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La Mort Et Le Mourant

Mémoires Gratuits : La Mort Et Le Mourant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2015  •  1 053 Mots (5 Pages)  •  1 509 Vues

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Introduction : La Fontaine très épris de la vie, se heurte à tout instant à l'idée de la mort. Nous suivons pas à pas le cheminement de sa pensée, assistant aux efforts du "sage" pour conjurer la crainte de la mort. Cette première fable du livre VIII obéit à une composition originale. Premièrement, la méditation sur la mort constitue un prélude logique dans lequel La Fontaine reprend un thème traditionnel dans la littérature et la philosophie de la mort inévitable (vers 1 à 19). C'est ensuite l'anecdote : un mourant se plaint mais la Mort est intraitable (vers 20 à 50). Enfin, le poète intervient lui-même pout tirer la leçon des faits (vers 50 à 66).

Vers 1 à 4 : Les quatre permiers vers posent le problème du sage devant la mort comme l'a fait Montaigne dans les Essais ("Philosopher, c'est apprendre à mourir"). Ton grave, rythme majestueux et balancé d'abord dans la concision des octosyllabes qui s'étale ensuite en vagues successives ("s'étant su ... on se doit") et s'amplifie avec l'enjambement (entre les vers 3 et 4). Le raisonnement est très fortement articulé.Le vers 1 résume d'avance la moralité de la fable.

Le vers 2 évoque avec simplicité l'attitude du sage. Le terme "prêt à partir" est un euphémisme, une expression familière, qui représente l'un des charmes de la phrase.

Aux vers 3 et 4, cette simplicité de l'attitude dépouille la mort de son caractère horifiant : il faut savoir s'y préparer, s'être averti, avoir compris les avertissements que nous donnent les maladies ou la mort des autres (principe de la philosophie). Quel que soit sa répugnance, l'homme doit se résoudre à mourir. La mort n'est qu'un "passage" vers une autre vie, c'est le conseil d'un homme confiant dans l'immortalité de l'âme.Le vers 5 commence par un jeu de mots mais cela devant la mort. Ici, La Fontaine nous rappelle la loi inexorable de la fuite du temps qui nous rapproche sans cesse de la mort.

Vers 6 : Gradation descendante qui traduit l'effort inespéré de l'homme pour s'assurer d'une fraction de temps si petite soit-elle.

Vers 7 et 8 : La mort n'abandonne jamais ses droits sur aucune parcelle de notre vie. Elles est personnifiée et apparaît comme un seigneur qui exerce sans concession son pouvoir terrible sur son domaine. Le mot "fatal" souligne l'idée de la redevance et est mis en valeur par sa place dans la phrase et dans le vers.Vers 9 à 19 : Le poète invoque 2 arguments plus concrets à valeur démonstrative : la mort des enfants des rois et le fait que rien ne nous garantit de la mort..Vers 9 à 12 : Le premier argument montre que dès le premier instant, la vie de l'homme est soumise à la mort et que nul parmi les plus grands n'échappe à cette loi. Un vocabulaire très simple est utilisé, une douceur élégiaque est présente dans le rythme prolongé par les 3 enjambements. Le contraste est navrant entre les expressions "ouvrir ... lumière" et "fermer ... paupière", périphrases désignant la naissance et la mort.

Vers 13 et 14 : Métaphore du tribunal, l'homme a beau se défendre, se révolter comme un accusé, il ne peut rien. Il y a un effet d'accumulation qui s'exprime par cette volonté de vivre, et qui se traduit par la révolte.

Vers 15 et 16 : La mort devient un personnage avide, implacable

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