Introduction de commentaire de texte sur le texte L'écriture ou la vie de Jorge Wemprun

Déporté à Buchenvald en 1943, Semprun mettra de nombreuses années à prendre la décision de mettre des mots sur ses souvenirs pour se libérer de son expérience difficile. Le titre de son livre correspond au choix difficile d'écrire après avoir vécu cette expérience. Jorge Semprun découvre encore tout jeune ce qu'il qualifiera lui-même de « vivre sa mort ». Dans cet extrait de l’autobiographie : L’écriture ou la vie, écrit en 1994 par Jorge Semprun, il évoque les derniers instants de Maurice Halbwachs, son ancien professeur de sociologie et le rôle qu'il a lui-même joué pour l’aider. Ainsi, comment le mourant déshumanisé, conserve sa dignité ? Dans un premier temps, nous montrerons qu’Halbwachs est un homme déshumanisé qui tente tout de même de garder sa dignité. Puis, dans un second temps, nous montrerons que les deux êtres sont solidaire face à l’horreur et à la mort ce qui permet au mourant de rester digne.

Dans un premier temps, Halbwachs est un homme déshumanisé qui tente tout de même de garder sa dignité. En effet, cet homme est déshumanisé physiquement. Il n’a plus aucune faculté, même pour des gestes simple : « J’avais pris la main de Halbwachs qui n’avait pas eu la force d’ouvrir les yeux ». Il ne maitrise plus ses fonctions corporelles et donc ses sens ne sont plus dans la capacité d’être exercé. L’homme ne maitrise pas la vue. De plus, l’homme se reconnait lui-même comme faible physiquement : « la honte de son corps en déliquescence y était lisible ». L’homme trouve que son corps est abjecte et que celui-ci l’abaisse, il a conscience de perdre sa dignité. De plus, l’homme ne parle pas, il ne montre aucun signe de communication à part une impulsion faible de la main : «J’avais senti seulement une réponse de ses doigts, une pression légère : message presque imperceptible. ». L’homme est donc immobile, n’a pas le moyen de parler, et parvient à peine à bouger. Cela montre que l’homme est déshumanisé.

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