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Lecture Analytique Le Chene Et Le Roseau Jean De La Fontaine

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Par   •  7 Juin 2015  •  1 942 Mots (8 Pages)  •  2 177 Vues

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« Le Chêne et le Roseau »

Le Chêne et le Roseau est une fable écrit par Jean De La Fontaine.

Le mot « fable » vient du latin « fabula » qui veut dire fiction. Une fable est un petit récit, la plupart du temps allégorique qui contient une morale. Elle possède une structure spécifique, l’auteur présente la situation de départ : l’exposition. Ensuite un conflit s’impose entre les personnages : l’action. Puis elle se termine par un vainqueur et un vaincu : le dénouement. Il faut savoir que la fable n’essaie pas d’imiter la réalité, les personnages qui la composent peuvent être des objets, des animaux ou encore des végétaux qui agissent comme des humains. Jean De La Fontaine, un poète français du XVII, est connu pour avoir écrit de nombreuses fables où chacune contient une morale. Ce sont de véritable chef-d’œuvre qui pour, La Fontaine servent à dénoncer les clichés de la société et à donner des leçons (=prendre plaisir à lire une fable et à déjouer les pièges du fabuliste).

Jean De La Fontaine est un écrivain classique du XVIIe siècle. Il appartient au mouvement littéraire du classicisme, comme Boileau, Molière, Racine. Ces fables sont inspirées de celle d’Esope et Phèdre.

Nous nous intéresserons à la fable « Le Chêne et le Roseau » édité pour la première fois en 1668. Cette fable met en scène deux végétaux, un Chêne et un Roseau qui font tous deux face à une violente tempêtent. C’est un récit narratif et démonstratif au travers du quel, La Fontaine s’attaque à la société des Hommes et aux défauts humains.

Comment Jean De La Fontaine a-t’il construit ce récit ? Dans une première partie nous verrons l’art du récit, dans une deuxième partie l’esthétique du Naturel et dans une troisième partie une philosophie.

I] l’art du récit

a) Brièveté :

L’histoire est simple, il s’agit d’une discussion entre un chêne et un roseau en pleine tempête ; ils veulent savoir qui sortira victorieux.

Il n’utilise que deux personnages, énoncés dans le titre, simple et connus de tous.

La structure de la fable est un schéma narratif : simple et rapide.

Tout d’abord il n’y a pas de mise en situation (on ne sait pas de quoi il va s’agir). Dès le premier vers, le Chêne débute la conversation (v.1 « Le Chêne dit un jour au Roseau »). Ce qui implique que le Chêne est supérieur au Roseau comme dans le titre, il est placé en premier de qui confirme sa position. Ensuite, du vers 2 à 24, le dialogue entre les deux personnages : Le Chêne attaque directement le Roseau sur sa faiblesse face au vent ou au poids d’un oiseau qui le font plier (v.3 « Un Roitelet Roitelet est un pesant fardeau pour vous » / v.6 « Vous oblige à baisser la tête ») Le Chêne, lui, affronte le Soleil et la puissance du vent. Il fait remarquer que pour lui, les vents faibles ou forts ne sont qu’une caresse pour lui : alors qu’ils sont redoutables pour le Roseau au moindre souffle. Il reproche de ne pas avoir choisi sa place, proche de lui car il aurait été protégé. Le Roseau se défend simplement en deuxième partie comme dans le titre, ce qui renforce son infériorité.

La tempête arrive comme elle avait suivi la conversation (v.25 à 27 « avec furie ») comparée à un enfant terrible, tellement elle est puissante (v.26 « Le plus terrible des enfants »). Les deux personnages luttent contre le vent des vers 28 et 29, jusqu’à la rafale fatale. L’un se résout, c’est la défaite et la mort pour le Chêne (v.30 à 32). La fin est brève et directe, l’arbre se déracine et le Roseau ne fait que plier. Sa souplesse reçue comme une faiblesse finit par être reçu comme une force.

b) Théâtralité :

De la même façon qu’une pièce de théâtre, Jean De La Fontaine place un décor, un cadre naturel (v.11-12 « ... à l’abri du feuillage / Dont je couvre le voisinage » - v.16 « Sur les humides bords des Royaumes du vent »). Le vent est très présent du vers 4 au vers 29, il est le sujet principal du Chêne et du Roseau, l’arbitre de ce conflit et le dénouement de cette histoire. Comme au théâtre, nous pouvons remarquer un dialogue ce qui fait que cela crée une personnification car deux végétaux expriment leur caractère par la parole. Le Chêne est orgueilleux et égocentrique. Il se compare au roseau, il insiste sur sa force avec des alexandrins et ses comparaisons, et se montre fier d’être protecteur (v.6-v.9 « Cependant que mon front, au Caucase pareil, / Non content d’arrêter les rayons du soleil, / Brave effort de la tempête. / Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr »), tandis que le roseau n’est qu’une faible tige qui se penche au moindre souffle (v.3-v.5 « Le moindre vent, qui s’aventure / Fait rider la face de l’eau, / Vous oblige à baisser la tête »). Nous pouvons remarquer que le Chêne ressent de la pitié pour son adversaire, mais elle lui permet d’exposer sa supériorité en lui propose de le protéger (v.13 « Je vous défendrais de l’orage »). Malgré la faiblesse du Roseau que le Chêne vient de démontrer, il s’avère que lui aussi possède une force : la souplesse (v.20 « Je plie, et ne romps pas »). Néanmoins, sa conclusion peut-être une menace (v.23 « Mais attendons la fin »)

Le Chêne représente les puissants de la société du XVIIe siècle : les privilégiés, les bourgeois qui méprisaient les personnes inférieurs à eux en leur proposant de les protéger. Le Roseau représente les personnes faibles qui n’avaient pas le choix de rester modeste et ne pas créer de conflit. «

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