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Extrait d'Une Vie de Maupassant

Commentaire de texte : Extrait d'Une Vie de Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  3 496 Vues

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Bérénice Coré 2nd

Devoir 1 Français

Introduction :

Le texte que nous allons analyser est un extrait du roman Une vie de Maupassant, parue en 1883. Il décrit et raconte un moment important de la vie de du personnage principale, Jeanne : l’accouchement de son premier enfant. Elle est avec le médecin et de son époux Julien, elle accouche avec des douleurs atroces. Elle est énervée par tant de souffrance, elle se calmera seulement quand elle verra son enfant. Maupassant donne comme sous-titre a son roman L’humble vérité, il souligne son désir de raconter les faits de manière réaliste, et son refus de l’idéalisation. Ainsi, nous démonterons comment les souffrances de Jeanne la change et la conduisent à éprouver à l’égard de ses proches des sentiments de jalousie et de rancœur. Puis nous étudierons  comment la naissance de l’enfant métamorphose de tels sentiments, la faisant devenir une mère «  fanatique ».

Axe 1 :

La scène décrite est très réaliste, la souffrance physique et morale de Jeanne étant montrée dans toute son intensité.

Le mouvement du texte suit la progression de l’accouchement et de la souffrance qui lui est associé. Il est constitué d’une série de court paragraphe  qui représente les étapes de cet accouchement. La douleur est ici évoquée par de nombreux termes et atteint son paroxysme, jusqu’à la délivrance : « et sa souffrance s’apaisa ». Ce sont d’abord des « douleurs » au pluriel qui semble terrasser Jeanne : « les douleurs reprirent tout à coup avec violence, et devinrent bientôt épouvantables ». Les adjectifs qui les caractérisent montrent à quel point elles sont insupportables. Elles sont même terrifiantes, provoquant « épouvante » ou « effroi » : « épouvantables » et « mais une convulsion effroyable la saisit ». Le narrateur va jusqu’à utiliser le mots « tortures ». Elles la dévorent de l’intérieur comme le souligne  l’emploi du verbe « déchirer » et du mot « entrailles » : lui «  déchirait si cruellement les entrailles ». Le fait que ce verbe soit à l’imparfait exprime l’idée d’une déchirure qui dur longtemps. En observateur réaliste, le narrateur les désigne les cris sous le nom de « spasmes » ou de « convulsions » et utilise aussi le mot « crise » lorsqu’elles sont à leur paroxysme. Jeanne assaillie et épuisée par ces souffrances, comme le montre la forme restrictive «  ne plus » : « elle n’avait plus la force, de vie, de connaissance que pour souffrir ». La souffrance de jeanne s’exprime d’abord par des plaintes, puis par des cris, qu’elle ne peut retenir, comme le montre l’emploi de l’adjectif « involontaire » et le fait que les cris soient sujet du verbe : « Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte » et « Et Jeanne, dont les cris involontaires jaillissait entre ses dents serrées ». Tout cela est tellement insupportable qu’elle en vient à avoir l’impression de mourir ; ce qui est paradoxal, puisqu’elle est entrain de donner la vie : « Elle se dit : « je vais mourir. Je meus ».

Axe 2 :

Cette révolte est non seulement due à sa souffrance mais aussi au fait qu’elle se compare à Rosalie qui, elle, n’a pas soufferte lors de son accouchement.

Le texte mentionne très tôt qu’elle pense à Rosalie de manière obsessionnelle, comme le montrent l’imparfait et l’expression «  sans cesse » : «  Et Jeanne (…) pensait sans cesse à Rosalie ». Le paragraphe suivant évoque à nouveau cette obsession, l’adjectif « incessante » faisant écho à « sans cesse » :  « Dans son âme misérable et troublée, elle faisait entre elles une comparaison incessante ». Cette comparaison entre elle et sa servante renforce son sentiment aigu d’injustice. Le lecteur entre ainsi dans le cheminement de la pensée du personnage, qui ressasse toujours les mêmes choses. Cette jalousie la pousse à considérer avec mépris à la fois Rosalie et son enfant. L’injustice que ressent Jeanne est ainsi soulignée puisque son propre enfant, qui la fait tant souffrir, est un enfant légitime. Ce sentiment explique sa révolte envers Dieu et le destin, que nous avons analysée plus haut. Le langage devient alors trivial et assez cru : « où sa bonne était tombée aux pieds de ce même lit avec son enfant entre les jambes ».

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