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La mort du roi Tsongor , Gaudé

Commentaire de texte : La mort du roi Tsongor , Gaudé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  940 Mots (4 Pages)  •  660 Vues

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La mort du roi Tsongor

Introduction :

La Mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé a été récompensé d’un prix Goncourt des lycéens en 2002. Dans cet extrait, Katabolonga pleure son ami mourant. Puis Tsongor, souffrant, le supplie de l'achever. Le serviteur prend alors le poignard du vieux souverain et lui porte deux coups dans le ventre. Katabolonga, la tête de son défunt compagnon sur les genoux, entend alors les voix de ses ancêtres, heureux que leur confrère les ait vengés. Enfin, celui-ci éclate en sanglots et pousse des hurlements que l'on pourrait entendre à travers tout le royaume, signes de sa tristesse. En quoi cet extrait est-il placé sous le signe de l’ambiguïté ? Dans un premier temps, le serviteur abrège les souffrances d'un souverain mourant afin de maintenir la paix dans Massaba : un règne guerrier se referme. Ensuite, la mort du roi Tsongor divise le coeur de Katabolonga entre vengeance et peine.

I. La mort du roi Tsongor, censée maintenir la paix à Massaba, est rendue réaliste et brutale à la manière antique.

a)

- la décision prise par Tsongor se déroule dans un cadre nocturne, au champ lexical de la nuit et du sommeil : "lune, nuit, réveillerent, lueurs".

- Cette nuit permet au lecteur d'entrapercevoir le registre fantastique, présent tout le long du roman, avec notamment Tsongor et Katablonga réduit à l’état de fantôme.

- La métonymie "Ses pleurs firent vaciller les feux de Sango Kerim." aux lignes 31 et 32 permet au lecteur de sentir la présence de Sango Kerim, un des deux prétendants de Samilia, dont le campement est situé sur une colline non loin de Massaba : la guerre n’est pas loin.

- A la ligne 35, l'hyperbole "c'est une époque entière qu'il referma" montre qu'en se donnant la mort à l'aide de Katabolonga, Tsongor espère éviter la guerre entre les deux prétendants de Samilia, Kouame et Sango Kerim.

- Mais en se donnant la mort, Tsongor va, sans le savoir, interrompre les années de paix de Massaba.

b)

- Cette mort est inéluctable. Nous le savons dès la lecture du titre : Tsongor est victime du destin ; il doit mourir.

- Malgré cela, la mort du souverain reste brutale notamment grâce au passé simple qui tranche avec l’imparfait. L’imparfait décrit la situation « pleurait […] comprenait […] entendait […] aimait » et le passage au passé simple marque l’acte meurtrier : « prit […] planta […] retira […] s’affaissa ».

- Katabolonga fait preuve d’une grande violence à l’encontre de son maître.  décrit cruellement à la manière d’Homère avec le champ lexical du corps humain « Sang – mains – ventre – yeux – tête renversée ».

- La double antithèse des lignes 4 à 6 « Il prit délicatement le poignard des mains du roi. […] D’un geste brusque, il planta le poignard dans le ventre du vieillard. » De son vivant le roi était respecté mais une fois mort, il n’a aucun pouvoir sur Katabolanga notamment.  Peu importe notre statut, nous sommes tous égaux face à la mort et plus largement face à notre destin.

- La

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