La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun

Jeudi 14 décembre 2017.

La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun.

(Dossier de Mlle Caltero Déborah)

Tahar Ben Jelloun^[1] est né le 1er décembre 1944 à Fès au Maroc. Il étudie à l’école primaire franco-marocaine bilingue. En 1955, il déménage avec ses parents et son frère à Tanger. Après avoir obtenu son certificat d’études primaires, il entre au lycée Ibn Al Kathib. Ce lycée possède un enseignement à majorité francophone. Par la suite, il est élève au lycée français Regnault où il a son baccalauréat en 1963. A Rabat, il fait des études de philosophie. Cependant, elles sont perturbées en mars 1965 par des manifestations étudiantes dans les grandes villes marocaines. En juillet 1966, il est obligé d’arrêter ses études car il est envoyé dans un camp disciplinaire de l’armée, avec d’autres manifestants soupçonnés d’avoir orchestré les manifestations de 1965. Il en sort en 1968 et reprends ses études. La même année, il devient le premier professeur de philosophie du lycée Charif Idrissi à Tétouan. En même temps, il publie son premier roman : L’aube des dalles, qu’il a écrit en secret pendant son séjour en camp disciplinaire. A partir d’octobre 1970, il enseigne au lycée Mohamed V à Casablanca. Un an après^[2], Tahar Ben Jelloun s’installe à Paris où il continue des études de psychologie. Par la suite, il publie son premier roman : Harrouda et un recueil de poésie. Il reste en France plus longtemps que prévu et il collabore au journal Le Monde. Il obtient un doctorat de psychiatrie sociale, en 1975. Dix ans plus tard, il écrit le roman L’enfant de sable, qui le rend célèbre. Sa suite, La nuit sacrée, lui fait remporter le prix Goncourt en 1987. Grâce à ce livre, il est le Marocain le plus connu de France. Aujourd’hui, il vit à Tanger avec sa femme et ses quatre enfants.

En décembre 1983, une crise sociale immerge au Maroc. Des émeutes se perpétuent dans le pays contre la hausse des prix. Ces émeutes ont pour nom : les « émeutes de la vie chères »^[3] et elles ont lieu principalement en 1984. Cette crise sociale fait plus 400 morts et 900 arrestations. La situation étant grave, le roi Hassan II décide « l'annulation des législatives et sa décision d'assumer tous les pouvoirs, ce qu'il n'a pas fait depuis 1965 ».^[4] Le 17 février 1986, le président de la République français : François Mitterrand organise « le premier sommet de la Francophonie internationale ».^[5] 41 pays participent à ses trois jours de discussion. Aucune association ne sera créer ce jour -là. Néanmoins, un « resserrement des liens et une plus grande coopération entre les pays de la Francophonie » sont mentionnés lors du sommet. Le second sommet de la Francophonie internationale a eu lieu au Québec en automne 1987.

Dans ce livre, une vieille femme (Zahra) décide de raconter son histoire. Elle stipule que cette histoire est réelle et elle en donne les thèmes principaux. L’enfance, la famille et la mort sont immédiatement stipulées dans le préambule. La narratrice observe un conteur qui est entrain de raconter une histoire. Le conteur ne termine pas son « conte » et la foule décide de l’abandonner à ses réflexions. La narratrice écoute d’autres conteurs. Ces conteurs racontent des histoires bien différentes les unes des autres. Elle s’endort au soleil et lorsqu’elle se réveille, un auditoire s’est rassemblé autour d’elle, la prenant pour une conteuse. Alors, elle décide de leur dévoiler la sienne.

Au début, le père du personnage principal est sur le point de mourir et il décide de se repentir, en disant toute la vérité. Il explique à sa fille que cela fait vingt ans qu’il ment à tout le monde. Il a fait passer sa fille pour un garçon dans le but d’écarter sa honte de ne pas avoir de fils et d’héritier mâle. Il demande pardon à sa fille et lui explique les raisons de son comportement. Pour lui, ce « fils » était un rêve et une douce illusion. Dans ces dernières paroles, il hallucine et il meurt au levée du jour. Après la mort de son père, Zahra à l’impression de revivre. Elle continue à faire semblant d’être un garçon pour diriger la prière du mort et pour être présente à l’enterrement de celui-ci. La mise en terre ne se déroule pas comme prévue à cause d’un groupe d’enfants qui a mal enterrer le père de Zahra. Ensuite, elle se fait enlever par un homme sur un cheval blanc. L’homme (le Cheikh) l’emmène dans un village peuplé d’enfants, où l’amour et l’amitié sont les deux principes fondamentaux. Zahra décide d’oublier son passé en se baignent dans lac du village. Par la suite, elle fait pleurer le Cheikh, ce qui provoque la colère des enfants. Il la chasse de ce petit village en disant qu’ils sont reliés au Cheikh et que s’il succombe à la tentation, ils mourront. Elle aire dans la nuit après avoir quitté le village. Elle repense au dernier mot de sa mère et se remémore les derniers jours de la vie de son père. Ensuite, elle retourne chez elle où elle rassemble ses affaires. Elle se rend sur la tombe de son père pour le déterrer et l’enterrer de nouveau avec ses effets personnels. Zahra quitte son ancien foyer pour de bon et elle reste en marge de la société. Elle ne parle à personne sauf pour quémander de l’eau, certaines personnes la prenne pour une mendiante et lui donnent de la nourriture. Un soir, elle se fait violer par un homme dont elle voit à peine les traits. Avant le viol, il a récité une prière comme pour s’excuser ou pour remercier son dieu. Après, elle se réveille seule et un peu déboussolée. Elle ne sait pas vraiment quoi penser et elle semble un peu perdue. Après cela, elle se dirige dans un hammam pour se nettoyer. Elle aura la visions de deux femmes, avant d’être hébergée par la propriétaire du hammam.

L’Assise (la femme qui héberge Zahra) l’emmène chez elle et lui raconte l’histoire des différentes familles voisines. Ensuite, elle lui raconte la sienne et lui demande de s’occuper de son frère : le Consul. Zahra accepte et semble s’attacher peu à peu à cette famille. Elle commence à passer du temps en compagnie du Consul. Ils ont de nombreuses discussions, notamment sur l’islam. Ils s’entendent à merveille et selon le Consul, ce serait parce qu’ils ont tout deux vécus une profonde douleur. Zahra lui lave les pieds le soir et semble éprouver de la joie lorsqu’elle est en sa compagnie. Le Consul demande à sa sœur de fermer le hammam pour qu’il puisse se laver en famille, ce qui montre qu’il l’apprécie. Zahra, l’Assise et le Consul se lavent finalement ensemble. Zahra trouve la situation bizarre et se met à l’écart des deux autres personnages. Par la suite, l’Assise est jalouse du lien d’amitié se créant entre Zahra et le Consul. Elle décide de considérer Zahra comme une domestique. Après une dispute avec son frère, elle change d’avis. Zahra et l’Assise se raconte leur vie, et Zahra explique sa baignade dans le lac où elle y a laissé ses souvenirs. L’Assise lui explique que sa famille a vécu dans le bonheur avec l’arrivée de son frère. Cependant lorsqu’il a perdu la vue, les choses ont radicalement changées. Par la suite, elle s’est enfuie de sa maison emmenant son petit frère avec elle. L’Assise trouve que Zahra est un ange et qu’elle apporte la joie dans le cœur de son frère. Les pêchés du Consul sont décrits, ainsi que le dévouement sans borne qu’éprouve sa sœur pour lui. Zahra fouille dans les affaires du Consul pour en apprendre plus sur ses hôtes. Elle se remémore le passage de la circoncision, où son père s’était coupé pour simuler l’acte. Le Consul rentre et il lui annonce qu’il ne veut plus qu’elle lui lave les pieds, mais qu’elle soit avec lui lorsqu’il réfléchit. Il est frappé d’une violente douleur à la tête. Elle  s’occupe de lui et l’allonge. L’Assise explique que ce mal de tête provient du fait qu’il n’a pas côtoyer une femme physiquement depuis un mois.

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