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Fiche de lecture de L'Ingénu de Voltaire

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Par   •  21 Février 2019  •  Fiche de lecture  •  1 931 Mots (8 Pages)  •  1 510 Vues

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Voltaire

L’ingénu

  1. Le livre

  • L’ingénu
  • François-Marie Arouet, dit Voltaire, est né le 21 novembre 1694, et est le dernier fils d’un notaire parisien. Après de brillantes études de rhétorique et de philosophie à Louis-le-Grand, il se destine à une carrière littéraire, contre la volonté son père. Il publie sa première pièce sous le nom de Voltaire, Œdipe, à sa sortie de la Bastille, en 1718, où il a été emprisonné près d’un an après avoir été accusé à tort d'avoir rédigé des pamphlets contre le régent Philippe III d'Orléans. Celle-ci rencontre un petit succès. Après un deuxième séjour à la Bastille en 1726, à la suite d’une altercation avec le Chevalier de Rohan, il est contraint de s’exiler en Angleterre. Là-bas, il découvre les théories d'Isaac Newton, la philosophie de John Locke et la liberté d’expression anglaise qui l’influenceront fortement : dans ses écrits, Voltaire utilise l’humour et l’ironie pour dénoncer le pouvoir du roi, de l’Eglise et des juges et pour critiquer les abus sociaux. Il rentre à Paris en 1729, produisant notamment ses deux tragédies Brutus (1730) et Zaïre (1732), qui connaissent un grand succès… mais doit à nouveau quitter la capitale en 1734, après avoir publié sans autorisation de la censure des Lettres philosophiques. Cette satire des mœurs et des institutions françaises fait scandale. Il se réfugie en Lorraine chez la marquise du Châtelet, avec laquelle il entretient une liaison. La censure l’oblige à se réfugier derrière l’anonymat pour publier ses écrits jugés subversifs. Elu à l’Académie française en 1746, ce qui constitue la réalisation d’un de ses rêves, il rentre à Paris où il mène une vie de courtisan. Les intrigues de la Cour lui inspirent Memnon, histoire orientale (1747), une première version de Zadig. Mais son ironie et son imprudence lui valent d’être à nouveau disgracié.  Par sa riche correspondance (plus de 6 000 lettres), Voltaire continue à être en relation avec de nombreuses personnes influentes en France et en Europe. Il a également de nombreux ennemis comme Jean-Jacques Rousseau. En 1759, il achève l’un de ses chefs-d’œuvre, Candide ou l’Optimiste.  Voltaire meurt le 30 mai 1778 à Paris. Le curé de saint Sulpice refusant de l’inhumer, il est enterré à l'abbaye de Scellières (près de Troyes), grâce à l’intervention de son neveu. Ses cendres furent transférées au Panthéon le 11 juillet 1791, après une grande cérémonie sans la participation du clergé.  
  • Publié la première fois en 1767

  1. L’histoire
  • Conte philosophique
  • Thèmes :
  • L’inconnu est un réel questionnement dans ce récit car cet Huron, qui surgit de « nulle part », ne cesse de remettre en question les fondements de la civilisation Française. Il veut se faire baptiser dans une rivière par exemple. Le Huron, ou l’Ingénu, tente-lui aussi de comprendre cette nouvelle société qui ne lui correspond pas du tout et qui pour lui n’a pas de sens. L’inconnu a donc des effets a la fois sur l’Ingénu et sur la population de Bretagne.
  • L’innocence est ce qui fait de L’Ingénu une proie facile, comme lors du conflit entre les jésuites et les jansénistes, ceux qui sont pour ou contre l’édit de Nantes, car un espion du roi les entend et faire courir une rumeur qui fait de l’Ingénu un monstre. L’Ingénu se retrouve face a un tas de situations qui requièrent un savoir et une expérience qu’il n’a pas encore eu le temps d’acquérir.  
  • Face a ces nouveautés et a ce manque de culture s’impose une ouverture d’esprit que les personnages s’efforcent d’avoir, comme M. Gordon qui enseigne littérature et science a l’Ingénu, l’abbé de bretagne qui fait une entorse a sa pratique chrétienne pour satisfaire l’envie du Huron de se faire baptiser dans une rivière. Cet Huron qui ne sait donc rien de l’endroit où il se trouve se fait tout de même baptiser : L’Ingénu pour ses innovations, ce qui est, ici aussi, une preuve d’ouverture d’esprit de la part des habitants.
  • Nous sommes en bretagne. Une fratrie voit un de ses membres quitter le pays avec sa femme sans jamais revenir, on les déclare alors morts. Des années plus tard, un bateau arrive amenant le neveu de l’Abbé de Kerkabon et Mlle de Kerkabon, frère et sœur du couple disparu. Le neveu est nommé Ingénu. Le premier problème surgit lorsque l’Ingénu exige se faire baptiser dans un lac, ce que l’on lui céda. Cependant, aucune entorse fut faite pour ce problème ci : il était tombé amoureux de Mlle de Saint-Yves, sa marraine. L’Abbé de Kerkabon envoie alors cette dernière au couvent. L’Ingénu livre bataille contre les anglais et en sort victorieux, puis part à Versailles pour recevoir le prix des services. Sur le chemin il rencontre des protestants persécutés à la suite de l’abolition de l'édit de Nantes. Malheureusement, un espion les entend et informe le roi de la discussion qu'il a épiée. L'Ingénu arrive à Paris où il fait part de son indignation face aux traitements des protestants et réclame également la libération de Mlle de Saint-Yves du couvent où elle a été mise, ainsi qu'une unité de cavalerie pour défendre la Bretagne des invasions anglaises. Cependant, à la suite de la discussion qu’il avait entretenu avec les protestants, il est embastillé et partage sa cellule avec Gordon qui devient alors son tuteur de science de littérature et de philosophie. Il y découvre aussi le théâtre de Molière. En bretagne, la longue disparition du Huron inquiète sa famille qui le prends pour mort. Le bailli (représentant du roi en province) planifie le mariage de son fils avec Mlle de St Yves. Ne pouvant le supporter, elle s’enfuie. Elle réfléchit alors à un moyen de libérer son amant, elle se renseigne et la solution se trouve être du ressort d’un M. de St Pouange. Mlle de St Yves parvient à attendrir M. de St Pouange mais sa seule condition était qu’elle eut des relations sexuelles avec lui. Sous le choc, elle part sans se prononcer avant de consulter un jésuite qui lui conseille d’accepter, elle donne donc rendez-vous à M. de St Pouange. À la suite de cet évènement, il tient sa promesse et fait libérer l’Ingénu. Elle fait également libérer M. Gordon, sous la demande de son amant. Ils repartent tous les trois en bretagne. Ne pas avoir vouer la vérité a son mari nuit à la sante de Mlle de st Yves jusqu’à lui donner la mort. Juste avant qu'elle ne meure, un courrier de Versailles annonce que Gordon et l'Ingénu sont conviés pour réparer la disgrâce qu'ils avaient subie. L'Ingénu, bien que touché par la mort de son amante, se rend à Versailles avec son ami Gordon dont il ne se sépara plus.
  • Personnages :
  • M. Gordon est pour moi un grand acteur de ce récit, il est celui qui se montre le plus ouvert a l’encontre de l’Ingénu. Il l’a instruit et l’arrache en douceur de son innocence qui l’a mis dans de telles situations. Il lui inculque les valeurs les plus importantes en matière de réflexion. On le montre également comme a la fois capable de « supporter l’adversité » mais également de « consoler les malheureux », ce qui dénote une certaine prise en charge des souffrances des personnes qu’il rencontre ce qui est signe de dévotion, d’altruisme, encore un point fort qui permet à l’Ingénu de s’épanouir plus simple.
  • L’Ingénu est un personnage particulièrement touchant par sa vision touchante et la simplicité de ses actes et paroles. Il ne pense pas mal et renverse petit a petit les coutumes des endroits ou il passe, surtout en bretagne ou il n’hésite pas à modifier les règles pour les adapter à se envies simplement pour qu’elles soient plus simples et plus semblables à celles de l’endroit dont il vient.
  • Mlle de St Yves est une jeune femme dévouée et révoltée qui semble calme mais cache en réalité une hargne qui la pousse a libérer l’homme qu’elle aime quitte à commettre un adultère, qui la pousse à fuir son futur mariage décidé par un homme puissant et à fuir le couvent dans lequel son frère la mise, elle ne cesse donc de contredire des hommes alors que tous les hommes qu’elle croise, mise a part l’Ingénu, la maitrise et ne la considère pas comme étant une personne à laquelle on pouvait s’intéresser et c’est surement de cette méprise qu’est né le feu qu’elle cache.
  • Gordon est un personnage particulièrement intéressant et touchant : initialement janséniste, le vieillard sert de guide à l’Ingénu pendant son séjour à la Bastille. Il lui transmet des enseignements philosophiques que son élève écoute avec bon sens, l’amenant à remettre en cause ses propres convictions. À la fin, Gordon se remet en cause. Cette remise en cause du vieux sage serait-elle une comparaison avec les remises en cause qu’impose l’Ingénu a la société. Ce serait donc établir une comparaison entre la sagesse et l’innovation ou pour aller encore plus loin, entre l’ancien et le nouveau.
  1. L’avis argumenté

Les personnages sont touchants et leur évolution est intéressante : Mlle de st Yves se révèle, l’Ingénu reste fidèle à lui-même, sa famille l’accueille des le départ et essaie de l’aider comme leur propre fils ce qui n’est pas forcement évident a cette époque de l’histoire, et M. Gordon ajoute une touche de sagesse et d’ingéniosité dans le récit.

L’écriture du récit est à la fois soutenue mais également agréable à lire ce qui est le reflet de l’érudition de voltaire. Le langage utilisé date d’une époque où le phrases étaient beaucoup plu alambiquées ais Voltaire n’est pas un philosophe pour rien si ce n’est pour son don de réflexion et de rédaction.

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