Juste la fin du Monde – Acte 1 Scène 11

Juste la fin du Monde – Acte 1 Scène 11

Analyse linéaire n°6

I INTRODUCTION

Jean Luc LAGARDE est à la fois un comédien , metteur en scène, directeur de troupe et dramaturge.

En 1988, il apprend qu’il est atteint du sida et se sait condamné. En 1990, il écrit juste la fin du monde.

Malgré une mort prématurée en 1995, à l’âge de 38 ans, JL LAGARDE laisse dernière lui plusieurs dizaines de pièces qui rencontre du succès = un succès posthume ( après sa mort).

L’intrigue de Juste la fin du monde repose par l’annonce par Louis à sa famille de sa maladie qui va l’entrainer à une mort certaine.

Cette vient après le long monologue de la scène 10, qui se rapproche du prologue dans le sens qu’il semble en dehors de l’histoire, dans lequel Louis révèle ses sentiments de haine envers sa famille et son envie de voir le monde disparaître en même temps que lui.

Au début de la scène 11, Louis annonce à son frère qu’en réalité il n’est pas arrivé le matin mais la nuit et qu’il attendu à la gare. Cela fait remonté chez Antoine des souvenirs douloureux. Selon lui, Louis a toujours inventé des histoires pour semer la confusion chez son frère. Il reproche à Louis un dialogue impossible car ne pouvant se fonder sur la confiance.

Je vais procéder à la lecture du texte

Problématique: Nous verrons comment cette scène montre l’impossibilité de communiquer entre les 2 frères.

I Une tentative de communication .

Dans cet extrait, tout au long de ce texte il y un jeu sur les pronoms entre la 1ère et la 2ème personne. Une sorte d’opposition/ confrontation entre les deux frères. Toutefois au départ Louis tente de discuter à coeur ouvert avec son frère. Peut être une tentative aussi d’amener le sujet important qu’il souhaitait annoncer à sa famille : sa maladie.

Louis annonce à son frère qu’en réalité il n’est pas arrivé le matin mais la nuit et qu’il attendu à la gare ligne 1 à 8 «  je ne suis pas arrivé ce matin, j’ai voyagé de nuit... » «  « j’attendais le moment décent pour venir ici »

Antoine quant à lui enchaine une série de ? Courtes après cette révélation ligne 9 à 12 « pourquoi est ce que tu me racontes ça ? Pourquoi est ce que tu me dis pas ? Qu’est ce que je dois répondre ? Je dois répondre quelque chose? » Il semble perdu, ne pas comprendre son frère encore une fois ou comme toujours.

Face à lui, un Louis calme/ posé qui ne sait pas expliquer ce comportement/ attitude. Ligne13 «  je ne sais pas je voulais jsute que tu le saches ». En réalité, il éprouvait juste le besoin de le dire à son frère.

Peut être une façon pour lui d’entamer une conversation sérieuse à coeur ouvert avec son frère bien qu’il ne soit pas proche tout les 2

Antoine, celui qui s’est toujours senti en infériorité sur le plan du langage, refuse de rentrer dans un jeu de rôle préétablis et imposés, notamment dans et par l’utilisation de la parole.

Il dis je cite «  ne commence pas ». il utilise l’impératif negatif pour sommer son fère de ne pas commencer son jeu de manipulation via les mots – il refuse de rentrer dans ce jeu.

Ligne 20 » tu voudras me raconter des histoires je vais me perdre »

Ligne 24 « tu vas me noyer »

Antoine dénonce et refuse la manipulation de son frère qui consiste à lui coller une image du brutal et se jouer encore de lui comme il le fait toujours avec ses mensonges.

Langage maladroit avec des phrases courtes au début à la limite du familier qui rappelle encore une fois qu’Antoine est l’ouvrier et Louis l’écrivain  car il utilise un langage soutenu = une sorte de décalage de classe sociale.

...