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L'open space m'a tuer

Fiche de lecture : L'open space m'a tuer. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Février 2016  •  Fiche de lecture  •  1 132 Mots (5 Pages)  •  1 741 Vues

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Alexandre des Isnards

Thomas Zuber

Année de publication : 2008

Nombre de pages : 224

Pocket, collection Documents et essais.

EAN : 9782266258098


Introduction

L’open space m’a tuer est un livre publié en 2008 par A. Des Isnards et T. Zuber. Ces deux auteurs ont 34 ans et sont deux jeunes cadres dynamiques diplômés de Sciences Po qui travaillent depuis 9 ans en tant que consultants au moment où ils écrivent ce livre.

Thomas Zuber est décédé brutalement en 2011 à l’âge de 37 ans. On ne trouve aucune information sur la mort de Thomas Zuber.

L’ouvrage caricature les nouvelles méthodes de management des entreprises qui ont opté pour l’open space. Ce type de management commençait à se développer à cette époque, ainsi A. Des Isnards et T. Zuber ont écrit un livre regroupant les histoires qu’ils ont recueillies à cet égard.

L'open space a de nombreux avantages cependant il est énormément sujet à controverses. Cet ouvrage lève le masque sur le côté merveilleux adulé des open space, notamment dans la publicité, l’audit, le conseil, l’informatique ou la communication.

L’ouvrage

Le livre se décompose en de nombreuses petites scènes qui sont abordées à la fois avec humour et gravité.  

Depuis les objectifs à atteindre au reporting invasif, en passant par les dépressions ou les malaises vagaux, les primes, l’encouragement (ou le découragement) des employés, les faces cachées des belles paroles et des promesses de ce nouveau management, toutes les catégories ont leur place dans ce livre.

On remarque que la tendance est plutôt négative. On est plutôt dans la critique que dans l’éloge de ces nouvelles techniques de management.

Pour commencer nous pouvons parler du titre : il fait référence à l’affaire Omar Raddad, qui a eu lieu en 1991. Omar était un jardinier marocain a été accusé du meurtre de sa cliente. La phrase écrite sur le mur avec le sang de la victime était « Omar m’a tuer », et à ce moment là la faute avait déjà suscité de nombreux débats.

L’open space est donc ici - et dès l’annonce du titre - associé à cette affaire, et interpelle sur le lien avec cette dernière, il fait ressurgir l’histoire dramatique.

L’auteur a choisi de traiter le sujet avec légèreté mais on sent une réalité lourde et pesante derrière ses propos.

Ce livre déborde de pression. On en demande toujours plus aux employés :

Il faut avoir envie, se montrer impliqué, réussir, montrer que l’on s’épanoui, s’affirmer…

De plus, étant donné que tout le monde est dans un espace ouvert chacun a un œil sur l’autre, il faut veiller à son image.

C’est le cas notamment sur les réseaux sociaux, où une scène nous décrit la manière dont une employée prend soin de mettre à jour sa page Facebook dans le but de soigner son image, de montrer ce qu’elle veut faire voir, et de paraître « cool ».

Dans ce livre les nouvelles méthodes de management sont décrites comme de plus en plus stressantes et oppressantes (autoévaluations, reporting, comparaisons fréquente aux autres employés, travail dans l’urgence, travail dans un espace ouvert moins intime où chacun connaît les détails sur les autres et où l’intimité et le travail au calme se perdent).

Les employés ont beau donner le meilleur d’eux-mêmes, ils sont rabaissés selon le bon vouloir du responsable. On donne des délais intenables aux employés, une pression constante qui peut parfois entrainer le pire : démission, dépression, malaise vagal tout y passe.

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