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La poésie métaphorisée

Dissertation : La poésie métaphorisée. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2022  •  Dissertation  •  890 Mots (4 Pages)  •  235 Vues

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La poésie, du mot grec ποίησις lui-même issu du verbe ποιεῖν voulant dire créer ou faire, est une littérature qui privilégie l’expressivité de la forme. Sa définition pouvant évoluer avec les époques est assez difficile à clarifier. Toutefois l’on peut s’en rapprocher par divers moyens, et ce cette fois-ci en étudiant une citation du philosophe français Gaston Bachelard dans son essai La psychanalyse du feu. Ainsi dans toute la métaphore dont peut faire objet ce texte pour la poésie, nous allons nous demander en quoi celle-ci est une sublimation de la langue et est devancière en toute métaphysique, en nous intéressant à la notion du superflu et sa valeur pour l’homme.

La question à laquelle l’on se penche en général est la poésie est-elle nécessaire ou superflue. En réalité il faudrait d’abord commencer par définir ces mots. Le superflu désigne à l’origine ce qui n’est pas essentiel, ce qui est en trop ; il peut être souvent associé aux idées de luxe, de gaspillage ou de surconsommation lorsqu’il pourrait s’agir d’un bien matériel. Le nécessaire lui est le contraire : c’est une chose dont l’on ne peut se passer. Avec ces définitions l’on pourrait par instinct tourner en dérision la notion de superflue, toutefois celle-ci pourrait s’appliquer, dans une certaine mesure, à la poésie. Un morceau de la citation de Bachelard parlant du feu dit ceci : « Il ne se borne pas à cuire, il croustille. Il dore la galette ». Cela peut s’appliquer aussi à l’art littéraire : la poésie ne se contente pas de d’aligner de simples mots afin d’être compris, elle sublime. Elle parachève la langue. Par exemple parfois loin des habitudes de langages populaires, la poésie admet certains styles embellissant le tout. Bachelard dans sa citation fait le parallèle avec la notion alimentaire « …, la valeur gastronomique prime la valeur alimentaire… », ainsi même cela s’appliquerait à la poésie. En effet la gastronomie n’est guère nécessaire cependant elle devance la nécessité de la simple alimentation. Ainsi le superflu peut dominer la nécessité. La poésie est superflue dans le domaine de ce qu’elle apporte à la langue, mais ce superflue n’est pas à consonnance négative ; cette art sublime ce qui a de plus instinctif, il dore, parfait notre esprit et notre civilisation et nous porte au-delà de simples horizons. La poésie est transcendance.

  « On ne peut trouver de poésie nulle part, quand on n'en porte pas en soi ». Joseph Joubert, De la poésie, XLV- (1866). Pour poursuivre notre propos, il y a quelque chose de très humain dans la notion de superflu. Bachelard écrit alors « Et c'est toujours ainsi, par une sorte de plaisir de luxe, comme dessert, que le feu prouve son humanité. ». Cette envie de vouloir dépasser cette notion du besoin est intrinsèque à l’homme. Celui-ci ne s’est que rarement contenté au cours de son histoire du besoin. Ainsi pour revenir à notre citation, métaphoriquement la poésie elle aussi prouve son humanité par sa manière d’aller au-delà du besoin. Spinoza écrivit « Le désir est l’essence même de l’homme » et Bachelard le rejoignit en détaillant « L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. ». Ce désir donc, intrinsèque à

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