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La Philosophie Des Lumières

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Par   •  6 Mars 2014  •  1 893 Mots (8 Pages)  •  1 230 Vues

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Philosophes des Lumières

Un exposé sur les philosophes des Lumières en France : leurs combats respectifs dans les domaines social, politique et religieux et les genres littéraires mis en œuvre.

Leurs combats

Pour résumer la philosophie des Lumières, on peut dire qu'elle repose sur les valeurs de liberté, de tolérance et de justice. Ce mouvement de la pensée du XVIIIe siècle trouve ses racines dans la raison et les sciences. Les principes ne doivent pas être établis sur des a priori mais être issus d'une démarche utilisant les méthodes scientifiques. Les philosophes des Lumières avaient donc tous pour but d'éclairer, d'où leur nom, l'esprit humain et la pensée de leurs contemporains par la raison.

Cependant, leurs idées différaient sur certains points.

Domaine social

Dans le domaine social, à travers leurs voyages et leurs relations, les philosophes découvrent des manières de vivre et des modèles sociaux différents (ex : voyages de Voltaire et Montesquieu en Grande Bretagne où règne une monarchie constitutionnelle, correspondances de Denis Diderot avec Catherine II de Russie). Dans ce domaine, le but des philosophes est principalement le bonheur de l'homme, qui nécessite le progrès, par la lutte contre le fanatisme et l'ignorance.

Les philosophes des Lumières veulent effacer les discriminations et les inégalités pour une justice plus équitable et dénoncent les privilèges de la noblesse. Une valeur importante est donc le respect de la personne humaine. Issus pour la plupart de la haute bourgeoisie ou de la noblesse, ils sont favorables à la liberté de commerce pour améliorer la production agricole et l'économie.

Voltaire dénonce en particulier la torture, l'esclavage et la peine de mort, dans son Dictionnaire Philosophique. Pour lui, il faut organiser la vie sociale selon les vraies valeurs terrestres, c'est-à-dire la propriété et la liberté humaine qui permettent le progrès. Il combat l'oppression intellectuelle et morale, en particulier la justice expéditive pour raison d'État.

Pour Denis Diderot, la bourgeoisie doit développer le commerce, source de progrès pour tous. Grâce à l'Encyclopédie, il veut susciter la curiosité et vulgariser les connaissances. L'Encyclopédie est un recueil de 71 818 articles, répartis en 17 volumes. Cette œuvre, vendue à 25 000 exemplaires avant 1789, est un triomphe de la raison et du progrès pour permettre le bonheur humain. Denis Diderot conseille à Catherine II de Russie une conception démocratique de l'instruction et il défend également l'idée de l'égalité devant l'impôt.

Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, est opposé à Voltaire : il méprise la société riche et corrompue. Pour lui, la société de son temps, inégalitaire, dénature l'homme. Il a cependant des idées utopiques : il prône une éducation basée sur la sensibilité naturelle de l'enfant, l'instinct de celui-ci devant le guider dans son évolution affective, intellectuelle et morale.

Pour Montesquieu, l'ordre social doit être basé sur les lois qui dirigent la nature. Pour lui, la liberté est un droit naturel. Sociologue avant son temps, il utilise une méthode scientifique pour analyser la société. Dans les Lettres persanes, il met en évidence les défauts de la société française.

Domaine politique

En politique, les philosophes dénoncent le pouvoir absolu (par exemple les lettres de cachet grâce auxquelles le roi peut faire embastiller n'importe qui, même sans raison) et la monarchie quand elle est de droit divin (donc l'alliance Trône-Autel). Ils pensent que l'on doit gouverner « par la raison et en vue du bien public ».

Voltaire est favorable à une royauté éclairée, séparée de la religion ; un pouvoir appuyé sur la bourgeoisie et garant du progrès matériel et de l'ordre social.

Denis Diderot veut un régime royal mais tempéré par un parlement (comme en Grande Bretagne), c'est-à-dire un « despotisme éclairé ». Il s'oppose violemment à toute forme d'absolutisme et de tyrannie.

Jean-Jacques Rousseau a des idées plus démocratiques : dans Le Contrat social, il exprime ses principes politiques : autorité d'un peuple souverain qui peut changer ses lois et gouvernants. La loi a autorité et doit être l'expression de la volonté générale. Elle n'est acceptable que si elle est unanime et garantit la liberté individuelle. Il rejette le despotisme et toute autorité d'un homme sur les autres.

Montesquieu, dans l'Esprit des Lois, sépare les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Il souhaite qu'un « intermédiaire », c'est-à-dire un parlement, soit le représentant de la nation. Selon lui, « le despotisme repose sur la crainte, la monarchie sur l'honneur, et la République sur la vertu ».

Domaine religieux

Dans le domaine religieux, les philosophes critiquent les dogmes injustifiés, qui vont à l'encontre de la raison. Ils dénoncent le fanatisme, les rites et surtout la prétention de la religion de tout expliquer. Ils prônent la tolérance religieuse. Ils stigmatisent également le pouvoir de l'Église et critiquent la non-mise en pratique des valeurs de ses dogmes (par exemple lorsqu'elle cautionne la guerre).

Voltaire est déiste : pour lui, le salut est dans l'action pour le Bien. Il croit en un Dieu (le « Grand Horloger »), au commencement de toute chose mais dénonce les croisades et la Saint-Barthélémy. Sa pensée est contre la foule des idées oppressives : il ne veut pas que la religion soit un système ou une théorie. Voltaire ne croit pas en une religion qui imposerait des rites, des dogmes ou des prêtres, religion qu'il critique ouvertement dans Candide. Il défend donc une religion de tolérance, « naturelle ». Il prend la défense de Calas, un protestant condamné à mort par intolérance et obtient sa réhabilitation mais ne réussit pas à obtenir celle du chevalier de la Barre. Sa devise est « écrasons l'Infâme », c'est-à-dire la superstition et toutes les formes de fanatisme.

Jean-Jacques Rousseau, lui, est théiste. Dans le Rêve de D'Alembert, il pense que la croyance en Dieu est inscrite dans le cœur de l'homme et dans sa conscience que l'on doit suivre pour connaître le bien et le mal. Il a donc pour valeurs la providence et la morale du cœur.

Denis

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