La Cruche, Ponge.

Lecture analytique : « cruche »

Intro

Initialement, la cruche était un texte du recueil intitulé Cinq Sapâtes (un sapâtes est un objet ou une réalité qui, sous apparences banal dissimule quelque chose de valeur). En 1961 ces textes ont trouves place dans Pièces, recueil poétique.

La cruche est ainsi présente comme un objet banal, un simple « intermédiaire » sur lequel il faut porter un regard nouveau. Le progrès de Ponge est d’établir des correspondances entre la chose et son nom, entre la forme de l’objet et la forme du texte.

Nous verrons comment Ponge, par la description de cruche, établie un parallèle entre le mot et l’objet pour méditer sur le langage et la poésie.

I- Les caractéristiques de la cruche

1) Ses apparences et sa matière

a_ La matière

Elle est « médiocre » v.8, faite de « terre fragile »V.2, de « terre cuite »V.14, « un peu méprisable » v.13.

b_ La forme

Elle est déterminée par une série de rapprochement avec :

-l’amphores : la cruche n’a pas ‘les formes emphatiques des amphores » v.15.

-Le vase : elle n’est qu’un « simple vase, un peu compliqué par une ase » V.16.

-Le canard : elle possède une « panse renflée » un col large et souvent le bec un peu camus » V.16-17.

2) Sa finalité

a_ Une vocation utilitaire

-verbe d’action, « se servir de » que l’on trouve au V.11 (servir quotidiennement) V.20-33, « manier, faire jouer, remplir, vider » V.22

-thermes qui renvoient aux caractères pratiques de la cruche : « un objet utile » V.13, « un simple intermédiaire » V.8-10-22, « un objet domestique » V.18.

-Champs lexical de la fréquence, « souvent » V.12, « quotidiennement » V.11-20-23, et « usage prolonge » V.23.

b_ un objet au service de l’homme

-Analogie entre la cruche et le corps humain : elle possède un « caractère » V.20, elle est « simple et plutôt gai » V.26. Il faut « pratiquer avec elle, un peu comme le danseur avec sa danseuse » V.26.

-l’homme et la cruche entretienne des rapports (V.29) elle nous oblige a ‘faire preuve d’une certaine prudence » et a ‘calculer nos geste » V.34

II- Un parallèle entre le mot et la cruche

1) Une analyse du mot cruche

a_ la forme des lettres

-la typographie de la lettre -u- rappelle, par son ouverture, la forme de l’objet.

-les sons émient par la cruche vide son sourd, caverneux :

-V.1 assonance entre –o- « pas d’autre mot quo sonne comme »

-allitération en –r-, « c’est un creux entouré d’une terre fragile : rugueuse et felable a merci »

-les sons émient par la cruche qui s’emplie son des assonance en –i- : possible, s’empli, précipite. Allitération en –s- possible s’empli passe sonore et en –ch- qui traduise le ruissellement de l’eau.

2) Une structure significative

a_ la longueur des vers

-les vers cour 3 et 4 évoque la cruche vide (« cruche d’abord est vide »).

-les vers 5 et 6 évoque le remplissage de la cruche, ils

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