Fiche de lecture : L'Immeuble Yacoubian

L’Immeuble Yacoubian

L’Immeuble Yacoubian est un roman de l’auteur Alaa el Aswany. Il constitue un chef-d’œuvre de la littérature arabe. Initialement paru en 2002 en version originale, il est traduit en 2006 pour sa première édition française par la maison Actes Sud.

Alaa el Aswany est né au Caire le 28 mai 1957. Exerçant la profession de dentiste, il s’épanche aussi à l’écriture de romans expressionnistes. L’Immeuble Yacoubian est son premier roman, il le rend ainsi très célèbre et devient l’un des plus grands auteurs du monde arabe. Il contribue régulièrement aux journaux d’opposition et est proche des intellectuels de gauche, en particulier de Sonallah Ibrahim. Il se dit indépendant des partis politiques, mais est l’un des membres fondateurs du mouvement d’opposition « Kifaya » (Ça suffit) qui réclame des élections présidentielles réellement libres.

L'immeuble Yacoubian existe : dix étages dominant la rue Soliman-Pacha, au coeur de la ville moderne du Caire. Un bâtiment luxueux de style européen : colonnes et escaliers de marbre, fenêtres ornées de statues grecques, ascenseur… construit en 1934, il représente la réussite et l’évolution de l’Egypte. Son commanditaire s'appelait Hagop Yacoubian, richissime homme d'affaires et président de la communauté arménienne d'Egypte. Il fit sculpter son nom en grosses lettres latines, au-dessus de la porte d'entrée, symbole de sa réussite. L'histoire de cet immeuble est un condensé de la vie de ses habitants incarnant chacun un pan de la société égyptienne.

Zaki Dessouki est un vieil homme âgé de 65 ans. Cultivé, éduqué à la française, ni pauvre, ni riche, il représente la classe dominante déchue. A la recherche perpétuelle de femme, d’amour et de passion, il sillonne les bars en quête de son bonheur. Il vit convenablement en s’appuyant sur les restes de sa fortune mais semble avoir des regrets quant à ses choix de vie telle que sa décision de rester en Egypte au lieu de partir en France. Il est le plus ancien habitant de l’immeuble Yaccoubian, l’histoire se commence et se termine avec lui.

Taha Chazli est un jeune adolescent très brillant. Fils du concierge de l’immeuble son admission à l’école de police, son rêve, fut rendue impossible. Il se tourne alors vers une école où il rencontre divers élèves enrôlés au sein d’une organisation d’opposition. Par suite de son orientation politique il se retrouve arrêté et subi des violences. Son objectif devient alors de se venger et intègre le groupe du cheikh Chaker. Radicalisé, il effectue alors le djihad.

Boussaïna Sayed est l’ex-petite amie de Taha. Ainée de sa famille, elle doit subvenir aux besoins de celle-ci. Mais ses différents emplois sont tous amis à terme car elle refuse certaines faveurs sexuelles que ses patrons lui proposent. Manquant vraiment de moyens, elle accepte : la première fois fut comme un déclic et prit subitement goût à la dépense. Malak Kahlo lui propose un marché pour arnaquer Zaki Dessouki en contrepartie d’un salaire confortable mais elle tombe amoureuse de lui et se marient. Boussaïna est de nature à ne pas suivre les règles, une des raisons de sa rupture avec Taha est le port du voile.

Malak Kahlo est la représentation du pauvre débrouillard qui arrivera toujours à ses fins par de nombreuses combines. Il est tailleur, au début il ne possède rien pour ses travaux mais il finit avec un très grand local sur la terrasse et une grande clientèle. Il a un frère : Abaskharoun, le serviteur de Zaki.

Hatem Rachid est un journaliste reconnu et dirige le journal francophone Le Caire. Fils d’une personnalité

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