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Le Chene еt le Roseau Jean de la Fontaine 1669

Fiche de lecture : Le Chene еt le Roseau Jean de la Fontaine 1669. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2013  •  Fiche de lecture  •  1 211 Mots (5 Pages)  •  693 Vues

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1. Situation :

La Fontaine, au XVIIème, utilise ses fables moralisées pour dénoncer abus et états de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées - il a été maître de Eaux et Forêts -, et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier animaux et végétaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées.

De plus, son expérience du protectorat de Fouquet, arrêté de force par Louis XIV, lui confère les possibilités d'énoncer et de traiter inlassablement de la "Loi du plus fort", d'où il puise la plus grande partie de ses idées.

Enfin, sa morale constitue un des piliers de ses fables, même quand celle-ci n'est explicitée.

Dans sa fable "Le Chêne et le Roseau", il utilise un peu tous les éléments de son habitude: La loi générale naturelle, la morale, .

Le caractère très austère de cette fable vient du fait qu'elle ait été écrite dans le 1er livre, sa période de fable égayée n'intervenant qu'après.

2. Lecture

3. Transition :

La Fontaine nous entretient ici d'une fable à morale implicite.

Le Chêne et le Roseau font office de 2 personnages opposés, le fort face au faible, la loi de la nature, .

Mais ici, La Fontaine renverse les rôles et bafoue son dogme au profit d'une fin peu commune à ses vers.

Le problème est alors de savoir "Comment La Fontaine réussit-il à controverser sa morale habituelle, au profit d'une morale toute opposée ?"

Pour cela, on pourra utiliser 3 axes d'étude, qui sont: - La parole du chêne,

- La parole du roseau,

- La morale.

4. Commentaire :

Axe 1 : La parole du Chêne :

Dès le vers 2, le chêne engage et commence le dialogue. Il y a alors déjà notion de domination, dès le début, par l'initiative de la parole.

Il y a dors et déjà fierté, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes.

Le chêne a aussi le pouvoir, avec les hyperboles et l'usage de la 1ère personne.

Au vers 6, on remarque une césure à l'hémistiche métaphoro-hyperbolique; ces exagérations servent à donner de l'évidence à la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection.

Il y a dès lors installation d'un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions " non content d'arrêter les rayons du soleil ", " brave l'effort de la tempête ", " tout me semble zéphyr ", " je couvre ", " je vous défendrais ", .

Cela peut faire figure d'arrogance.

De plus, le chêne en arrive à dénoncer la nature pour le fait que le roseau, différent de lui, est constamment " bousculé ": - vers 2: accuser la nature,

- vers 11: si vous naissiez,

- vers 15: mais vous naissiez,

- vers 17: nature bien injuste.

La nature est donc ici accusée, mais le chêne, entre autre, en dénonçant la nature, dénonce de même le destin, pourtant inéluctable.

On voit aussi la domination du chêne par les pronoms personnels ou possessifs " je ", " me ", et " mon ", au nombre de 4.

Le chêne énumère de plus les difficultés du roseau, et cherche à comparer, au vers 10, avec une césure à l'hémistiche antithétique qui marque bien l'opposition.

Pour finir, le chêne a de la compassion envers le roseau. Cette compassion peut-être jugée d'hypocrite ou de moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire. Il

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