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Incipit au bonheur des dames de Zola

Fiche de lecture : Incipit au bonheur des dames de Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Novembre 2021  •  Fiche de lecture  •  1 491 Mots (6 Pages)  •  696 Vues

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INTRO.

   Présentation de l’œuvre et de l’auteur : Au XIXe siècle, Zola, écrivain et journaliste,  lance un nouveau mouvement littéraire : le naturalisme. Très proche du réalisme, ce mouvement veut peindre la réalité de son époque, y compris dans ses aspects les plus triviaux. Dès 1869, Zola conçoit,  à l’imitation de Balzac et de sa Comédie humaine dans la 1ère moitié du XIXème siècle, le projet de son grand œuvre : une série de romans, qui montrera tous les aspects de la société et s’intitulera Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Dans Au Bonheur des Dames, publié en 1883, onzième roman du cycle,  Zola retrace l’évolution du commerce à travers le développement des grands magasins. un incipit in medias res, qui alterne narration et description pour raconter l'arrivée de Denise et ses frères à Paris et la découverte du grand magasin.Par quels procédés naturalistes Z. montre-t-il l'ampleur des grands magasins du XIXè siècle dans ce début de roman ?

I) Un incipit qui respecte ses fonctions

II) Des personnages fascinés devant le grand magasin

III) Une intrigue de roman d'apprentissage et naturaliste

I) Un incipit qui respecte ses fonctions

1) Le cadre spatio-temporel :

→ Un cadre spatial délimité et réaliste :

- « Paris », le grand magasin situé  « à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve Saint Augustin », gare Saint-Lazare...

- activité parisienne : "le paris matinal" (métonymie) avec chp lexical de verbes d'actions, participes présents "courant", "filant" ... comparaison avec la ruche "bourdonnait" ; effervescence marquée par les pluriels employés "employés" => bcp de mouv. + quantité

→  Des précisions temporelles qui situent le début du roman en « octobre » 1864 (l’intrigue se déroule entre 1864 et 1869), et au début de la journée « Huit heures sonnaient à Saint-Roch » => indices de tps

2) une vision picturale et réaliste

→ impression d'être face à un tableau (// devant le magasin)

- le détail des articles - les tissus : « pièces de lainage », « mérinos », « soie »... + taches de couleur (« bleu », « jaune », « vert », « or »...), les matières « dos de petit-gris », « ventre de cygne », « poils de lapin »… des énumérations qui créent un sentiment de luxe et une atmosphère sensuelle et érotique (sens développés : vue, toucher) renforcée par les « deux figures allégoriques, deux femmes riantes, la gorge nue [qui] déroulaient l’enseigne ». => rend la scène concrète, réaliste. Une évocation voulue par Zola, grand ami et défenseur des peintres impressionnistes dont la technique est caractérisée par l’utilisation systématique des couleurs complémentaires, et par des coups de pinceaux juxtaposés, qui font miroiter la surface de la toile.

3) Présentation des personnages

→ fratrie arrive à Paris. On connaît leurs âges, leurs sentiments. Quitte la campagne normande pour aller à Paris.

- Denise : PP (« 20 ans », « chétive »). Mise en relief au début car la mention des 2 frères est retardée. Elle joue un rôle maternel "se pendant à ses bras". Elle est la 1ère surprise et à le manifester : discours direct (paragr. 1 et 2).

- « Jean » = cadet « 16 ans ». Porte peu d'intérêt au magasin. Charmeur, séducteur. « histoire de filles ».

- « Pépé » (5 ans) = benjamin. Peu de description, semble impressionné.

=> incipit in media res, CaD qui plonge le lecteur directement dans l'histoire. Respect des fonctions de l'incipit. Début de roman qui s'ouvre tout de même sur un pathétisme des personnages et qui annonce le thème de la suite du roman : celui de l'essor des gds magasins.

II) Des personnages fascinés devant le gd magasin

1) Une fratrie en deuil

- le roman s’ouvre sur le p.p, une figure féminine, Denise, avec les deux frères dont elle a la charge, Jean et Pépé. → situation douloureuse : "deuil, brisés, perdus".

- pauvreté : "3ème classe, venue à pied" -> manque d'argent, aspect extérieur chétif avec "air pauvre" et "léger paquet"

- solitude et immobilité : "demandant à chaque carrefour" -> aucune connaissance lieux/gens : "était debout, les mains ballantes" -> immobilité vs mvt parisien => paradoxe – antithèse

2) alternance de description et narration :

- le magasin est vu à travers les perceptions de Denise : point de vue omniscient (qui sait tout sur tout, dans la tête de tous les perso) « un développement qui lui semblait sans fin, dans la fuite de la perspective…. », « le magasin semblait crever »…

- un récit rythmé par les interventions de Denise et Jean → discours direct => donne de la vie à l'histoire.

3) la description du BDD : une vision méliorative

- vision dynamique  qui fait du magasin une « ruche » comparaison (« ouvrières » = noms donnés également aux abeilles dans les ruches!), puis l’assimile à une cathédrale (les tissus comme des « drapeaux » ou des oriflammes tombant de la voûte pour donner ensuite la vision monstrueuse d’ un ogre avec son « déballage géant ».

- immensité de la ville qui contraste av le regard des 3 spectateurs (qui suscitent la sympathie du lecteur). + évocation de l'antiquité « statues » = grandeur (+ couleur dorée).

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