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Explication linéaire de L’Amour médecin, Acte III scène 6.

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Par   •  26 Avril 2021  •  Cours  •  1 551 Mots (7 Pages)  •  5 766 Vues

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Explication linéaire de L’Amour médecin, Acte III scène 6.

Problématique : Comment ce stratagème comique permet-il à l’auteur de tourner en dérision la médecine et la tyrannie des pères ?

I. La mise en place du stratagème par Lisette (l.1 à6).

1. Une inversion du rapport de forces.

- Lisette a conçu le stratagème et se trouve en position de force : on voit qu’elle utilise l’impératif « allons laissez les là » (l.2) pour parler à son maître comme si elle lui donnais un ordre. Elle s’oppose de façon insolente à la volonté de Sganarelle « vous moquez vous ? »(l.4). Elle obtient rapidement gain de cause (didascalie l.6).

- On peut voir que Sganarelle se laisse manipuler et à une image ridicule dès le début de la scène. Il prétend imposer sa volonté mais il se fait manipuler par Lisette.

2. Lisette, metteur en scène d’une comédie.

- La première didascalie « en habit médecin » montre que Clitandre à endossé un costume comme un acteur, donc il va jouer un rôle dans la comédie conçu par Lisette. Cette comédie est destiné à un spectateur qui est Sganarelle. Lisette endosse le rôle de metteur en scène, on peut le voir avec sa première réplique, elle organise l’espace et place les acteurs : Clitandre auprès de Lucinde (l.1-2), elle place la chaise (l.1), les éléments du décors et elle place Sganarelle , le spectateur, à l’écart. Lisette s’efface de la scène et laisse se dérouler la comédie qu’elle a conçue.

II. 1ère étape du stratagème : la fausse consultation (l.7 à 36).

Sous l’apparence d’une consultation médicale, ce déroule un dialogue amoureux.

1. L’expression du sentiment amoureux.

La didascalie « bas, à Lucinde » l.7 montre que le stratagème permet un tête à tête entre les jeunes gens. Les répliques de Clitandre comportent beaucoup d’exclamation qui exprime son exaltation amoureuse.

Il répète souvent « Ah ! Madame » (l.7-17-34) comme preuve de son respect et de son adoration. Le champs lexical de la joie dans les répliques de Lucinde et Clitandre est abondant est répétitif. Derrière cette joie, à demi mot, s’exprime l’amour. Le trouble des personnages s’exprime dans le faite que leur parole est bloqué et bouleversé (« je demeure interdit » l.12 → Clitandre / « M’empêche de pouvoir parler » l.15-16 → Lucinde).

- Le dialogue souligne la réciprocité de cet amour (« la même » l.14 ; « comme vous » l.15). Elle se voit aussi dans le parallélisme entre « Serez-vous constante, madame, dans ces bontés que  vous me témoignez ? » (l.30-31) et « Mais vous, serez-vous ferme dans les résolutions que vous avez montrées ? » (l.32-33) qui donne un effet de miroir. Ils utilisent tout deux des litotes ( « ces bontés » l.31 → Clitandre ; « résolutions » l.32 → Lucinde).

- Ce dialogue éveille la sympathie du spectateur car il révèle la sincérité, la délicatesse, l’émotion des jeunes gens, ci qui conduit les spectateur à se placer de leur coté et contre Sganarelle. Il se fait complice du stratagème qui est une preuve d’amour.

2. Une aparté comique.

Le petit dialogue entre Lisette et Sganarelle entraîne un comique de situation car Lisette

interpréter les gestes amoureux comme des gestes médicaux ce qui est absurde et Sganarelle la croit et se laisse tromper. Il apparaît aussi un comique de caractère car il paraît méfiant mais est crédule et ridicule. Ce petit dialogue enchâsser dans le dialogue amoureux créé un contraste qui renforce encore les qualités des jeunes gens et les défauts du père.

III. 2ème étape : Le faux diagnostique et le faux remède du stratagème (l.37 à 66).

1. La satire de la médecine.

Le discours de Clitandre permet à Molière de caricaturer de manière comique les défauts des médecins de son temps.

- Le médecin joué par Clitandre parle avec assurance et même arrogance (ex : « mon art » l.40). On voit qu’il emplois le présent de vérité générale (l.41-42) alors qu’il énonce une contre vérité. Il donne à son discours une apparence scientifique et rationnel en utilisant des connecteurs logiques (ex : « comme » l.40 → cause ; « donc » l.43 → conséquence).

- On relève aussi les verbes « j’ai observé »(l.43), « j’ai reconnu » (l.45) qui semble respecter la démarche scientifique : observation et déduction. Mais ce n’est qu’une apparence et c’est l’absurdité du discours qui éclate de façon comique (« Avec les lignes de ses deux mains » l.44-45). Cette expression assimile la médecine à la voyance et à une pratique de charlatant. Il dit « par la science que le ciel m’a donné » (l.45) comme si c’était magique.

- L’absurdité du faux diagnostique (« un désir dépravé de vouloir être marié » l.47-48) ; c’est une phrase absurde pour 2 raison :

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