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Fiche de Lecture Bottero

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Par   •  30 Janvier 2017  •  Fiche de lecture  •  1 881 Mots (8 Pages)  •  534 Vues

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Marina Wilbraham

Français C2

Sciences Po Paris, Campus de Menton

7-11-16

Histoire de la Laïcité en France, Jean Baubérot

2000

Presses Universitaires de France

Que Sais-Je ?

  1. L’auteur et son œuvre

        Jean Baubérot est un historien et sociologue internationalement reconnu pour ses travaux sur la laïcité en France et autour du monde. Né le 26 Juillet, 1941, ce dernier est français et originaire de la ville de Châteauponsac (Haute-Vienne). Baubérot a été titulaire de la chaire “histoire et sociologie de la laïcité” à l’École pratique des hautes études, où il a aussi été professeur émérite et président d’honneur. En tant que chercheur, Baubérot a publié de nombreux ouvrages, sur ce thème de la laïcité de la perspective de la discipline de la sociologie ainsi que celle de l’histoire. Il a traité des sujets tels que la laïcité et le protestantisme, le voile, le pacte laïque, les minorités religieuses. entre autres. Le fait que ses textes ont été traduits en 15 langues indique l’importance de ses recherches non seulement en France, mais aussi dans un contexte international. Récemment, le rôle académique le plus important que Baubérot a occupé est celui de membre du Conseil d’Administration de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Dans le domaine de la politique, Baubérot a occupé plusieures positions d’importance. Premièrement, il a été la voix de François Mitterrand sur la laïcité. Après cela, de 1997-1998, il a fait parti, en tant que conseiller technique sur l’éducation à la citoyenneté, du cabinet du Ministre Ségolène Royale. De plus, Baubérot a fait parti de la célèbre commission Stasi, en 2003 pendant la présidence de Jacques Chirac, qui après avoir été chargée de conseiller ce dernier sur l’application de la laïcité en France, a recommandé l’interdiction du voile dans les espaces publics. Baubérot s’est distingué dans cette commission comme le seul membre à s'opposer à cette interdiction. En outre, Baubérot a participé à l’écriture d’une déclaration internationale, qui a été signée par environ trente pays, sur la laïcité. Ce n’est donc pas surprenant que ce dernier ait reçu les distinctions “Award of Religious Liberty, Liberty Magazine and International Religious Liberty Association” en avril, 2004, “ Chevalier de la légion d'honneur”,  “Officier dans l’ordre National du Mérite”, ainsi que  la “Médaille Gandhi” de l’UNESCO. Son importance et autorité sur le sujet de la laïcité, présenté dans cet ouvrage, ne peuvent donc pas être niées.

  1. Résumé de l’ouvrage 

A-    Plan de l’ouvrage

“Introduction - La laïcité en France entre mémoire et histoire, (p.3)

Chapitre I - La Révolution et l’Empire, premier seuil de laïcisation, (p. 5)

Chapitre II - Le conflit des deux France, (p. 27)

Chapitre III - L’école publique et sa morale laïque, (p. 39)

Chapitre IV - La laïcisation entre premier et deuxième seuil, (p. 55)

Chapitre V - La séparation : un pacte laïque, (p. 71)

Chapitre VI - L’établissement de la laïcité, (p. 89)

Chapitre VII - Troisième seuil de laïcité et nouveaux défis, (p. 105)

Éléments bibliographiques, (p. 125)”

 

B-    Principales étapes du raisonnement

L’oeuvre de Baubérot, Histoire de la Laïcité en France, représente une exploration du thème de la laïcité en France, comme le suggère son titre, de la Révolution Française à nos jours, en ce qui concerne la nature de l’État et l’éducation.  La thèse de Baubérot sur l’histoire de la laïcité consiste en sa division en “trois seuils”, et donc trois compréhensions différentes de ce que signifie la laïcité, qui seront analysés dans les parties qui suivent.

-1er seuil : Révolution et Empire:

                        Selon Baubérot, le “premier seuil de laïcisation”, issu du Gallicanisme (cherchant à éloigner le Catholicisme français du Vatican), des philosophes des Lumières, du pluralisme religieux, et de la Révolution Française, commence en 1789. Ce premier seuil consiste  d’une “nouvelle logique”, qui se distingue par trois caractéristiques: une fragmentation institutionnelle, une reconnaissance de légitimité sociale et le pluralisme des cultes reconnus (p. 25). De plus, Baubérot discute d’un “conflit des deux Frances”. Cela s’agit de l’opposition entre la mouvance anticléricale et la mouvance cléricale, ou bien le conflit entre les visions opposées de la France moderne, “fille de la Déclaration des droits de 1789” (d’où l’importance de cette date qui marque le début du premier seuil) et celle plus traditionnelle de “la France fille aînée de l’Église” (il est important de noter qu’il fait référence à l’église Catholique) (p. 28). En outre, d’après Baubérot, ce conflit oppose les croyances traditionnelles, dites “religions positives”, et la “pensée libre” qui consiste de la force nouvelle, composé d’une pluralité religieuse, et sa croyance dans les “esprits émancipés” (p. 37).  Une des voix les plus importantes de ces libres penseurs à la fin du 19ème siècle est celle de Jules Ferry, dont la mission et l’héritage sont l’école “gratuite, laïque et obligatoire” (p. 39). Son collaborateur principal est Ferdinand Buisson, qui, pendant que ce dernier est Ministre de l’instruction publique, est directeur de l’enseignement primaire. Il est un deuxième instituteur important dans cette rupture entre les écoles et l’Église Catholique (p. 40). Il faut, cependant, noter que leur lutte était anticléricale, mais dans les mots de Ferry : “la lutte antireligieuse… jamais! jamais!” (p. 42). Ce côté pacificateur mène ce dernier à promouvoir une nouvelle “morale laïque” centrée sur les notions de “dignité” et de “solidarité” (p. 49). Cependant, il faut noter que tout le progrès dans ce domaine ne concerne pas les colonies françaises, où le Darwinisme Social est plus fort que cette nouvelle morale (p. 53). De retour en France, bien que la laïcisation avait le soutien du corps électoral et a souvent triomphé dans le domaine de l’éducation, et même le domaine médico-social, les catholiques cléricaux reprennent de l’initiative, devenant un “catholicisme de mouvement” (p. 59). Dans un même temps, la haine des minorités qui persiste est exemplifiée par la célèbre affaire Dreyfus. Un dernier personnage importante dans ce premier seuil est Émil Combes, qui devient président du Conseil en 1902, “va incarner, mais aussi canaliser, l’alliance de l’État anticlérical et de la libre-pensée” (p. 65).  Dans sa poursuite de la “laïcité intégrale”, ce radical et les partisans du monopole, sont responsables pour la disparition de l’école congréganiste entre autres actions anticléricales (p. 67). Le premier seuil se termine donc par la réclamation de la séparation de l’État et des Églises (p. 70).

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