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La Part De rêve Que Chacun Porte En Soi

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Par   •  28 Octobre 2014  •  3 556 Mots (15 Pages)  •  775 Vues

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Introduction :

Quelle est cette part de rêve que chacun port en soi ? S'agit-il des rêves nocturnes qui font surgir l'inconscient et quelque fois même le subconscient révélé par Freud ? (psychanalyste viennois) Ces rêves sont-ils révélateurs de désirs enfouis, assumés ou non, de frustration ou de complexe ? Ou bien, s'agit-il de rêves éveillés portés par le pouvoir créatif de l'imagination qui permet de sublimer, dépasser, transcender un quotidien vécu comme médiocre ? Ces rêves diurnes permettent-ils de s’offrir une autre vie, de se projeter dans une vie meilleure ? En fait, la part de rêve que chacun porte en soi peut trouver diverses sources et se révéler de façons différentes. Le champs lexical du rêve répond en fait à ce thème : le rêve, le songe, la rêverie éveillée ou diurne... qui désignent le rêve selon qu'il est conscient ou pas, éveillé ou pas, diurne ou nocturne.

Tout d'abord, le songe fait son apparition dans l’antiquité et revêt un caractère prémonitoire construit comme une allégorie. Le songe annonce l'avenir à travers une série de symboles. Les traités d’interprétation des rêves tel que La Clef des Songes d'Artémidore d'Ephèse voit naître la science de l’interprétation des rêves : l'onirocritique.

Au XVIIIe siècle , l'onirocritique connait un arrêt brutal car les philosophes des lumières sont épris de raison, de rationalité. Ils remettent en cause la valeur prémonitoire du rêve.

Le mot « songe » est remplacé par « rêve », moins connoté par une valeur prémonitoire quelconque. C'est le mécanisme physiologique et non divin qui attirera alors l'attention. En effet, Freud apportera une révolution dans l’interprétation des rêves au XXe. Pour le psychanalyste viennois, le rêve révèle la personnalité profonde de l'individu, et ce rêve révèle non pas l’avenir mais le passé qu'il cherche à enfouir générant par là des névroses.

Le rêve nocturne devient alors quelque chose de scientifique. Le rêve nocturne a donc attiré l'attention des hommes depuis l’antiquité. Le rêve diurne depuis le XIXe s'est imposé quant à lui comme un sujet de réflexion à part entière. Autre fois dénigrée pour sa fantaisie, son manque de rigueur, par sa déconnexion du réel, la rêverie est devenue un élément moteur de l'homme. En effet, c'est par le rêve (aspiration à une vie meilleure), par le désir d'un ailleurs, d'un autrement, par la frustration de ce qui n'est pas ce que l'homme avance. En ce sens, le rêve est un moteur car il entraîne à sa suite une vie plus riche, plus belle, meilleure.

Gaston Bachelard nomme cela « la fonction d’irréel » et André Breton suggère que la réalité doit être transcendée, dépassée pour laisser la place à la sur-réalité. Ainsi, la part de rêve que nous portons en nous même nous rend plus humain, mais aussi artiste, car nous en venons à créer à partir du réel une nouvelle existence. C’est alors la transfiguration du réel. Par conséquent, la rêverie diurne devient une part nécessaire du merveilleux.

Citation à propose du rêve :

Baudelaire : «  Un monde où l'action n'est pas la sœur du rêve, ne porte pas d’intérêt. »

Verlaine : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. »

Gérard de Nerval : « Le rêve est une seconde vie. »

Freud : «  Le rêve est le gardien du sommeil. » _ « Le rêve est la réalisation d'un désir. »

Citation à propos du songe :

Alain : « C'est notre nature sincère qui s'exprime dans les songes. »

Pascal : « La vie n'est elle même qu'un songe dont nous nous éveillons à la mort. »

Petron : « Tout ce qui a montré la lumière du jour ne reparaît pas dans la nuit. »

Le rêve : Le mot apparaît en 1674 et n'a été que rarement utilisé avant le XIXe siècle.

1. Le rêve constitue une suite de phénomène psychiques se produisant durant le sommeil.

2. Dans la vie consciente, le rêve est une pensée qui cherche à échapper aux contraintes du réel.

Le songe : Latin → somnium

1. Fiction, illusion, chimère, fantasme, imagination.

2. Le songe est la construction de l'imagination à l'état de veille.

I – Historique des croyances du rêve nocturne

A – Les croyances antiques

Dans l'Antiquité grecque domine l'idée que le rêve provient d'une puissance surnaturelle qui échappe à la volonté du rêveur. Les songes sont d'ailleurs attribués à certains Dieux : Hypnos (Dieu du sommeil) et qui avait pour jumeau le Dieu de la mort, Thanatos. Un de ses fils était Morphée qui entraîne le dormeur dans ses bras en prenant la forme de ce dont nous rêvons. Les rêves sont donc considérés comme des prophéties. La même tradition se retrouve chez les Romains comme l'a écrit Virgile dans l'Enéide.

Pour les anciens, les rêves oraculaires sont souvent l’apanage des mortels de condition élevée. On attribuait aussi aux rêves une vertu curative. Par exemple, des rites d'incubation étaient largement pratiqués dans les temples et dédiés au Dieu de la médecine, Asklépios. Les malades inhalaient des fumigations qui les plongeaient dans un état de torpeur censé favoriser les rêves. Le lendemain, ces rêves étaient racontés aux prêtres qui les interprétaient. Mais comme le précisait Pénélope dans l'Odyssée écrit par Homère, tous les rêves ne disent pas vrai. En effet, Pénélope n'a pas reconnu son époux Ulysse parti depuis 10 ans et revenu sous les traits d'un étranger. Dans la Bible, celui capable de l’interprétation des rêves bénéficie d'une exceptionnelle considération : Joseph, qui a fuit la jalousie de ses frères s'est réfugié en Égypte et il a interprété deux rêves concernant les vaches maigres et les vaches grasses. Ainsi, les vaches maigres prédisent 7 années de famine, tandis que les vaches grasses représentent 7 années de prospérité.

Aujourd’hui

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