Corpus Poésie: Quelles images du poète se dessinent à travers ces textes ?: HUgo, le Petit, Baudelaire, Supervielle

Le corpus est composé de quatre poèmes. Le premier est un extrait Le poète crotté, sonnet en alexandrins de Claude le Petit, poète et écrivain français du XVIIème siècle. Le second est représenté par les trois dernières strophes de dizains composés d'octosyllabes de la Fonction du poète, écrit au XIXème siècle par Victor Hugo. Le troisième L'albatros est également un poème du XIXème siècle. Il est formé de quatre quatrains écrits en alexandrins par Baudelaire, précurseur de la poésie moderne. Le dernier poème est extrait de Poèmes de l'humour triste, écrit par Jules Supervielle, poète franco-uruguayen du XXème siècle. Quelles images du poète se dessinent à travers ces textes ?

En premier lieu, il existe un réel contraste entre Le poète crotté et la Fonction du poète.

Claude le Petit présente son personnage comme une personne pauvre et sale "Barbu comme un sauvage et jusqu'au reins crottés" (vers 5), il est habillé "de lambeaux d'une vieille buratte" (vers7). Le poète est représenté comme un être éteint, sans gaieté et très anxieux comme le démontre le vers 11 : "Se ronger jusqu'au sang la corne de ses doigts". Les termes employés "avec que gravité" ou encore "étranglé" insiste sur l'effet sombre du personnage. En revanche, Victor Hugo dans la Fonction du poète présente un personnage instruit et lumineux. Le rôle du poète dans cet extrait est de maintenir le lien entre les générations ; il est présenté tel un glaneur qui "courbé dans vos ruines, ramassant la tradition" (vers 13-14) et "qui prend le passé pour racine, a pour feuillage l'avenir" (vers 19-20). Ces vers démontrent la difficulté qu'il peut rencontrer pour instruire les jeunes vers le progrès donc le futur en s'appuyant sur les acquis du passé. L'auteur grâce à l'anadiplose "ramassant la tradition, de la tradition féconde" (vers 14-15) insiste vraiment sur l'instruction donnée grâce au passé. Ce poème instruit, il est didactique. Le poète est présenté également comme un personnage lumineux que l'on doit suivre et qui sait différencier le bien du mal. Avec l'anaphore suivante "Lui seul a le front éclairé, Lui seul distingue en leurs flancs sombres" (vers 4-6), Hugo met en valeur la connaissance et l'aura de son personnage.

Ensuite, l'emploi du champ lexical de la lumière avec "rayonne", "jette sa flamme", "resplendir", "merveilleuse clarté", "lumière" évoque la force et la gloire du poète à amener les gens sur le bon chemin. Hugo brosse son personnage comme un élu de Dieu grâce à l'emploi de nombreuses images religieuses telles "le rêveur sacré" ou encore "le ciel peut bénir". Il crée une intimité en proposant une confidence : "Dieu parle à voix basse à son âme" (vers 9). Au début de son poème, il s'adresse au peuple afin que ce dernier suive les bonnes paroles données par le poète et à la fin le vers "Car la poésie est étoile" donne un côté mystique à ses écrits. Jules Supervielle, commence également son poème par un plaidoyer pour le poète "Soyez bon pour le poète". La référence religieuse est également

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