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La parure; un conte réaliste de Guy de Maupassant

Dissertation : La parure; un conte réaliste de Guy de Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 784 Mots (8 Pages)  •  3 790 Vues

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MARÍA DEL MAR SOSA LUNA

« La parure; un conte réaliste de Guy de Maupassant »

Albert Guy de Maupassant (1850-1893) a été un écrivain et journaliste, de dimension réaliste, naturaliste et fantastique. Cet écrivain a écrit 6 romans, récites de voyage, 300 contes parmi lesquelles on trouve « La Parure ». La Parure est une nouvelle réaliste, qui a paru pour la première fois dans le quotidien « Le Gaulois » (17 février 1884), avant de faire parti du recueil « Contes du jour et de la nuit » (1885). Maupassant a une vision de « l’art pour l’art » pour écrire ses nouvelles, il ne s’intéresse pas à l’opinion de la société, il est fidèle à la réalité et ne cherche pas à la modifier. Il refuse aussi tout engagement politique ou social qu’il aurait pu transmettre à travers ses écrits. Cet écrivain préfère la force de la suggestion. Il veut donner une image du réel. Il donne une fin dramatique, tragique et moralisante. Choisir le titre « la parure » n’a pas été un hasard ; la parure représente l’oppression des préjugés sociaux, le contrôle de l’argent dans la bourgeoisie et les apparences.

La nouvelle commence avec une description d’une femme, Mathilde, elle a été élevée dans un couvert avec son amie Mme Forestier. On trouve tout de suit le mot « destine » et une injustice sociale. Elle est présentée comme une victime des préjugés sociaux.  « Elle était une de ces jolies et charmantes filles, née, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l’Instruction publique.» (Ligne 1-4, « La parure », Maupassant). Maupassant montre une classe sociale fermée ; en général, les femmes étaient complètement dépendantes de leur père ou mari. «Elle fut simple, ne pouvant être parée ; mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n’ont point de ceste ni de race , leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames. » (Ligne 5-8, « La parure « , Maupassant)

Ce dramaturge utilise Mathilde pour dénoncer les sentiments et attitudes les plus bas du sexe féminin de la petite bourgeoise ; comme par exemple, la jalousie que Mathilde sens envers son amie de couvent, Mme Forestier, qui appartient à la haute bourgeoisie et marié avec un homme très riche. Selon Mathilde, elle a une vie injuste car elle est belle et elle aurait pu avoir un mari riche. Cette femme à un sentiment de souffrance et de frustration ; elle n’accepte pas sa réalité, elle désire être admirée, elle se me en masque, une apparence qui ne lui appartient pas, elle n’a pas la vie qu’elle voudrait. Maupassant ne supporte pas les jeunes qui vivent des apparences, alors Mathilde doit être punie, cette punition se reflétera à la fin. Cette dame représente la superficialité, l’orgueil féminin ; selon Mathilde elle vit dans une misère insupportable. « Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesse et tous les luxes. Elle souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l’usure des sièges, de la laideur des étoffes. ».

Dans « La parure », on découvre plusieurs parties : On a l’invitation au bal ; Maupassant veut donner l’impression que le bal sera l’événement principal du conte. M. Loisel, un époux qui veut faire plaisir à sa femme, il fait des sacrifices pour elle. On perçoit un contraste entre M. Loisel et Mathilde ; M. Loisel est un homme travailleur, satisfait, qui accepte sa réalité et Mathilde ne l’accepte pas et elle est insatisfaite de sa vie. M. Loisel donne l’invitation au bal à Mathilde en pensant qu’elle serait contente, mais Mathilde fait des reproches indirects à son mari parce qu’elle n’a rien à se mettre, selon elle, pour le bal. Le mari fait un sacrifice, il n’achète pas un fusil pour permettre à sa femme d’acheter une belle robe. Maupassant dénonce la réalité de la nature humaine, l’égoïsme individuel contrôlé par des valeurs morales controverses.

Le prêt du collier représenta le fait que Mathilde ne supporte pas l’idée d’aller au bal avec une belle robe sans porter de bijoux. Alors en état de désespoir et avec le conseil de son mari, elle demande à son ami Mme Forestier un des ses plus beaux colliers. Mme Forestier accepte de prêter la parure en signe d’amitié.  La seule chose importante pour Mathilde est de se ressembler aux femmes de la haute bourgeoisie, d’être admirée par tous. Une fois de plus, on voit que Mathilde n’est pas satisfaite de sa condition sociale, elle veut une vie plaine des luxes. « Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n’aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré, être enviée, être séduisante et recherchée. » (ligne 27-28, « La parure », Maupassant).

Le bal représente un moment de bonheur pour Mathilde en l’espace de quelques heures, se plonge dans une vie pleine des luxes. Elle a son moment de gloire. Pendent peu des heures elle vit sa fantaisie. Elle n’arrêt pas de danser et d’attirer l’attention, tandis que son mari est fatigué de cette cérémonie. Le bal prend fin et Mathilde doit retourner tristement à sa vie quotidienne. Maupassant donne une image de ce qu’il voit dans la femme de la petite bourgeoisie, une vie pleine d’apparences et de frustrations quand elles font face à leur réalité. Maupassant  décrit le retour à la vie quotidienne et l’honte que Mathilde sente, avec des mots précis. « Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s’amusaient beaucoup. Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu’il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l’élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s’enfuir, pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s’enveloppaient de riches fourrures. »

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