LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Etudes des genres, poésie

Cours : Etudes des genres, poésie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2017  •  Cours  •  4 123 Mots (17 Pages)  •  490 Vues

Page 1 sur 17

Étude des genres : poésie

Les fables de la Fontaine → œuvre la plus connue du 17e siècle, mais la plus méconnue des étudiants et des lecteurs. Permet d'étudier la prosodie classique, collection de petits textes qui présente des inflexions diverses et variées. Écriture satirique, fables lyriques, méditatives, poésie didactique, morale, dimension de réécriture et d'invention. Grande richesse dans l'écriture et la recherche de style. Recueil construit comme un ensemble, avec une architecture et une logique.

Cependant, les fables est une œuvre méconnue parce que :

  • J.F occupe une place à part dans la culture française, et ce à cause d'une transmission scolaire qui véhicule de cette œuvre une image mutilée ; sagesse naïve, faite de gros bon-sens, des petits textes pittoresques sans profondeur réelle dont on connaît un nombre restreint.
  • sur le plan de son étendue ; on ne connaît pas le recueil de J.F dans son intégrité, l’œuvre est constituée de 3 recueils différents, totalisant 12 livres et 250 fables, certaines étant plus longues que celles assez courtes que l'on connaît (pièces de plus de 100 vers).
  • publication s'est étalée sur une période de 25 ans et ensemble très dense. Les lecteurs connaissent les fables de manière anthologique et scolaire.
  • la profondeur ; les fables sont simplistes, évidentes et naïves, alors que la protée de l’œuvre est plus subtile que ce que l'on croit (n'est pas une œuvre destinée aux enfants, lecteurs adultes avec une intention de sens riche).

L’œuvre présente des dimensions multiples, en prise sur l'actualité sociale et politique de son temps, moralités universelles et générales, répond à des intentions de sens précises. Présente aussi des qualités littéraires particulières liées à un exercice qui est fondamental pour comprendre les logiques de l'écriture (humanisme, âge classique, 17e et 1e siècle) → logique de réécriture. Pendant longtemps, on œuvre avait plus de prestige si elle s'emparait de quelque chose de neuf et l'adaptait, et c'est le cas des fables. En Grèce, à Rome, en France, on a composé des fables, il y a un ensemble considérable de ce types de texte et J.F s'en est inspiré pour s'approprier ses propres textes et en donner une vision personnelle. Les fables sont un genre hypertextuel (rapport d'imitation entre deux textes qui engendre quelque chose de nouveau).

Vie de l'auteur

1621-1695 → appartient à la « grande génération classique », apogée est vers 1660 (règne de Louis XIV).

Bourgeois de province, né en Champagne, habite à Château-Thierry, fils aîné, père est un petit magistrat en charge des eaux et forêts, suit d'abord une scolarité dans sa province, au terme de l'adolescence se rend à Paris pour terminer sa formation de rhétorique. Au sortie du collège (lycée maintenant), se tourne vers le droit, mais montre une indécision dans son caractère qu'on pourra déceler dans sa carrière.

En 1641, quitte Château-Thierry pour aller à Paris, entre dans une congrégation religieuse assez austère ; l'Oratoire. Intention de devenir prêtre → intention religieuse assez forte alors que fils aîné. Contraste avec l'image qu'on a de lui aujourd'hui, mais en lui, envie de réflexion. Ne mène pas à son terme cette carrière-là, après un an, quitte l'Oratoire. Probable qu'il a éprouvé que sa vocation religieuse était trop faible et que sa véritable passion était la littérature, élève assez dissipé dans la lecture des théologies. Mais retour à la religion à la fin de sa vie → fables qui traitent de religion ou de personnages en rapport avec la religion. Touché par la philosophie épicurienne.

Entreprend des études de droit jusqu'en 1647, n'est pas très brillant, s'éveille en lui une passion pour la littérature et la poésie. Parallèlement, fréquente une compagnie de jeunes étudiants → les Palatins de la Table Ronde. Tisse des liens avec François Maucroix, qui restera un ami tout au long de sa vie (lui adresse des mots avant sa mort), avec Furetière, qui deviendra l'auteur de l'un des premiers dictionnaires de la langue française, mais amitié se brouille un peu, avec Paul Pellisson, qui n'a pas laissé d’œuvre majeur, mais qui a laissé un impact important dans la littérature, influence profonde sur J.F (précoce, habile,

Témoignages nous le présentent comme un paresseux qui n'écrit pas beaucoup, garçon de belles lettres. Se dit écrivain, mais écrit seulement de petits textes → met du temps à devenir un vrai auteur (les fables lui permettent d'accéder à une renommée littéraire). Sa famille tente de le fixer dans sa province vers les années 1640-50 (son père lui donne sa charge de magistrat, marié à une Champenoise en 1647). Fait paraître un ouvrage dans les années 1660 → comédie latine de Térence.

Pellisson le fait sortir de son état d'inactivité → ami avec le secrétaire de l'Académie française → écrit une première histoire de cette Académie où il écrit ses origines, éloge habile des membres. Reçu sans élection. Dans les année s16650, s'est agrégé à des cercles littéraires de Paris, amitié forte avec Mademoiselle de Scudéry. Fouquet engage Pellisson, en devient son secrétaire à force d'être dans ses faveurs. Se fait construire une grande villa (Vaux-le-Vicomte) et J.F est engagé pour écrire un ouvrage qui serait une dévocation poétique de cette demeure ; devait s'intituler Le Songe de Vaux (1658-61) → mais Fouquet disgracié (1661, verdict fin 1665) par Louis XIV, accusé de crime lèse majesté et de détournement de fond. Ouvrage inachevé. Entourage plus ou moins compromis, certains se rangent du côté de Louis XIV, mais pas J.F, qui écrit des textes (élégie aux nymphes de Vaux, ode au roi pour le faire fléchir, protection de Fouquet) → catalogué comme un opposant politique. Procès de Fouquet → condamné à une réclusion perpétuelle, échappe de peu à la mort

Se retrouve dans une position délicate (pas de pension), n'a pas d'autre choix que de conquérir le public, ne peut plus avoir la position d'écrivain officiel. Fait paraître un recueil de Contes et nouvelles en vers (1664) → prend une matière préexistante, récit facétieux, grivois, tente d'en faire un récit poétique, élégant, selon l’esthétique à la mode. Obtient un certain succès qui l'incite à poursuivre. Donne d'autres recueils → version amplifiée de ces contes et un deuxième recueil en 1666. Premier succès lui sert pour tester la faveur du public et délivrer plus tard Les fables (choisies, mises en vers par J.F) (1668) → prend des fictions et en fait des petits poèmes raffinés, élégants. Succès très grand. Écrit d'autres fables à la demande du public, fait paraître un second recueil en 1678 (5 livres) et un troisième en 1693.

...

Télécharger au format  txt (26.5 Kb)   pdf (236 Kb)   docx (582 Kb)  
Voir 16 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com