Intérêt public vs intérêt privé, un combat perdu d’avance ?

Intérêt public vs intérêt privé, un combat perdu d’avance ?!

On n’est jamais mieux servi que par soi. Cela est certes vrai, mais pour autant on n’est jamais mieux desservi que par soi-même. L’opposé reste donc également vérace.

Certains ignorent à leurs dépens que le « soi » dans « servir par soi-même » peut se conjuguer au pluriel et il se conjugue bien trop souvent au pluriel quand il s’agit d’une communauté ou encore d’une collectivité. Dans ce cas la notion d’intérêt privé, individuel, ou personnel fait place à celle d’intérêt public ou d’intérêt commun.

Seulement, le drame est que de nos jours, l’intérêt public, les gens ignorent ce que c’est.

Faudrait-il les en blâmer dans un milieu où le fameux mantra « mbed bi mbedou buur la » littéralement, « la rue est la propriété du roi » est exhibé à tout va, pour clouer le bec de quiconque voudrait se plaindre d’une action mettant en danger l’intérêt commun. Cette réflexion d’une moralité douteuse devient ainsi un laisser passer tacite à tout laisser aller, à tout laisser faire et à tout laisser pour compte. Au final c’est tout le monde qui finira par pâtir des sentiments égocentriques ou des actions égotistes de quelques-uns bien trop occupés à se contempler le nombril pour prêter attention aux vaines tentations de désapprobations lancées çà et là par quelques observateurs avertis.

Voici la réponse ahurissante de ces fauteurs de trouble et récidivistes épileptiques : « ki dafa sof way ! Pourquoi ne s’occupe-t-il pas de ses affaires au lieu de vouloir toujours m’emmerder. La rue appartient à tout le monde et j’y ferais ce que bon me semblerait. Tant pis s’il y a des mécontents. Les jaloux périront, les curieux ravaleront leurs yeux, le ciel tombera que je continuerai de faire ce que je veux… ». Oh misère !

Tout ceci me fait penser que nous sommes assis sur une poudrière éventée par nos basses actions, pouvant exploser à tout moment.

En effet, ce que l’on ignore, ou, l’on fait semblant de ne pas relever est que cet autisme clinique, ce nombrilisme chronique, ce chacun-pour-soi destructeur qui mettent en péril l’intérêt commun sont de facto des épées de Damoclès brandies sur la tête de l’intérêt privé. Mais on s’en fout tant que l’on n’est pas directement concerné, aussi longtemps que l’on ne se sent pas rondement menacé.

Dans ce cas, on ne s’étonne plus de voir un « x » jeter sa tasse de café dans la rue après usage, un « y » écrire au charbon indélébile sur le mur de son école des fadaises du genre « du con Monsieur… », ou encore « Modou Lo est plus fort que Balla… ». C’est à peine si l’on cligne des yeux lorsque l’on voit une personne lambda arroser de sa pisse les murs d’une bâtisse quelconque, précisément à l’endroit même où était convenablement écrite en lettre capital, « défense d’uriner… ». Mort de rire !

L’autrefois on a volé des panneaux solaires au niveau du Centre de Tri des Déchets de Ndande, centre qui n’a même pas encore été inauguré pour votre information. Ces panneaux devaient assurer le fonctionnement d’un forage pour l’alimentation en eau du Centre, mais également le développement de périmètres maraîchers

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