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L’Illusion Comique, Corneille

Commentaire d'oeuvre : L’Illusion Comique, Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 050 Mots (5 Pages)  •  186 Vues

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Commentaire composé- L’Illusion Comique

L’extrait étudié provient de la tragi-comédie écrite par Corneille en 1625 et publiée en 1639 : L’Illusion Comique. Cette pièce basée sur l’enchâssement des intrigues et plusieurs mises en abyme relate la fuite de Clindor suite à un abus de l’autorité de son père Pridamant.

Cet extrait se situe donc à la première scène de l’acte III. Dans celle-ci, Géronte , le père d’Isabelle, tente de la convaincre d’épouser Adraste alors qu’elle aime Clindor.

Ainsi, dans ce dialogue entre père et fille, le spectateur assiste à un combat d’arguments.Géronte insiste sur le fait que sa fille devrait saisir la chance qui lui est offerte d’épouser un si bon parti qu’Adraste, tandis qu’Isabelle s'oppose à lui en invoquant une volonté supérieure.

Nous nous demanderons donc comment à travers ce dialogue à double destinataires, Corneille dénonce le patriarcat en invoquant une justice céleste.

Dans un premier temps nous verrons donc comment Géronte tente de convaincre Isabelle d’épouser Adraste en se plaçant comme tout puissant . Puis dans un second temps nous verrons comment Isabelle tend à le persuader de son amour pour Clindor par une fatalité mystique.

Géronte , dans ce dialogue argumentatif, tente de convaincre Isabelle :il fait appel à la raison. Ainsi, Corneille oppose le champ lexical élégiaque de la jeune fille “pleurs”,“soupirs”,”larmes”,”douleurs” à celui de la “volonté” et de la “raison”, il oppose donc de cette manière les sentiments irrationnels d’Isabelle à la sagesse et à la connaissance de son paternel: “je connais”. Avec son prétendu “ savoir” Isabelle ne peut , selon lui , pas rivaliser avec son “ pouvoir” .

Le père expose en effet sa supériorité et son autorité de façon tyrannique par les nombreux verbes à la forme impérative "apaisez",”écoute’, soulignant les ordres qui lui donne, ainsi il l’infantilise tout en se mettant sur un piédestal. Isabelle apparaît comme une enfant égoïste faisant un caprice “Orgueilleuse”, “faibles” “ impudente”. Aux vers 29 et 30, Géronte , avec ses questions rhétoriques, semble encore réprimander sa fille comme une enfant qui aurait fait une ineptie.

Avec le vers “il vous faut, je pense, un diadème!” Géronte dépeint sa fille comme pleine de prétention et d’exigence, Adraste en voulant l’épouser lui fait donc “ trop d’honneur”. Cependant, en proie à sa dite sagesse, il estime savoir et faire ce qui est bon pour elle “ Je connais votre bien beaucoup mieux que vous-même”. Avec cette exagération Isabelle semble encore une fois réduite à demeurer une enfant incapable de prendre des décisions raisonnables.

De plus Géronte semble accabler sa fille avec les phrases exclamatives mettant en relief ses reproches.

Il fait ensuite un éloge d’Adraste contrastant avec la critique d’Isabelle.

Avec la question rhétorique “que lui manque, après tout?” Géronte met sa fille en échec encore une fois : elle n’a aucune raison de ne pas l’aimer . Avec la gradation des qualités de son prétendant “ bien fait de

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