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La Cigale et la Fourmi

Commentaire de texte : La Cigale et la Fourmi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 675 Mots (7 Pages)  •  247 Vues

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La Cigale et la Fourmi

Vers 1 à 4 : La fable commence avec la présentation du premier personnage qui est aussi le premier mot du titre de la fable : la Cigale. Celle-ci est personnifiée et La fontaine lui attribue des caractères humains en la présentant par ce qu’elle fait : « ayant chanté »  vers 1 . C’est une musicienne, une artiste comme l’indique aussi le titre de la fable, composé de notes de musique « la cigale et la fourmi ».

Le deuxième vers est un trisyllabe qui met en valeur la rime en « té »  de été et nous donne des informations temporelles. Il rompt le rythme de la fable qui est écrite en heptasyllabes. Ce vers comporte trois syllabes, comme la saison été s’étend sur trois mois et le mot lui-même ne comporte que trois lettres. Il insiste sur la brièveté de la saison et relie par un enjambement en une seule phrase le passage de l’été à l’hiver désigné indirectement par « quand la bise fut venue ».

 Le troisième vers comporte un pléonasme : « fort dépourvue » car l’adjectif dépourvu est formé avec le préfixe privatif « dé » qui indique un dénuement extrême. L’adverbe d’intensité « fort » est donc redondant car c’est la même idée qui est exprimée. Cela permet à La fontaine de créer une hyperbole en lien avec la situation de la Cigale dont le dénuement est total comme on l’entend à la fin du 4 eme vers à la dernière syllabe « nue » de « venue » vers 4.

Le quatrième vers annonce l’arrivée de l’hiver « quand la bise fut venue » et termine la phrase commencée au vers 1.  Ce complément de temps étant rejeté en fin de phrase peut surprendre le lecteur, comme la Cigale, elle-même est surprise par l’arrivée de l’hiver. L’hiver est présenté indirectement avec le mot «  bise », un vent froid et sec sous la forme d’ une métonymie.  A la fin de ce vers, le poète utilise le verbe venir au passé antérieur « fut venue » qui rime avec dépourvue au vers précédent : rime pauvre qui illustre la pauvreté de la cigale. Par ailleurs une allitération en « f » et « v » dans ces vers renforce l’idée du froid « fort, dépourvue, venue » et imite le bruit de la bise. Ce procédé ajoute de la musicalité à la fable .

Vers 5 et 6 : ces vers forment une phrase nominale c’est-à-dire sans verbe qui renforce l’état de privation dans lequel se trouve la cigale en l’absence de nourriture. « Pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau ». La cigale n’a rien à manger. Au cours de ces deux vers, la portion de nourriture de la cigale est décroissant : petit, morceau, mouche, vermisseau avec le suffixe diminutif « sseau » qui diminue encore la portion au point d’être nul par la négation au début du vers 5  : « pas ». Par ailleurs cette idée de manque est accentuée par la séparation des compléments « de mouche, de vermisseau » du nom qu’ils complètent « morceau » au vers 5 en plus de nous faire connaître le régime alimentaire de la cigale.

Vers 7 à 14

Dans le vers 7, le récit reprend avec le verbe « alla » au passé simple qui nous indique une action. La fontaine emploie le discours narratif avec le verbe « crier »  vers 7 mais sans paroles rapportées. On retrouve également les rimes en « té » comme au début de la fable avec les vers 9 et 1O « prêter », « subsister » qui rendent la cigale plus présente . Au vers 8, le poète introduit un nouveau personnage : la fourmi.  Celle-ci est qualifiée par une mise en apposition de voisine de la cigale, le mot voisine rimant par une rime suffisante avec famine. On ressent la détresse de la cigale avec le champ lexical de la privation « famine, quelque grain, subsister ».  Dans les vers 9 et 10, La fontaine utilise le discours indirect pour nous rapporter les faits de la cigale :  celle-ci supplie la fourmi en utilisant le participe passé « priant » qui fait allusion à la charité et à la religion très présente à l’époque du poète. C’est aussi une marque de politesse. La cigale s’adresse à sa voisine car elle espère une aide et elle choisit la proximité. Elle parle de prêt et non de don. Ce n’est donc pas la charité qu’elle demande mais un emprunt .  Au vers 10, l’article indéfini singulier « quelque » est associé au nom grain au singulier.  La cigale est humble et demande très peu, juste un seul grain. Le verbe « subsister » employé à la fin du vers renforce cette idée et nous éclaire sur la personnalité  de la cigale, elle demande seulement le minimum pour survivre avec peine.  Le vers suivant est introduit par la préposition « jusqu’à » introduisant un complément de temps qui renforce l’impression de dépendance de la cigale à la fourmi . Celle-ci  demande très peu pour tenir jusqu’à la prochaine saison.

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