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Extrait Partie 4 : La peste "Une soirée à l'opéra"

Commentaire de texte : Extrait Partie 4 : La peste "Une soirée à l'opéra". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2016  •  Commentaire de texte  •  1 067 Mots (5 Pages)  •  2 014 Vues

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                                  Commentaire d'un extrait de la peste

        Albert Camus appartient au genre de l'existentialisme, comme le démontre deux de ses œuvres majeures, l’Étranger et La Peste. Cette dernière, écrite en 1947, en période d'après-guerre, tente de représenter la condition humaine à travers une épidémie dans la ville d'Oran. Ce passage du roman se situe au dénouement de l'histoire, à l'apogée de la Peste vers la fin du livre, à la fin à la quatrième partie. Antérieurement, les Oranais ont tentés de combattre la maladie avec des réactions différentes en fonction des personnages. Ici, la peste va concrètement se mettre en scène sous les yeux des habitants. Mais dans quelles mesures cet extrait est-il représentatif de la condition humaine ? Nous verrons en premier temps comment, lors d'une soirée à l'opéra, les conventions vont être bouleversées. Ensuite, nous étudierons la mise en scène de la mort, responsable de la rupture avec l'illusion théâtrale. Enfin, nous analyserons cette représentation théâtrale qui devient une mise en abyme symbolique.

Cet extrait décrit bien une soirée mondaine à l'opéra, avec de nombreuses conventions. Le public est constitué des « citoyens les plus élégants » occupant « les places les plus chères ». Cet événement est très populaire, « le théâtre est plein à craquer » il fait « de grosses recettes ». Toutes les conventions dont font preuve le public, les « conversations de bon ton », les bonnes gens « s'inclinant avec grâce » est une exhibition de leur statut social. De plus, la position de Rieux et de Cottard qui « dominaient un parterre gonflé » et d'autre part « la lumière éblouissante » éclairant le public comme des acteurs, contribue à la mise en scène factice des attributs de la haute société.

Paradoxalement, malgré la situation,  on voit bien l'importance du divertissement pour les Oranais qui fréquentent le théâtre « depuis des mois, chaque vendredi ».  Lorsque Camus dit que « l'habit chassait la peste », cette phrase courte placée à la fin du paragraphe pour la mettre en valeur, rappelle que malgré une triste réalité, on essaye de vivre de façon normale et insouciante . Mais un bouleversement important, « un effet de surprise dans la salle », un « mouvement du public » viennent briser les apparences. Plus tard, lors de la sortie des spectateurs, l'évolution entre le « silence », la « tête baissée » puis des « affolements » et des « cris » montre que les conventions sont ignorées, il n'y a plus de politesse ou de respect. On peut reconnaître un sentiment de repli sur soi et sur sa famille de la part des spectateurs avec les « hommes guidant leurs compagnes ». Finalement, l'oubli des attributs sociaux comme « les dentelles » et les « éventails »  signent encore une fois des conventions délaissées, à l'abandon.

Ce bouleversement du public est dû à une véritable mise en scène de la mort qui est avant tout progressive. Elle est très structurée et se présente en deux parties avec en premier temps, des actions discrètes de l'acteur, des « tremblements » symptôme majeur de la maladie et de la peur, « des excès de pathétiques », traduisant presque une fusion de l'acteur et de son jeu qui va être remarquée comme un « effet de stylisation » par certains des membres du public.

En second temps, c'est l'apothéose de la mort, avec « l'écroulement » d'Orphée.

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