LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Etude du chapitre 1 de Candide, Voltaire

Fiche de lecture : Etude du chapitre 1 de Candide, Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  2 975 Vues

Page 1 sur 5

Etude du chapitre 1 de Candide, Voltaire

I. Un conte pour divertir et amuser

Tout d’abord le chapitre commence comme un conte merveilleux avec la locution verbale « il y avait ». Cette locution fait penser aux ouvertures de contes de fées (« il était une fois »). Il n’y a pas de cadre spatio – temporel précis ; en effet il n’y a aucun complément circonstanciel de temps qui permettent de rattacher l’histoire à une époque précise. De plus la seule indication spatiale qui nous ait donnée est « en Westphalie ». Seul le temps de l’imparfait est utilisé ; il s’agit du temps des descriptions et est propre aux contes traditionnels. Le décor semble somptueux : les personnages se trouvent un « château » avec « une grande salle ornée de tapisseries ». Cette idée est mise en valeur grâce au champ lexical de la grandeur : « grande salle », « grand aumônier » et « grande considération ». Nous observons aussi des termes mélioratifs tels que « bon et honnête », « puissant », « honneurs » et « admirablement ». Il y a également les constructions superlatives « le plus » et « la meilleure » Tous ces procédés nous donnent l’impression d’un monde coupé de la réalité. La périphrase finale de Pangloss évoque le « meilleur des mondes possibles » comme si le château et ses habitants constituaient un monde à part.

        De plus, Voltaire nous facilite la lecture en simplifiant au maximum son récit. Par exemple il utilise un langage simple et un schéma narratif simple. « Monsieur le baron était ». Voltaire simplifie également ses personnages. Ils se retrouvent réduits à une seule qualité ; Candide à la candeur « jugement assez droit », « esprit simple » et Cunégonde à sa sensualité « haute en couleur », « fraîche », « grasse », « appétissante ». Le texte ne contient pas énormément de détails ni de longues descriptions. Voltaire ne nous submerge pas d’informations inutiles ; il nous donne juste les informations importantes pour suivre la lecture (« château en Westphalie », « monsieur le baron »)

        Par ailleurs, Voltaire réussit à divertir son lecteur grâce à de nombreux procédés. Il utilise l’argumentation indirecte ; il a recours à une histoire fictive pour critiquer la société de son époque. A l’intérieur de cette histoire fictive, il y introduit son point de vue et fait parfois des remarques pour souligner l’ironie. Le déroulement de l’histoire et les personnages ne sont pas compliqués à suivre et à assimiler. Cela nous permet donc de profiter de la lecture sans se soucier si l’on a bien compris ou non.  

II. Une conte philosophique : faire réfléchir

        Tout d’abord cet extrait est une parodie de conte merveilleux. Les personnages sont tournés en ridicule. Candide est présenté comme étant plus que candide ; il nous ait montré comme idiot. L’ironie de Voltaire se traduit par l’utilisation de nombreuses exagérations ; « les mœurs les plus douces », « assez droit », « l’esprit le plus simple ». Pangloss est lui aussi rendu ridicule par le nom de sa discipline « la métaphysico – théologo- cosmolonigologie ». Il utilise ici un comique de mot en utilisant un mot à rallong mais aussi en y insérant le mot « nigaud » pour indiquer que cette discipline n’est qu’une concentration de bêtises.

        De plus cet extrait parodie également le raisonnement logique. Voltaire caricature les incohérences présentes dans le discours de Pangloss et montre qu’il est un faux philosophe à travers son discours, en effet Pangloss utilise de grands mots pour dire peu de choses. Il utilise une structure argumentative rigoureuse grâce à une thèse « il est démontré que les choses ne peuvent être autrement » est accompagnée d’arguments « car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin » eux-mêmes accompagnés d’exemples « remarquez bien que » et il finit par une conclusion « par conséquent ». Néanmoins il n’apporte pas d’arguments valables et il utilise les connecteurs logiques sans grande logique. Pangloss commence également ses démonstrations par «  il est démontré» ; il annonce donc u raisonnement scientifique. Or Pangloss utilise plus la persuasion (convaincre par les sentiments) que la démonstration logique. Le lecteur s’attend à découvrir un raisonnement qui développe une idée en s’appuyant sur des exemples valides mais il découvre des arguments invalides de la part de Pangloss ; il veut prouver que tout est fait « pour une meilleure fin » et que tout s’explique.

...

Télécharger au format  txt (6.9 Kb)   pdf (60.9 Kb)   docx (11.3 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com