Explication linéaire Mme Bovary de Flaubert

AUTEUR

Gustave Flaubert

1821 -1880

Représentant du mouvement du réalisme - se distingue par son réalisme critique où il s’attaque par l’ironie au mouvement romantique (Mme Bovary)

« Mme Bovary » et « L’éducation sentimentale » sont ses œuvres les plus connues

ŒUVRE        

Prend 5 ans a écrire, publiée en 1857, inspirée de faits divers, donne lieu a un procès cherchant a la censurer pour « atteinte à la morale », qu’il finit par gagner

SITUATION

Emma vit une nouvelle vie, et, d’une certaine manière, fait face a une renaissance après la rencontre de son amant. Utilisation du registre lyrique qui dissimule une ironie subtile quant au regard porté sur cette femme adultère qu’est Emma.

La scène représente le point de vue de Mme Bovary après sa première étreinte avec son amant Mme Boulanger : elle en ressort comme une personne différente en se regardant dans la glace, et ne revient pas de ce qu’elle vient de vivre, se sentant comme une enfant surexcitée, rentrant dans une extase absolue, et voyant le reste de sa vie passée comme un souvenir, avant d’halluciner en se remémorant ses héroïnes de romans, en se voyant parmi elles.

Mouvement 1, l.1 à 12 :la découverte de l’amour

Mouvement 2, l.13 à 19 :le bonheur d’Emma

Mouvement 3, l.20 :les débuts de la liaison avec Rodolphe

MOUVEMENT 1

Point de vue interne de Mme Bovary -> première étreinte avec Mr Boulanger

Premier verbe au passé simple place l’action au premier plan et montre l’importance de cette étreinte

« Comme un étourdissement » : comparaison -> exprime hyperboliquement la force du plaisir physique éprouvé (renforcé par gradation)

« Les feuillages sifflaient » : personification -> double d’emma, procédé propre au mouvement romantique, rappelant également le plaisir charnel

Ironie remarquable :

• Dans la place du nom de son amant dans la gradation, la fin : on dirait qu’il n’est pas si important à ses yeux
• Choix du verbe « sifflaient », bruit strident et désagréable ne correspondant pas à la situation idéalisée étant sensée être semblable à un rêve

Toujours dans le point de vue de Mme Bovary, après une ellipse

« Transfigurait » -> métaphore d’Emma sur le plan intérieur

« Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d'une telle profondeur » : énumération -> métamorphose d’Emma sur le plan physique et représentation d’un bonheur extrème

Ironie remarquable, à nouveau :

• Femme adultère qui vient de rompre les liens du mariage
• Antithèse entre la description des yeux et leur couleur noire représentant le néant, donc symboliquement le futur échec de cette relation ; et la lumière connotée par le verbe épandu

« J’ai un amant ! J’ai un amant ! » : répétition, phrase exclamative + « se délectant » + « ces joies » : hyperbole + « la fièvre du bonheur » : métaphore -> soulignent le bonheur extrême et le sentiment d’ivresse d’Emma

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