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Electre, Sophocle

Commentaire de texte : Electre, Sophocle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  3 748 Mots (15 Pages)  •  468 Vues

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Lothon MaévaLittérature Générale et Comparée29/04/2021

Commentaire Composé du contrôle continu

Né vers -496 dans une famille noble, aisée d’armateurs à Colone près d’Athènes et mort vers -406 avant J.C, Sophocle est un des trois grands dramaturges grecs de l’époque Antique avec Eschyle et Euripide. Il se situe entre les deux, étant né trente ans après Eschyle et seize ans avant Euripide. Entre les trois, ce fut lui qui mourut en dernier. Homme important de l’époque Antique, Sophocle sera chargé en -480 de diriger le chœur qui va célébrer la victoire navale de Salamine, ayant ce privilège car il est proche de grandes personnalités de l’époque telles que l’instituteur Phidias ou encore l’historien Hérodote. En -440, il sera nommé Stratège et en -411 il appartiendra à la commission de révision institutionnelle. Il a deux fils de deux femmes différentes qui sont dramaturges tout comme lui. En -406, Sophocle meurt honoré comme un héros, connu pour être un pieux. Par ailleurs, son succès aux Grandes Dionysies, qui sont des festivités religieuses dédiées au dieu Dionysos dans la Grèce Antique, sera important car 72 de ses pièces y seront couronnées. Le catalogue d’œuvres de Sophocle se constitue entre environ 114 et 126 œuvres. Les pièces qu’il nous reste actuellement de lui sont à partager entre ce que l’on appelle le cycle Troyen et le cycle Thébain. Le cycle Troyen correspondant pour sa part à tout ce qui à a voir avec les héros qui ont participé à la Guerre de Troie ; et le cycle Thébain correspondant à ce qu’il se passe de la ville de Thèbes avec une malédiction qui poursuit la famille du personnage d’Œdipe. Parmi ses œuvres nous pouvons alors en citer quelques-unes telles que Antigone (-442/-440), Œdipe Roi (-430/-427), Les Trachiniennes (-415) ou encore Philoptète qui date de -409. Mais, celle qui va réellement nous intéresser pour ce commentaire est la pièce Electre dont la date se situerai entre -425 et -413. A travers cette pièce, Sophocle reprend alors ce que l’on appelle le mythe des Atrides qui sont les descendants d’Atrée, tout comme l’avait fait Eschyle avant lui avec sa trilogie dramatique intitulée L’Orestie. Les Atrides constituent une généalogie d’une famille maudite et dont le destin est alors marqué par de nombreuses fautes telles que le meurtre, le parricide, l’infanticide ou encore l’inceste. Electre de Sophocle s’inscrit donc dans ce cycle mythologique de la famille des Atrides et prend place après que Agamemnon le roi de Mycènes ai été assassiné par son épouse Clytemnestre et l’amant de cette dernière se nommant Egisthe, tous deux régnant dès lors sur la cité de Mycènes. On y retrouve alors le personnage d’Electre, fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, qui vit désormais une vie misérable au palais de la cité et qui attend le retour de son frère Oreste qui viendrait venger leur père (ce qui finira par arriver, celui-ci étant revenu à Mycènes avec son précepteur). L’extrait que nous allons étudier ici pour notre commentaire se situe au début de la pièce. Nous y retrouvons trois personnages qui sont Clytemnestre, sa fille Electre et le Coryphée. La scène à lieu sur le seuil du palais royal au moment où Clytemnestre à l’intention d’aller porter des offrandes, et une discussion houleuse, qui sera d’ailleurs faite de deux longues tirades, commence alors entre elle et Electre, montrant déjà la relation tendue entre les deux personnages dès le début de l’œuvre. Nous allons donc nous demander pour ce commentaire de quelle façon cet extrait présente une scène de conflit  entre les deux personnages, basée sur le sujet particulièrement fort de la mort ? Pour se faire, après avoir étudié la structure de l’extrait, nous parlerons de la mort comme sujet de conflit et enfin nous verrons que cela entraine une opposition avec prise de partie.

Dans un premier temps, nous allons nous arrêter sur la façon dont se présente notre extrait avec une structure parfaitement définie. En effet, quand on regarde le texte et que on le lit pour la première fois, on peut remarquer que Sophocle nous expose ici une structure relativement bien cadrée pour cette scène. La parole se trouve répartie entre trois instances qui sont le personnage de Clytemnestre (qui est la première à parler), sa fille donc le personnage d’Electre et en dernier lieu nous avons le Coryphée qui n’est autre que le chef de chœur dans les pièces de théâtre antique. Si l’on fait le décompte des lignes, le personnage de Clytemnestre va se retrouver avec vingt-quatre lignes de textes, Electre va en avoir trente-cinq et le Coryphée deux. La parole se retrouve donc être répartie principalement entre les deux personnages principaux qui sont Clytemnestre et Electre, le Coryphée n’intervenant qu’à la toute fin en guise de remarque. Cependant même si ce qu’il dit se trouve en dernier lieu, l’avoir inséré dans le texte donne un effet de médiation entre les deux femmes qui se disputent sur le plan papier la parole. La parole entre Clytemnestre et Electre se retrouve ainsi répartie de telle sorte qu’elles aient chacune une longue tirade à dire à tour de rôle, ce qui ne sera interrompu seulement que par des phrases plus courtes de chacune aux lignes 23 à 27. On va donc se pencher plus franchement sur cette présence des tirades.

En effet, nous constatons comme dit précédemment que chacune des deux femmes a à un moment donné une tirade à dire. La première tirade apparait dès le début de l’extrait et sera émise par le personnage de Clytemnestre des lignes 1 à 22. La deuxième tirade sera alors émise cette fois-ci par le personnage d’Electre aux lignes 28 à 59. Il semble intéressant d’analyser plus concrètement la structure également de chacune des tirades. Déjà dans un premier temps nous pouvons constater que dans les deux tirades on retrouve des questions que l’on peut facilement repérer à l’aide du point d’interrogation qui se trouve à plusieurs endroits. Ainsi, on en relève sept dans la tirade de Clytemnestre comme par exemple « Les Argiens ? » (ligne 10) ou bien « N’était-ce pas alors le fait d’un père bien léger et bien peu raisonnable ? » (ligne 18)  et sept également dans celle d’Electre telles que « Ou dois-je le dire à sa place, puisque tu n’as pas le droit de l’apprendre de sa bouche ? » (lignes 31-32) ou « On doit donc tuer un homme pour un autre ? » (ligne 43).  On peut donc constater que l’on commence à voir un équilibre relativement similaire entre les deux tirades de l’extrait. Mais ce n’est pas tout, en effet peut également relever le fait qu’il y a dans les deux tirades des phrases longues ponctuées très souvent de nombreuses virgules telles que « Par mon fait […] si tu avais le moindre sens » (lignes 5 à 6) pour Clytemnestre ou « Il n’y avait pour notre armée […] ce ne fut pas pour Ménélas ! » (lignes 37 à 39). Par ailleurs, on constate aussi que les phrases exclamatives ne sont pas en reste et qu’elles sont aussi réparties dans les tirades de chacune des deux femmes. Ainsi on peut en compter quatre dans la tirade du personnage de Clytemnestre et cinq dans celle du personnage d’Electre.

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