LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L'asservisement au travail

Commentaire de texte : L'asservisement au travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 298 Mots (6 Pages)  •  438 Vues

Page 1 sur 6

SYNTHESE DE TEXTE

Le travail a souvent été vu comme une souffrance qui pèsent sur les hommes depuis toujours, avec notamment une association à l’esclavage et à l’exploitation des hommes par les hommes mais aussi l’étymologie même du mot qui vient de tripalium qui signifie la torture. Depuis que le travail existe, la place de sa valeur morale est primordiale. Dans ce corpus composé quatre textes, chacun mette en évidence la souffrance mais aussi l’épanouissement que peut nous apporter le travail. Le premier texte est un extrait de « Réfutation d’Helvétius » écrit par Denis Diderot qui date de 1778. Puis un extrait de « Manuscrits économico-philosophiques » écrit par Karl Marx en 1844. « La loi du marché » est un film de Stéphane Brizé de 2015. Enfin, « Le mal-être au travail n’est pas une fatalité » écrit par Margherita Nasi est un extrait du journal Le Monde publié en 2015. L’importance de la valeur morale du travail est donc au cœur du questionnement dans ce corpus. Le travail manuel est-il voué à la souffrance de l’Homme ? Comment l’Homme peut-il être heureux au travail ? Le travail peut-il être une joie ? L’hommeau travail est-il un subordonné dans toutes conditions ? Le travail est-il synonyme d’aliénation de l’Homme ? Est-il possible d’améliorer les conditions de travail des Hommes ? Faut-il changer notre système de production pour changer la valeur travail ? Dans un thème plus général nous verrons comment la valeur morale du travail est-elle synonyme de souffrance et comment y remédier ? Dans un premier temps nous verrons dans quelles mesures le travail est une souffrance pour l’homme puis en second lieu s’il est possible de changer la valeur travail.

Le travail est perçu comme une souffrance de l’Homme qui passe par son aliénation mais aussi une souffrance physique et morale

L’aliénation signifie être dépossédé de soi-même. Dans la théorie marxiste, l'aliénation est la condition de l'individu qui ne possède ni son outil de travail, ni sa production. Le travail n'est alors plus qu'une simple marchandise vendue, qui détruit l'homme en détruisant son temps de vie. Dans son livre « Manuscrits économico-philosophiques » de 1844, Karl Marx dégage trois types d’aliénation du travail. Tout d’abord le travail est aliéné lorsqu’il n’est pas « libre activité physique et intellectuelle », c’est le cas lorsque le travail s’effectue selon des modalités dépossédant celui qui travaille de la possibilité de faire œuvre. Cette aliénation a été mise en place notamment par la révolution industrielle qui parcellarisent les tâches et les mécanisent. La seconde aliénation que dégage Karl Marx du travail est lorsqu’il n’est pas la satisfaction d’un besoin mais seulement le moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail. C’est-à-dire que l’homme se soumet au travail dans le seul but de survivre et ne prend donc aucun plaisir à exécuter toutes tâches qu’on lui impose. La dernière aliénation que Marx dégage est celle du mode de production capitaliste où ceux qui ne sont pas des possédants doivent pour gagner leur vie vendre leur force de travail aux propriétaires des moyens de production. Or le salaire qu’ils reçoivent en contrepartie ne correspond pas à la totalité de leur travail. C’est aussi ce que Margherita Nasi souligne dans son article « Le mal-être au travail n’est pas une fatalité » de 2015. En effet, selon elle le système économique capitaliste et l’action des actionnaires basent le rendement, le gain de productivité comme valeur première du travail et entrainent ainsi des souffrances chez les salariés.

Dans notre société, et dans toutes sociétés antérieures, la place de l’homme au travail a été sujet de souffrance et d’exploitation. Notamment introduit par l’esclavage, cette maltraitance continue de subsister aujourd’hui. C’est d’abord ce que nous montre le film « La loi du marché » de Stéphane Brizé qui met évidence les différentes souffrances que peuvent subir les salariés comme par exemple le suicide de certains employés à causes des pressions hiérarchiques qu’ils subissent. Ou encore l’obligation des salariés d’obéir à des tâches illégales et immorales dans le but de conserver leur emploi pour qu’ils puissent vivre au quotidien. Sur l’affiche du film on voit d’ailleurs le mot « loi » écrit en rouge. C’est-à-dire qu’on fait du mot loi une interprétation complétement différente de la notion de base qu’on a. Au contraire dans ce film toute loi est contournée et bafouée et conduit même à la mort de certains employés. D’ailleurs on voit bien le héros du film qui adopte une attitude de surveillance. Dans le texte de Denis Diderot, « Réfutation d’Helvétius » de 1778, l’auteur met en évidence la souffrance que peut ressentir un travailleur manuel. En effet, selon Diderot le travail est en quelque sorte synonyme d’ennui et d’oisiveté mais il est aussi néfaste à la santé de l’homme de part sa difficulté. Le travail est alors une habitude destructrice pour l’homme. Le travail est donc synonyme de mal-être pour l’homme car il engendre des douleurs physiques qui ne sont pas à la hauteur de la compensation financière qu’il perçoit. Ce travail manuel tue l’homme, il devient incapable de faire autre chose en dehors de son travail tant sa tâche est difficile. Selon lui, il n’est pas possible de compatir la douleur que les artisans subissent tant qu’on ne la subit pas à notre tour.

...

Télécharger au format  txt (8.2 Kb)   pdf (57.7 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com