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La chute, Albert Camus

Commentaire de texte : La chute, Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  694 Mots (3 Pages)  •  1 287 Vues

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Marie Henriquet 1ereL

LA CHUTE (épisode de la noyée)

La Chute est un court roman d’Albert camus publié à Paris chez Gallimard en 1956, découpé en six parties non numérotées. Camus y écrit la confession d'un homme à un autre, rencontré dans un bar d’Amsterdam. Le roman devait primitivement être intégré au recueil l’exil et le royaume qui sera publié en 1957 et qui constitue la dernière œuvre « littéraire » publiée par Camus. Cet extrait nous présente le protagoniste Clamence racontant un moment de sa vie dont il n’avait jamais encore parlé . Nous pouvons nous demander en quoi cet aveu occupe-t-il une place centrale ? Nous verrons que la description de la scène est très précise et qu’elle apporte une remise en cause totale du personnage que Clamence s’était créé .

  1. En effet , Clamence, ne néglige aucun détail lors de son monologue . Le cadre spatio-temporel est marqué « Cette nuit-là, en novembre » ; « Il était une heure après minuit ». Les détails de la soirée ou encore de la femme sont très précis « une petite pluie tombait ; bruine plutôt, » « mince jeune femme, habillée de noir » « fraîche et mouillée » . Afin de concrétiser son histoire et que le lecteur se situe pour mieu ressentir la scène . Ses sensations et perception sont par ailleurs donner, pour un but de transparence, de sincérité, il fait des aveux donc il dit tout, il utile même une comparaison « J’étais heureux de cette marche, un peu engourdi, le corps calmé, irrigué par un sang doux comme la pluie qui tombait » « après une hésitation » « me parut formidable dans le silence nocturne » Il cherche à nous faire rentrer dans sa tête .

Clamence nous apporte donc une description détaillée comme s'il n’avait encore jamais raconté sont histoires, donc il ne néglige aucun détaillé . Cette histoire est donc un aveu qu’il n’a jamais dévoilé, il soulage sa conscience à l’aide de cet aveu . Ce qui remet totalement en cause ce personnage, qui est décrit comme fort, intelligent et cultivé et qui face à un évènement fait preuve de lâcheté . Dans un premier temps , on peut remarquer qu'au début du livre Clamence se dit physiquement fort, on le compare même à un joueur de rugby et la face à une personne en détresse il n’agit pas . Il n’était même pas obligé à’agir physiquement, il aurait pu appeler la police, mais il ne fait rien . Il y a une réelle opposition entre ce qu’il faudrait faire et ce qu'il fait, ce contraste est marqué par les antitheses « Je m’arrêtai net, mais sans me retourner » « Je voulus courir et je ne bougeai pas » « Je me disais qu’il fallait faire vite et je sentais une faiblesse irrésistible » . De plus , il exerce un réel refus sur cette histoire, « quoi ? Cette femme ? Ah, je ne sais pas, vraiment, je ne sais pas. Ni le lendemain, ni les jours qui suivirent, je n’ai lu les journaux » le refus de savoir, de vouloir enfouir cette histoire car il a honte de n’avoir rien fait est un acte lâche . Il est d’ailleurs conscient de cette lâcheté, on peut voir que plus son récit avance et plus ses phrases sont courtes, comme s'il voulait se débarrasser de cet aveu humiliant et passer à autre chose « puis, à petits pas, sous la pluie, je m’éloignai. Je ne prévins personne » L’interlocuteur est d’ailleurs conscient de cet aveu car nous pouvons voir que dans tout le récit il ne coupe pas le narrateur . Quand quelqu'un ce confece, on ne l’interrompt pas et l'interlocuteur l’a compris, il écoute son histoire et s’intéresse en posant ses questions à la fin « Quoi ? Cette femme ? »

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