La Parure De Maupassant

D’abord, Maupassant présente un récit vraisemblable en implantant le contexte du 19e siècle dans son œuvre. Il le fait en abaissant son personnage principal, Mme. Loisel, au même niveau que les femmes de l’époque bourgeoise dont il est question dans ce récit. En effet, dès qu’il débute la description de Mme. Loisel, Maupassant la compare aux autres femmes :

« Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureusement comme une déclassée ; car les femmes n’ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames. » p.160

Les femmes du 19e siècle étaient « classées » selon leur beauté ainsi que selon la famille dans laquelle elles étaient nées. Mme. Loisel, elle, est née dans une famille de petite bourgeoisie. Celle-ci aurait bien préféré être de caste supérieure, mais selon la hiérarchie sociale de l’époque, elle était destinée à rester à ce niveau et à marier un homme de cette même classe. Ceci correspond exactement à la triste réalité que les Bourgeois devaient vivre à l’époque. Aussi, l’auteur compare les désirs de la dame à cette dure réalité qu’elle doit assumer.

« Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l’usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l’indignaient. » p.161

Mme. Loisel se sentait née pour la richesse, pour le luxe. Elle n’avait aucune envie de vivre la réalité de son époque. Elle voulait mettre sa beauté en valeur mais l’argent lui manquait afin d’arriver à ses fins. Le fait que le personnage ne réussisse pas à obtenir la vie qu’elle veut, à la fin du récit, rend celui-ci très réaliste et vraisemblable, puisque c’est ce qui représente réellement l’époque d’autrefois. Un récit invraisemblable aurait fait en sorte que le personnage obtienne sa quête et la fin serait telle un conte de princesse. Pour faire court, Maupassant utilise plusieurs comparaisons, depuis le début et tout au long du récit, afin de montrer que celui-ci est totalement vraisemblable et représente entièrement la réalité bourgeoise.

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