Etre libre a-t-il un sens ?

Etre libre a-t-il un sens ?

Libre : signifie être détaché de toutes contraintes sociétales, matérielles et qui a le pouvoir de décider et d’agir par soi-même. On pourrait même parler d’objectivité dans un monde où souvent les intérêts personnels priment sur l’intérêt général.

Être libre c’est s’accorder le droit ou s’imposer le devoir d’agir en son âme et conscience, d’être son propre objecteur de conscience, dénué, détaché de toute l’influence issue de notre société. Lorsque la bien-pensance que l’on peut à certains égards qualifier de doxa, tant la multitude d’opinions certes représentatives de la diversité du monde qui nous entoure, tant cette multitude d’avis, de préjugés et de suppositions peuvent être selon les cas populaires ou singuliers.

Ces derniers ont d’ordinaire une certaine influence sur nous, en tout cas dans le monde profane où notre intégration dans la société passe par le conformisme de la pensée. Le conformisme est une attitude très largement répandue qui correspond à un comportement en accord avec ce qui est attendu d'un individu ou d'un groupe dans une situation donnée…

Être conforme c’est ne pas dévier de la norme admise, ne pas prendre sa liberté en agissant de façon différente de ce qui est socialement attendu.

Dans une logique anthropologique, l’homme à dès le début étalonné son niveau de conscience par soucis et instinct de cohésion dans notre société basée sur un modèle collectiviste.

Cette évolution conformiste permet de consolider le groupe et en améliore sa cohésion. Elle permet au groupe d'exister et de se réaliser, mais aussi de ne pas disparaître, en réduisant le conflit. Mais elle a ce défaut de pondérer sa capacité à évoluer et à appréhender l’information. On pourrait parler de nivèlement par le bas.

Entendons-nous bien, la société désignant notre qualité et notre capacité à vivre ensemble à besoin pour des raisons de bon fonctionnement d’avoir des bases, des normes et des repères communs. C’est tout à fait compréhensible et sûrement nécessaire.

Mais tout être est-il libre d’agir selon sa volonté ?

Ce propos nous renvoie à la notion de libre arbitre et dans une plus ample mesure nous permet d’aborder le sujet selon deux angles distincts. D’un point de vue maçonnique et d’un point de vue philosophique.

Mais il est intéressant de constater que la formule employée est : Tout être est-il libre…

Par définition les animaux sont dépourvus de libre arbitre qui suppose une réflexion sur les conséquences de ses actes. Or un animal, sauvage en tout cas, ne répond qu’à son instinct et dans le cadre de sa survie. L’Homme lui est doté d’une conscience bâtie dans contexte sociétal, au seing d’une culture et empreint de valeurs morales transmises. Si les animaux pouvaient concevoir les choses avec cette conscience alors peut être verrions nous le chien partir de son domicile parce qu’il n’est pas heureux. Ce qui a de rares exceptions ne s’est jamais constaté.

Le libre arbitre est un cadeau divin selon Saint Augustin. Si celui-ci est divin alors d’un point de vue religieux il nous octroie la capacité d’assumer les conséquences de nos actes et doit

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