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La Ville Dans Le Spleen De Paris

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Par   •  2 Mars 2015  •  1 126 Mots (5 Pages)  •  2 544 Vues

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Le spleen de Paris, ou Petits poèmes en prose est un recueil de poèmes écrit par Charles Baudelaire et publié en 1869, deux ans après sa mort.

C’est un ouvrage inspiré, comme Baudelaire l’indique lui-même, par Gaspard de la nuit, d’Aloysius Bertrand. Il constitue une tentative de Baudelaire d’écrire une prose poétique, des textes qui, sans avoir à se soumettre aux règles de la versification, aient une musicalité et une harmonie qui leur permettent de « s’adapter aux mouvements de l’âme ».

Le recueil reprend la plupart des thèmes des Fleurs du mal, c’est-à-dire le spleen, mélancolie angoissante qui oppresse l’homme, et les moyens qu’il utilise pour s’en échapper, pour tenter de se rapprocher de son idéal, ou au moins de s’éloigner du spleen.

Le titre, cependant, marque une différence : cet ouvrage s’axe autour du « spleen de paris », donc de la relation entre le spleen et la ville. Paris occupe donc une place prépondérante dans le recueil. Nous tenterons donc ici de montrer comment Baudelaire s’attache à nous exposer le spectacle de Paris, et les sentiments de l’auteur envers cette ville.

Baudelaire est le premier à évoquer l’existence de la poésie de la ville. Parisien averti, il connaît extrêmement bien Paris, en particulier ses bas- fonds, car il vivait lui-même dans un certain manque d’argent et changeait régulièrement de domicile pour échapper à ses créanciers, il a donc sillonné les quartiers mal famés de Paris, et connaît également bien les beaux quartiers, devant, en sa qualité de journaliste et critique d’art rendre visites à diverses personnes. Si les romantiques trouvent leur inspiration dans la contemplation de la nature, de la mer, ou d’un beau paysage, Baudelaire les considère plus comme des concepts que comme des endroits propres à la méditation ou à l’observation. Il est plus attiré par l’agitation des villes, qui exerce sur lui une fascination en même temps qu’un certain dégoût parfois. Paris est à la fois source de spleen et distraction. L’auteur dit lui-même, en s’adressant à Arsène Houssaye , à propos de la poésie en prose : « c’est surtout de la fréquentation des villes énormes, c’est du croisement de leurs innombrables rapports que nait cet idéal obsédant ». La poésie en prose est donc pour lui la poésie de la ville, la poésie de Paris, issue de la contemplation de la ville.

Les premiers poèmes sur Paris relèvent plutôt de la critique de la haute société parisienne, et de la description négative de Paris que Baudelaire nous montre à travers sa propre expérience de la vie parisienne ou mondaine : le poème X, par exemple, nous montre Paris comme une « horrible ville », peuplée de médiocres (des hommes de lettres qui prennent « la Russie pour une île », des femmes voulant un « costume de Vénustre »). Elle apparaît comme étouffante, imposant la « tyrannie de la face humaine » à l’homme à tout instant, ne lui permet jamais d’accéder au silence. Le « plaisant » du poème IV figure le riche haïssable, qui « parut concentrer en lui tout l’esprit de la France », à côté de l’âne, pauvre mais bien plus digne d’admiration. « Les tentations » (XXI) transmettent l’idée que la clé de la réussite parisienne est l’argent et la popularité, donnant l’idée d’une ville corrompue.

Mais on voit bien que ce n’est pas sous ce jour que Baudelaire voit

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