Dissertation: Le Silence A-T-il Un Sens ?

Nous constatons que le mot « silence » à plusieurs sens. Le silence, c'est d'abord l'absence de bruit, en particulier (même si ce n'est pas seulement cela) l'absence de parole. Ou alors sa peut être le fait de ne pas s'exprimer, de ne pas employer de langage articulé. Mais est ce que le silence possède des significations, des explications cachés ? Renvoie t-il à la présence d'un sens dont la signification pourrait dépasser la capacité des mots ? Ou au contraire le silence renvoie au néant définitif de tous sens véritable ? Nous savons que le langage est le moyen par lequel s'élabore la réflexion, qu'il est l'instrument privilégié de la raison, l'outil premier de la communication: fondamentalement, il est ce qui donne un sens aux choses, aux relations humaines. Le silence dispose t-il alors des même exigence que le langage ?

Il faut sans doute revenir sur le mot silence et le cerner plus justement. Ce que nous appelons, ici, silence n'est pas exactement l'absence de son. Ce silence pur, ce vide parfait n'est qu'une hypothèse purement théorique. De fait, le bruissement de la vie ne s'interrompt jamais. Parler d'un silence absolu c'est peut-être confondre le silence et le néant. En réalité, ce que nous appelons silence n'est pas autre chose que l'absence de parole. Et c'est précisément ce retrait de la parole qui peut être chargé de significations; c'est cette parole suspendue qui peut faire sens. C'est donc cette volonté de silence, cette parole indésirable ou inopportune, qu'il faut tenter d'analyser.

Dans la vie de tous les jours le silence à un sens, il reflète les réactions d'une personne. Par exemple l'embarra traduit par le silence lorsque l'on ne comprend pas quelque chose et que l'on se demande se que cela veut dire. Ou encore la peur et le stresse lorsque l'on doit parler devant un groupe de personnes que l'on ne connait pas. Ensuite nous pouvons rendre hommage aux morts en faisant une « minute de silence ». Ce silence a énormément de sens, il permet le respect des autres, le souvenir, la mémoire. Le silence passe aussi par garder un secret, il permet la confiance en vers l'autre, comme aussi dans les métiers où on doit garder le « secret professionnel ». Le silence permet d'écouter les autres, de leur montrer notre sincérité et de prouver notre loyauté.

Ces différents exemples nous montre que le silence a du sens et même plusieurs. Les comédiens, les musiciens en savent bien la profondeur. Il peut également toucher de nombreux domaines. Les significations du silence peuvent se montrer étranges et divers mais on se rend compte qu'il a tout de même tous le pouvoir d'exprimer un sens sans bruit et sans parole. Mais si l'on veut s'engager dans une sorte d’exégèse du silence, si l'on veut lui donner la dignité d'une signification, il faut le considérer comme un au-delà de la parole, comme ce qui reste après que tout a été dit. Comme si le silence était la forme purifiée de la parole. Puisque le silence est capable de donner des significations sans parole, il existerai alors un langage non verbal. Le silence aurait donc un sens plus profond. En effet si je décide de me taire, ce silence a un sens lorsque, dans le secret de ma conscience, ma pensée, mes mots éclairent cette décision. Il convient donc de distinguer la conscience spontanée de la conscience réfléchie; car la conscience est faite, tout à la fois, de cette confusion première des sensations et de cette clarté seconde de la pensée. Descartes, dans sa seconde Méditation, décrit parfaitement cette hésitation permanente qui caractérise l'intériorité: «Mais qu'est-ce donc que je suis? Une chose qui pense? C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent.»

Parler oralement n'est pas le seul moyen permettant à quelqu'un de s'exprimer. En effet lorsque nous somme silencieux, nous ne le sommes pas forcément en nous dans notre intériorité. Chaque homme à la facultés de pensé, réfléchir, concevoir des idées et juger. Tous se qui se passe, tous se que l'on aperçoit est rassemblé en pensée. Lorsque nous somme silencieux en fait c'est que nous pensons. En se sens Maertelinck dit « Dès que nous avons vraiment quelque chose à nous dire, nous sommes obligés de nous taire ». Le silence est bruissant de paroles intérieures, nous nous parlons à nous même. Il est impossible de cesser de penser car nous pensons toujours à quelque chose, consciemment ou inconsciemment.

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