LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Bougie Francis Ponge Commentaire

Dissertation : La Bougie Francis Ponge Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2012  •  2 555 Mots (11 Pages)  •  20 273 Vues

Page 1 sur 11

Francis Ponge est un poète français, né à Montpellier le 27 mars 1899 et décédé au Bar-sur-Loup, Alpes-Maritimes, le 6 août 1988 . Apres des études longues et mouvementées au lycée Frédéric-Mistral. Par la suite en 1915, il obtient la meilleure note de l’académie en philosophie pour une dissertation sur L’art de penser par soi-même. Il publie son premier sonnet dans « la Presqu’île n°4 » (octobre) sous le pseudonyme de Nogères. Il se réclame de Barrès en art comme en politique. « Le Parti pris des choses » est un recueil de poèmes en prose écrit par Francis Ponge et parut en 1942. Dans « Le Parti pris des choses », Ponge décrit des « choses », des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité. L'objectif de ce recueil est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques et linguistiques du mot. Plus simplement il veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien.

Le mot « bougie » n'est apparu dans la langue française qu'au XIVe siècle, tiré de Bugaya transcription en arabe du mot Kabyle Bgayet, nom d'une ville maritime d'Algérie en Kabylie (actuellement Béjaia) qui fournissait une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles. La bougie est un objet servant en général à éclairer, composé d'un corps gras et d’une mèche enflammée. Elle a été inventée au milieu du Moyen Âge. Son « ancêtre » est la chandelle qui remonte au moins au début du IIIe millénaire av. J.-C.. Dans la première phrase « La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d’ombres ». Cette phrase typique du grand poète Francis Ponge est plus que riche en effet de style. Le premier mot « nuit », nous laisse présager une suite plutôt lugubre, un style très mélancolique. Ce complément circonstanciel de temps si commun et à la fois si flou. Après cela le groupe nominal « plante singulière » fait ici allusion à la bougie qui avec le mot singulière synonyme de unique se démarque des autres plantes à chlorophylle ou à photosynthèse. Ensuite « la chambres meublée en massifs d’ombres », et une métaphore faisant référence aux ombres de tous les objets qu’ils soient meubles, objets de décoration ou bien babioles en tous genres, tout ceci projeté par la simple lueur d’une bougie. La phrase suivante « Sa feuille d’or tient impassible au creux d’une colonnette d’albâtre par un pédoncule très noir ». Là encore les métaphores sont omniprésentes. Par exemple « la feuille d’or » semblable à une flamme et une flagrante métaphore, « la colonnette d’albâtre » pourrait très bien représenter le corps droit et lisse de la statue. Et bien sur « le pédoncule très noir » ici représente surement les deux fils du coton et le fil de chanvre torsadés pour former une mèche très inflammable. Ponge continue de nous éblouir avec cette phrase « Les papillons miteux l’assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois ». Papillons ou insectes futiles attirés par la clarté de la flamme. Une lueur distincte dans cette nuit de lune, oui la lune, inaccessible pour ces vulgaires éphémères dépourvus de bon sens. « Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d’une frénésie voisine de la stupeur » Les insectes ridicules cherchant le moindre signe de luminosité se battent, attiré irrésistiblement et forcés à se brûler les ailes sous l’effet de l’intense chaleur. Cherchant le moindre signe de luminosité ils combattent avec folie, signifie l’auteur avec l’adjectif « frénésie », du latin phrenesis, ancien terme de médecine. État de délire, de fureur, causé par de graves maladies situées dans la région du cerveau. L’adjectif « stupeur » signifie quant à lui que les sentiments de folies sont partagés avec des sentiments proches de l’étonnement. L’auteur nous submerge d’émotion une dernière fois avec cette magnifique phrase « Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s’incline sur son assiette et se noie dans son aliment ». Le nom « la bougie » est écrit sans majuscule cela signifie surement que Ponge s’exprime de façon indéfinie. « Le vacillement des clartés » est une légère défaillance de la bougie, en effet il arrive que la flamme s’éteigne inopinément. « La bougie s’inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment » signifie la mort de la flamme. La lente agonie s’achevant enfin et ne laissant place qu’à une flaque de cire fondue stagnant au fond de la soucoupe ou auparavant se tenait, bien droite, la fière bougie resplendissante.

Maintenant nous allons tenter de démontrer la signification de ce poème. Dans ces phrases Francis Ponge veut nous faire passer un message d’espoir. En effet la nuit est depuis toujours dans la culture de notre monde un mot synonyme de terreur. L'idée de danger vient du fait que le noir peut cacher des dangers réels ou alimenter la peur et le fantasme. Les contes et légendes, les mythes puis le roman et le cinéma évoquent souvent la nuit pleine de mystères ou chargée d'angoisse. La nuit est un cadre apprécié pour les histoires évoquant

...

Télécharger au format  txt (11.8 Kb)   pdf (119.1 Kb)   docx (12.3 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com