Essai critique

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Essai critique sur l’Histoire naturelle de Buffon

Travail effectué dans le cadre du cours de

français propre au programme 601-210-BB-03

Karl-Philippe Beaudet

Groupe : 03

Par :

Présenté à : Jean-François Dowd

Remis le 8 décembre 2017

 « Tout se passe dans la nature comme si un

 rigoureux fixisme était l’image de la vérité »

Cuénot et Rostand

        Comme il est indiqué en exergue, le fixisme est encore très présent au milieu du XIXe siècle étant donné l’omniprésence de l’église. Sachant que le transformisme est de plus en plus répandu auprès des scientifiques, cette théorie peine à prendre de l’ampleur celle-ci s’oppose aux doctrines créationnistes de l’église. Ainsi, dans son encyclopédie intitulée Histoire naturelle, Buffon décrit l’histoire du monde et de l’apparition des espèces dans son chapitre intitulé « L’homme apparaît, découvre, et transforme la nature ». Dans ce chapitre, Buffon penche davantage vers le fixisme que vers le transformisme. En effet, malgré que Buffon explique que l’homme peut transformer la nature, démontrant ainsi un certain transformisme, il adopte plutôt un point de vue fixiste ; il explique intelligemment que de nouvelles espèces ne peuvent pas former à partir des espèces déjà existantes, ce qui est du fixisme, car il n’y a pas d’évolution.

À première vue, d’aucuns pourraient croire que Buffon penche vers le transformisme plutôt que vers le fixisme, car il observe que la nature se transforme. En effet, Buffon explique que l’homme peut transformer les espèces en faisant des croisements :

Dans les seules espèces de la poule et du pigeon, l’on a fait naître très récemment de nouvelles races en grands nombres, qui toutes peuvent se propager d’elles-mêmes ; tous les jours, on ennoblit les races en les croisant ; de temps en temps, on acclimate, on civilise quelques espèces étrangères ou sauvages^[1].

D’après Buffon, les espèces animales peuvent se transformer au fil du temps et ainsi créer de nouvelles espèces. Il y a donc une évolution des espèces. Grâce aux observations de Williamson, Buffon démontre que l’homme ne transforme pas uniquement les espèces, mais il influence aussi le climat :

Il y a plusieurs autres causes qui peuvent augmenter et diminuer la chaleur de l’air ; mais on ne saurait m’alléguer cependant un seul exemple du changement de climat, qu’on ne puisse attribuer au défrichement du pays où il y a lieu^[2].

Buffon constate que là où l’homme s’est établi il cause une variation du climat. L’évolution de la nature s’applique alors aussi au climat. Étant donné que le fixisme, souvent associé au créationnisme, stipule que toutes les espèces sont apparues telles qu’elles le sont aujourd’hui et que le monde est resté identique depuis que la terre existe, certains passages de Buffon vont à l’encontre du fixisme. Buffon est donc loin de la théorie du fixisme lorsqu’il parle de transformation des espèces et de l’influence de l’homme sur le climat.

Cependant, nous croyons que Buffon penche davantage vers le fixisme que vers le transformisme, car ce grand naturaliste explique que de nouvelles espèces ne peuvent pas se former à partir des espèces existantes de manière naturelle. En effet, l’idée que les espèces sont apparues grâce à l’évolution est rejetée par Buffon :

Si tout à coup la plus grande partie de ces êtres était supprimée, on verrait apparaître des espèces nouvelles, parce que ces molécules organiques qui sont indestructibles et toujours actives se réuniraient pour composer d’autres corps organisés ; mais était entièrement absorbées par des moules intérieurs des actuellement existants, il ne peut se former d’espèces nouvelles, du moins dans les premières classes de la Nature, telles que celle des animaux^[3].

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