Le chat de Charles Baudelaire (II)
Commentaires Composés : Le chat de Charles Baudelaire (II). Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar LEBOSCO • 16 Mars 2014 • 1 646 Mots (7 Pages) • 1 290 Vues
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Le chat de Charles Baudelaire (II)
Texte 09 1821 – 1867
Axes : 2 ; sous-parties : 2*3 Extrait des fleurs du mal : recueil poétique
INTRODUCTION
Ce poème se rattache au cycle de Marie Daubrun. Le chat apparaît tout d’abord dans le poème 34 des fleurs du mal et réapparaît de nouveau dans ce poème, le numéro LI (51) et enfin dans un dernier, le numéro LXVI (66). Inutile alors de préciser que le chat occupe donc une place relativement importante dans le bestiaire de Baudelaire. Le poème 51 se compose de deux parties :
- Celle qui décrie l’animal
- Celle qui tente de comprendre les sources de son pouvoir magique.
Dans l’extrait étudier, des vers 25 à 40 remodelé par nos soin des vers 1 à 16, il semble y avoir une sorte d’égalité entre le chat et son maître. En effet, dans les deux premières strophes, on par le du chat, et dans les deux dernières de son maître. Mais, cela n’est que formel car le chat l’emporte fortement sur la personne du maître.
THEME
Le chat, animal magique, envoûte son maître par ses mystérieux pouvoirs…
AXES
I] Le portrait du chat
II] La relation entre le chat et son maître
AXE PREMIER : LE PORTRAIT DU CHAT
Le portrait du chat est conditionné selon trois éléments :
1) L’attribut du chat : sa fourrure
L’importance de la fourrure nous est donné par une inversion syntaxique. En effet, Baudelaire nous donne d’abord le complément circonstanciel de lieu « De sa fourrure blonde et brune » (Vers 1) avant le verbe et le sujet : (Vers 3) : « J’en fus embaumé ».
Intérêt ? Mettre l’accent sur la fourrure.
Dans quel but ? La fourrure est vecteur de deux éléments dans ce poème :
L’odorat
Le toucher
La fourrure est donc le domaine de l’expérience sensoriel et les deux sens que sont sollicités sont olphatique et tactile.
Or, il faut savoir que le parfum est un facteur capital dans le monde de Baudelaire. Et, l’autre thématique favorable à cette expérience faisant intervenir l’odorat est que le soir véhicule mieux les odeurs comme il nous le dit lui même dans un de ses poèmes, Parfum exotique.
(Vers 1) : « parfum »
(Vers 3) : « embaumé » renvoie au parfum.
En revanche, le participe passé « caressée » (Vers 4) semble correspondre à la « douceur » (Vers 2).
Il y a un véritable dialogue des sens, les uns avec les autres.
Et le mot « embaumé » (Vers 3) n’est pas là par hasard. Car embaumé signifie parfumé agréablement. C’est aussi une culture égyptienne (embaumer les morts). D’ailleurs, le chat est une très grande divinité chez les égyptiens. Il se dégage également une idée de « baume » évoquant une consolation : mettre un baume sur le cœur. Ce mot renvoie alors à la magie.
On appréciera les sonorités en [R] : (Vers 1) : « fourrure »
(Vers 3) : « avoir »
(Vers 4) : « caressée »
renvoyant au ronronnement du chat.
2) La fonction du chat
Elle est décrite d’une manière formelle, affirmative :
L’utilisation du présent de l’indicatif évoque une vérité générale
Le présentatif « c’est » nous montre que c’est quelque chose d’indiscutable.
Quel est sa fonction ? C’est un esprit familier.
Au (Vers 6) : l’énumération des trois verbes « juger, présider et inspirer » forment une sorte de pont entre l’odorat et l’inspiration poétique (installé dans les deux sens).
La fonction du chat est donc en trois temps : il juge, il apprécie, il domine, il inspire.
Son pouvoir n’a d’ailleurs aucune limite : car, au (Vers 7), nous avons la présence du complément d’objet direct « toute chose ».
L’attitude du chat est donc faite d’autorité et d’omniprésence.
Le (Vers 8) ne fait que confirmer ce que l’on pensait déjà : « Peut-être est-il fée, est-il dieu ? » : le chat a un caractère surnaturel. Il semble hanté le poète. Il est vraiment mystérieux, n’est-il pas et fée et dieu ? et possède des pouvoirs magiques extraordinaires.
3) Son âme
Le chat est un regard car regarder un chat dans les yeux c’est être confronté à son âme composée de feu (cf le miroir de l’âme).
Au (Vers 14), « Le feu de ses prunelles » et au (Vers 15) : « fanaux » renvoie à une flamme qui n’est pas réelle mais spirituelle.
Du point de vue des sonorités : On
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