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Humanisme et Philosophie

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Par   •  18 Mai 2014  •  543 Mots (3 Pages)  •  601 Vues

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Durant le XVIIIème siècle, un mouvement fondé sur le savoir et la raison s’est établi en France : les Lumières. Certains philosophes comme Diderot ou Rousseau croyaient en la nature humaine, et soutenaient que la liberté fondamentale de l’humain était d’être éduqué et de pouvoir constituer son propre raisonnement. Montaigne, un humaniste, soutenait plusieurs siècles auparavant que l’Homme était au centre de toute chose et que la poursuite de son propre épanouissement devait le guider tout au long de sa présence sur terre. Les philosophes des lumières sont-ils des héritiers directs de l’humanisme, ou est-il possible que ces deux mouvements puissent constituer des pensées différentes ?

Tout d’abord, nous pouvons distinguer ces deux mouvements de par certaines valeurs qui les caractérisent. Les humanistes s’inspirent souvent de philosophes antiques, tandis que les philosophes des lumières et autre acteurs de la renaissance désiraient une coupure nette avec le passé et l’ancien. De plus, un humaniste a pour but de montrer la beauté de la nature humaine et de le laisser s’épanouir au maximum alors que les philosophes visaient à améliorer sa condition, par le biais de l’éducation principalement. Les humanistes iront jusqu’à décrire l’homme par tous les aspects, comme le fait Montaigne dans son autobiographie, qui n’a pas peur de parler explicitement de sa pilosité.

Cependant, il est possible d’aborder de nombreuses similitudes entre humanisme et lumières, comme par exemple l’éloge du raisonnement scientifique et concret, dirigé par la raison. En effet, l’humaniste Rabelais compare son personnage emblématique Gargantua à « un abîme de science », tout comme le philosophe Diderot tente de transmettre un large rayon de savoir dans son encyclopédie de façon à éduquer. De plus, les deux mouvements réfutent l’existence de superstitions, et donc partiellement l’existence de religions. Durant la révolution française, les partisans des lumières se sont battus pour établir une distinction entre pouvoir et religion, comme le fait par exemple Holbach dans l’article Théologie de même que Voltaire défigure la superstition dans son œuvre Candide, en montrant que la condamnation d’hérétiques n’empêcherait pas la terre de trembler. C’est cependant Diderot qui rallie parfaitement les deux causes dans son article Raison de l’Encyclopédie en soutenant que « nous sommes hommes avant que d’être chrétiens », il faut donc respecter les hommes et ne pas leur imposer de croyances. De plus, ces derniers ne font que rappeler à quel point l’humanisme et les lumières se rapprochent, ils citent dans un grand nombre de leurs écrits l’Homme, et leur pensée rejoint la pensée épicurienne de Montaigne et la pensée non-violente de Thomas More. Nous pouvons le voir lorsque Diderot dit « les symptômes de l’admiration et du plaisir viennent se mêler sur mon visage avec ceux de la joie », ou lorsque Voltaire soutient que « Le vrai philosophe […] n’attend rien des hommes, et il leur fait tout le bien tout il est capable ».

En conclusion, le mouvement des lumières est un héritier du mouvement humaniste. Toutefois, les humanistes avaient une pensée centrée sur l’homme et ses caractéristiques, tandis que les philosophes des lumières voulaient pouvoir éduquer l’homme, lui donner la raison et la possibilité de privilégier

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