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Jean de la Fontaine, les Fables

Commentaire de texte : Jean de la Fontaine, les Fables. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  5 475 Mots (22 Pages)  •  972 Vues

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Envoyé par Agnès.

LA FONTAINE – LES FABLES

Etude : LES SOURCES

Attention : les notes qui suivent portent essentiellement sur les Livres VII à XII des Fables et renvoient à l’édition Folio Classique.

NB : Ne pas confondre les sources de chaque fable, càd le texte de départ et les sources de chaque fable en tant que genre, càd la tradition au moment où il s’empare du genre

I – L’héritage du passé

A - Des origines antiques

La tradition veut qu’Esope, grec du 6ème s. en soit l’inventeur.

Brefs récits qui mettent en scène des animaux (leurs vertus et défauts = transposition des comportements humains). Une leçon dégage la significat° morale. Ms la morale d’Esope est différente de celle d’un moralisateur : il se fait observateur des relations entre les hommes.

Schéma de la fable ésopique : conflit faible vs fort > constat du rapport de force > morale qui indique les moyens de s’en sortir.

Deux poètes latins du 1er siècle exploitent ce fonds ésopique : Phèdre et Horace (dans certaines de ses Epîtres ou Satires).

Phèdre : originalité ds le style (forme versifiée ms qui maintient le tonde la conversation, dc effet de naturel) >> exple du style attique qui allie élégance et brièveté. Variétés des sujets, des tonalités, complexités des situations.

Opposition ésopique fort vs faible se double d’une dualité morale (bon vs méchant..)

B – Continuation en France

Au moyen âge, ss la forme d’Isopets (recueils de fables ésopiques en frs), d’imitation du poète latin Avenius : Avionets.

+ Marie de France

+ Roman de Renart ( travestissement animalier).

Fin du 16ème, Pierre Pithou découvre un manuscrit des Fables de Phèdre et le publie.

15ème s. en Italie : des érudits redécouvrent Esope en grec : traduction (cf Abstemius en 1495 : recueil de 100 fables nvelles ; Alde en 1505 en Italie ; Robert Estienne, en 1529 pr la France).

C – Un héritage oriental

Cf Livre 7, avertissement p 193,194 : « Seulement je dirai par reconnaissance que j’en dois la plus gde partie à Pilpay Sage Indien ».

Nveau fonds d’imaginaire et de rêve. Cf influence du Dr François Bernier rencontré chez Mme de La Sablière. Il a voyagé en Inde ( pays qui croit d’ailleurs à la métempsycose)

Pilpay = philosophe et poète. Son recueil = Le Pacha Tantra est rédigé en sanskrit

8ème siècle : version arabe de ce recueil qui sera à l’origine de ttes les versions européennes du fonds oriental de la fable >adapté par l’écrivain arabe Ibn Al Mogaffa (Le livre de Kalila et Dimna ). Il sera traduit en frs par Gaulmin : Le livre des lumières ou la conduite des rois (1644)

Ds le récit, insertion de parenthèses : contes, apologues pour appuyer un discours persuasif. Le lecteur est poussé à tirer les ccls par la voix qu’un pers exprime tt au long du livre (= voix de l’écrivain ).

II – La fable au XVIIème siècle.

A – La tradition humaniste

Elle s’affirme à la Renaissance et consiste en un travail d’érudition qui veut rompre avec la naïveté des Isopets et redonner tt son éclat à l’original antique. Les humanistes italiens du 16ème s. regpent et traduisent le fonds ésopique ds de luxueuses éditions.

En France, au 17ème s. , Nivelet (neveu de Pierre Pithou) publie une anthologie qui se rattache à cette tradition savante et que la Fontaine utilisera abondamment. Il contient ttes les versions antiques des fables ésopiques, les fables de Phèdre, celle d’Abstémius et d’autres fables inédites (Mythologia Aesopica).

L’humanisme cherche dc à élever la fable à une haute dignité.

B – La tradition scolaire

Puise ds le fonds ésopique à des fins pédagogiques ou didactiques. Ds les collèges jésuites ou jansénistes la fables sert pour des exercices de traduction ms aussi pour des exercices de rhétoriques ou oratoires

Dès lors en choisissant ce genre, la fontaine reprend des histoires connues de tt le monde ; le lecteur apprécie d’abord l’art de sa transposition par comparaison. 5dimension perdue aujourd’hui.

Il faut y rattacher les recueils d’emblèmes : recueils de gravures représentant des scènes qui apportent un enseignement. Une maxime tire la leçon de la scène, puis sur la page de droite vient un dvpt moral.

Ce rapprochement de La Fontaine avec l’emblème contribue à son succès : Les 1ères éditions des Fables comportaient des gravures représentant les situations évoquées ds la fable. Ensuite, il parvient à faire passer les images et le mvmt ds le texte même. Il cherche ainsi à créer un effet d’agrément chez le lecteur par l’alliance de la fable et de la gravure.

C – Les partis pris de La Fontaine

La Fontaine s’inscrit ds une double tradition : la tradition érudite avec Esope et Phèdre et la tradition pédagogique et éducative en dédiant son ouvrage au Dauphin.

La référence à Esope s’ inscrit ds la perspective de l’esthétique classique qui fait de l’imitation des Anciens une règle majeure. Il se place du côté des Anciens ds la querelle ds anciens et des modernes. Ms l’imitation n’est pas conçue comme un esclavage, ms plutôt comme un stimulant :

« Mon imitation n’est pas un esclavage :

Je ne prends que l’idée, et les tours et les lois,

Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois. »

Il manifeste sa dette envers les anciens à de nbreuses

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