Le Chat Baudelaire (texte)
Recherche de Documents : Le Chat Baudelaire (texte). Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Mars 2013 • 392 Mots (2 Pages) • 1 025 Vues
Le chat
Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Le chat, XXXIV
«
V
iens, mon beau chat, sur mon cœ
ur amoureux
;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse
-
moi plonger dans
tes beaux yeux,
Mêlés de mé
tal et d’agate.
»
Le chat
commence par un impératif. Le
poète appelle son chat, mais le
chat ne va pas
s’asseoir sur ses genoux, mais sur son
«
cœ
ur amoureux
». La deuxième phrase est un
impératif aus
si. L’écrivain commande
au chat de
retenir ses griffes. Là déjà Baude
laire
12
évoque
le
contraste entre la beauté de l’animal et le danger de la même bête. Le poème
continue avec un troisième impératif. Le poète demande au chat de lui laisse
r s’enfoncer
dans ses jolis yeux
, où se m
êlent
l’opacité métallique
avec la transparence blanche et
brill
ante.
Dans la se
conde strophe Baudelaire décrit
une sensation tactile.
Quand il caresse la tête et
le dos souples et
gracieux de l’animal, un enivrement de
plaisir, dû à l’effleurement du chat,
le comble.
«
Lorsque mes doigts caressen
t
à loisir
...