers

Roseau : 6 vers

-Dès le vers 2, Chêne engage le dialogue

-il y a déjà domination, dès le début, par l'initiative de la parole.

-Comparaison au Caucase, un grand/long massif montagneux

v.7 « Cependant que mon front, au Caucase pareil »

-Chêne alterne alexandrins et octosyllabes  peu de rupture rythmique

-Césure à l’hémistiche marque l’opposition + parallélisme : insiste sur les difficultés du roseau

v. 10 « Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr »

Aquilon = vent violent et froid Zéphyr = vent léger et agréable

-Rythme binaire : v.10 + v.28

-Champs lexical de la force → Chêne : v.8 «arrêter les rayons du soleil»; v.14 «défendre»; v.7 «Caucase»

la fragilité → Roseau : v.21 «plie»; v.3 «pesant»

-Chêne prétend pouvoir dominer la nature

-Roseau : expression brève sans comparaison

-Roseau coupe l’alexandrin (11 syllabes au lieu de 12)

v.17 « La|na|tu|re en|vers|vous|me|semble|bien|in|juste »

-2 césures à l'hémistiche montrent l’importance des paroles du roseau, elles ne sont pas écrasées par les imposantes précédentes phrases du chêne

v. 18 « Votre compassion, lui répondit l’Arbuste » + v.19 « Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci »

-Opposition spatiale: Immensité du chêne majestueux: v.31 « celui de qui la tête au ciel était voisine » alors que le roseau est au sol

=> chêne protège le roseau

-Opposition de caractères:

Chêne : arrogant, se joue supérieur; on le voit dans ça façons de parler: alexandrins, phrases complexes.

Roseau : calme, réservé, modeste ; phrases simples et courtes

La stratégie du chêne

-Mime de la compassion pour le roseau

-Diérèse (=allongement de la syllabe) : fausse compassion décodée par le roseau qui insiste sur ce mot v.18 « compassion »

-Il fait comme si il reprenait les propos du roseau + accuse la nature

v.2 « Vous avez bien sujet d’accuser la nature » + v.17 « La Nature envers vous

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